Kenneth Cook [Australie]

Cinq matins de trop Editions Autrement -

("Wake in Fright" ) 1961 -

L'auteur ,Kenneth Cook ,Australien ,a été journaliste ,grand reporter ,producteur de documentaires ,puis scénariste et dramaturge ,avant d'être écrivain .
Sa trop courte vie (il est mort en 1987 ,à 57 ans ) a été engagée ,passionnante , ses romans célébres dans son pays et traduits dans différentes langues .

Dans celui-ci , devenu culte , il nous entraîne dans la description assez abrupte de la dérive d'un homme ordinaire ,instituteur d'une petite ville de l'Ouest australien ,parti pour Sydney ,qui se retrouve piégé par faiblesse et désoeuvrement , autant que par malchance ,dans une sorte de no man's land où les seules échappatoires au vide et à l'ennui sont bien sûr l'alcool ,le jeu et le sexe ...

Il va se laisser glisser et peu à peu se perdre dans ces démons qui l'habitent , découvrir sa face cachée d'où il ne peut ressortir indemne ,juste différent...

J'ai aimé cette écriture très authentique , directe ,qui n'a pas trop peur des mots sans tomber non plus dans la provoc' ou le nihilisme . Il y a une belle vision au scalpel de la part d'ombre que peut cacher tout un chacun ,et une morale finalement optimiste sous forme de "renaissance " pour cet homme que l'on suit pas à pas...

Un très bon moment de lecture . :idea:

Article paru dans Télérama de mai 2006:

<<Grandiose :Le Paradis n'existe pas sur Terre , l'Enfer si ...

L'Australien Kenneth Cook écrit là un roman qui condamne le lecteur : pas d'autre choix que de lire en apnée ,d'accepter l'immersion totale dans un monde d'une incroyable sauvagerie .
John est un gars ordinaire ,sans folle ambition , un incrédule ,un souffreteux , un type terne. Le destin -ou est-ce son caractère médiocre ?- va en quelques jours s'acharner sur lui et le broyer (...)

Kenneth Cook , impitoyable avec son personnage , l'est d'autant avec son pays . Il radiographie la démence de gens miséreux ,si éloignés de toute civilisation ,qu'ils en sont comme lobotomisés et effrayants . Avec "Cul de sac " ,l'Australien Douglas Kennedy avait imaginé dans le même fin fond de l'Australie ,une aventure cruelle ,si cruelle qu'elle en était presque drôle ."Cinq matins de trop ", roman de la folie , de la désespérance , de l'autodestruction , devenu un classique dans son pays ,est lui un livre qui cogne . Dur .Et on en redemande ! >>

Martine Laval .

Le koala tueur

Kenneth Cook a sillonné, l'australie du Nord, celle où personne ne va. Il nous en a rapporté des nouvelles drôles (très drôles) sur des gens et des animaux, disons, particuliers.
Des personnages curieux, celui dont les dents restantes forment comme des crochets :

Citation :

On ne le voyait jamais rien manger, à part des poudres pharmaceutiques pour les migraines et des cigarettes roulées à la main, qu’il tenait entre ses deux crochets jusqu’à ce qu’elles se désintègrent ou qu’il les avale. Il parlait très lentement, d’une voix extrêmement nasale. Ses yeux jaunes et opaques, profondément enfoncés dans leurs crevasses crasseuses, étaient perpétuellement aux aguets, comme de petits animaux perchés sur son visage émacié et anguleux. On ne le voyait jamais sans un serpent – d’ordinaire venimeux – autour du cou, tandis que deux ou trois autres bestioles sortaient timidement la tête de ses poches.

Et que dire des animaux...certes on sait depuis longtemps la dangerosité des serpents et autres crocodiles...mais les chameaux et les koalas, on ne s'en méfie jamais assez.

Je vous laisse le plaisir de découvrir pourquoi.

Un vrai plaisir de lecture : un décor superbe, l'Australie, un tas de personnages insolites et de l'humour. Vous êtes stressé, vous avez envie de légereté et d'évasion, vous avez envie de rire un bon coup ?

N'hésitez pas à plonger dans ces quinze nouvelles.
Un grain

C'est un auteur qu'il va donc falloir que je continue de découvrir.
J'ai lu A coups redoublés récemment.

J'y ai trouvé beaucoup de fine ironie et d’humour discret. Qu’il est bon de se demander ou une histoire nous
mène et en quoi elle consiste au juste. Il ne faut pas se rater quand on écrit un roman très court. Le lecteur a moins le temps d’oublier les défauts et faiblesses. D’emblée dans A coups redoublés, la description des lieux et personnages fait effet. Un bar au bord de la mer ; Mick et Jenny le gérant et sa femme ; les jeunes et les poivrots qui y traînent. Sans oublier le chat Mol, élément capital de cette farce grinçante. Images justes et effet d’ironie mentionné précédemment. Sobriété du style pour aller droit à l’essentiel. On se retrouve très vite dans l’ambiance et l’histoire, qui consiste à comprendre le procès en cours, en revenant par flashbacks aux
évènements qui ont mené à cette audience. Un procès hallucinant où les
jurés doivent déterminer de manière tortueuse, s’il y a eu mort, et que le défunt était bien un être humain... Mais qui est mort au juste ? Et quel crime a été commis ?
Un scénario totalement absurde et réjouissant, d’où émerge accessoirement une peinture alcoolisée d’une population « dont le loisir dominical consiste à se joindre aux embouteillages pour sortir de la ville, à consommer de la bière pendant plusieurs heures dans une salle bondée puis, éméchés, à se joindre aux embouteillages dans le sens du retour. »

Le koala tueur

Un livre que j'ai acquis sur les bons conseils de ma libraire, pour son côté jubilatoire........

Kenneth Cook, rassemble dans ce recueil 15 histoires qui mettent en scène la faune de son pays. Ce sont, selon lui, 15 expériences qu’il a vécu au plus près de bêtes féroces et plus infréquentables les unes que les autres. Les serpents ouvrent le bal, et c’est en m’agrippant à l’accoudoir que je commence le livre… (je déteste ces bêtes là).Aussi apprend t-on que le koala n’est pas le bon nounours que l’on croit imaginer, que les crocodiles ont le sang bien plus chaud qu’on ne le croit.
L’auteur relate des situations plus qu’improbables. Ont-elles réellement existé ? Parfois j’en doute………….

Est-ce vraiment jubilatoire ? En toute vérité : non. Je ne me suis pas tordu de rire à chaque page ; tout au plus j’ai souri de bon cœur ici ou là, et, il est vrai bien ri à la chute de « l’or noir »

Cette lecture, aura été mitigée : elle ne m’a pas déplu puisque j’en suis venue à bout, mais elle me laisse un goût d’inachevé. J’en attendais certainement beaucoup.

Voilà un livre qui m'a beaucoup plu par son côté drôle et également par la découverte d'un milieu, le bush australien, qui m'était complètement inconnu.
J'aime les figures qu'il décrit, toutes un peu déjantées, qui le placent dans des situations abracadabrantes et dangereuses, mais l'auteur, super héros s'en sort toujours! C'est le privilège de tenir le stylo.
Je vais peut être tenter de le lire en anglais. La traduction m'a semblé laborieuse.

je me suis bien amusée !
Pour répondre à ceux qui se demandent si la faune australienne (humains compris )est si bizarre que l'auteur la décrit , d'après ma fille qui a vécu 4 ans là-bas, c'est oui....

Hormis la côte sud Est et sud, très peu la côte Ouest,où vivent les "élites" peu de population.
Pays immense (replacez une carte de France à l'échelle, vous verrez...

Population du bush ou des zones limitrophes : soit de très gros propriétaires (4 à 5000 ha de pâtures), et leurs employés peu ou pas qualifiés, soit des bushmen vivant de petits boulots bizarres comme Cook les décrit si bien, ou des mineurs.

Un pays et des gens passionnants mais où les faibles ne durent pas longtemps....

fontelle a écrit:

Un pays [...] où les faibles ne durent pas longtemps....

C'est justement le renversement des valeurs qui m'a amusé dans ce recueil, et je verrai ce qu'en dit Daniel Sibony dans son analyse du sens du rire.

Dans les nouvelles que j’ai lues, et en particulier dans la vie sexuelle des crocodiles et le koala tueur, le rire découle de l’affrontement de deux logiques, celle du spécialiste désintéressé et celle de l’homme de bon sens concerné au premier chef : l’un milite pour la survivance des espèces, l’autre pour sa propre survie mise en péril.

Le discernement est du côté de l’ignorant, et même de l’animal, car le koala a vite trouvé le point faible de son agresseur et n'entend point lâcher sa prise.

De même la supériorité de l’homme est mise à mal quand on voit avec quelle indifférence les animaux accueillent, pendant leur repos, les éventuelles immixtions humaines dans leurs vies animales : à peine ouvrent-ils l’œil devant les coups de fusil.

Citation :

De même la supériorité de l’homme est mise à mal quand on voit avec quelle indifférence les animaux accueillent, pendant leur repos, les éventuelles immixtions humaines dans leurs vies animales : à peine ouvrent-ils l’œil devant les coups de fusil.

Une raison à cela est que la plupart des espèces autochtones est maintenant sévèrement protégée, après les abus passés.
Les animaux ont donc perdu leur peur de l'homme, n'étant plus chassés..;
NB : ce qui facilite aussi le braconage, source de profit pour beaucoup de bushmen....

Un bon moment de lecture avec Le koala tueur et autres nouvelles du bush.

Certes, plusieurs de ces nouvelles paraissent improbables, mais pour avoir lu d'autres histoires australiennes, j'en suis arrivé à penser que ou bien les australiens sont moins couards et plus doués que nous, ou bien que l'exagération fait partie de la littérature australienne au même titre que la galéjade fait partie de la culture marseillaise.

Ceci dit, je vais en parler avec une personne très proche (ma mère) qui vit là-bas, pour qu'elle questionne son entourage australien.

Quoi qu'il en soit, j'ai pleinement apprécié la lecture de ce recueil. Le style est vif, très imagé, et c'est avec une grande tension que j'ai attendu le dénouement de plusieurs de ces nouvelles.

Bref, l'auteur a su m'embarquer dans des histoires qui ne me concernent pas, d'où ma conclusion que c'est un bon auteur.

C'est léger, très agréable à lire, prenant ; j'adorerais avoir un tel livre dans mes bagages quand je prends le train (où je n'arrive jamais à me concentrer sur un roman).

On déborde un peu sur l'Australie, mais ce n'est pas grave. Pour Fontelle, tout specialement, je signale un article :

En Australie, la difficile intégration des Aborigènes par le travail
pour Le Monde.fr | 15.07.10 | 14h01 • Mis à jour le 15.07.10 | 15h54
et je recopie un passage,

Selon un rapport de la commission des droits de l'homme australienne, huit indigènes sur dix n'ont pas accès au marché du travail pour cause d'analphabétisme, alcoolisme, ou traumatisme psychologique grave. Dans certaines régions rurales, 70% des enfants ne vont pas à l'ecole. Quant aux problèmes de santé, ils sont indignes d'une population vivant dans un pays développé.

Citation :

Selon un rapport de la commission des droits de l'homme australienne, huit indigènes sur dix n'ont pas accès au marché du travail pour cause d'analphabétisme, alcoolisme, ou traumatisme psychologique grave. Dans certaines régions rurales, 70% des enfants ne vont pas à l'ecole. Quant aux problèmes de santé, ils sont indignes d'une population vivant dans un pays développé.

Je suis au courant.
les australiens ont un rapport pas très net avec les Abos.
Ils les ont traqués, pourchassés pendant et depuis la colonisation, allant à une certaine époque jusqu'à leur enlever leurs enfants pour les faire adopter par des blancs ou les placer en orphelinats afin de les "intégrer" de force.
Aujourd'hui, les aussies se repentent et tentent de revenir en arrière.
les Abos ont leurs conseils tribaux souverains, leurs territoires protégés.
L'Etat leur donne des subsides, a payé pour les torts faits (les enfants enlevés), tente de leur redonner le goût de vivre libres....
Mais le mal a été fait et les aborigènes ne pourront sans doute pas revenir en arrièrre Commme bien d'autres peuples à qui on a
retiré leur raison de vivre (amérindiens, inuits, amazoniens...)

D'autre part, l'intégration "par le travail" ne peut pas se faire : les abos sont un peuple nomade, cueilleurs, chasseurs : le travail ne fait pas partie de leur culture.
Vouloir les sédentariser avec un travail répétitif c'est comme vouloir qu'un poisson se mette à chanter.....

J'ai passé quelques moments agréables avec ces nouvelles de Cook, en particulier celles du koala, des crocodiles et du chameau. Mais franchement le livre ne me laissera pas un souvenir impérissable. Mon point de vue rejoint celui de Mimi 54, j'en attendais peut-être trop et du coup, je suis presque déçue.

nicyrle a écrit:

J'ai passé quelques moments agréables avec ces nouvelles de Cook, en particulier celles du koala, des crocodiles et du chameau. Mais franchement le livre ne me laissera pas un souvenir impérissable. Mon point de vue rejoint celui de Mimi 54, j'en attendais peut-être trop et du coup, je suis presque déçue.

je me sens du coup moins seule
agréable, mais sans plus, pas à se rouler par terre

Nous sommes tous d'accord donc : une lecture distrayante sans plus!
Mais il en faut de temps en temps !

J'avoue que je lirai d'autres livres de cet auteur, pour me détendre

moi non plus je n'en garderai pas un souvenir impérissable, mais qq nouvelles comme "le koala tueur" quand il est agrippé à l'auteur et ne veut pas "en démordre" m'a bien fait rire ! les serpents ne font pas bon ménage avec moi et j'en ai chercher sous les meubles après lecture Cependant j'ai cru ce qu'il a écrit, ce pays est si étrange ! j'avais lu un bouquin sur le bush (je ne me souviens plus de l'auteur ni du titre) mais l'impression d'avoir perçu comme un monde totalement hors de ce que nous connaissons.

Avec deux mois de retard sur vous, j'achève les 15 nouvelles de ce recueil.
Le Koala tueur et autres nouvelles du bush m'a beaucoup plu : je l'ai refilé à mon épouse qui l'a aussitôt adopté (elle connaît un peu le Nord de l’Australie pour y être allé 4 semaines et ce bouquin lui rappelle des souvenirs).
Un bouquin distrayant et drôle, pittoresque mais pas incontournable. Sur ce plan, je vous rejoins entièrement. Une lecture agréable qui change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de lire, mais pas un grand livre. Ce n'est d'ailleurs pas ce que j'attendais. J'espérais un petit livre sympathique qui m'ouvre les portes du bush australien : c'est ce que j'ai eu !

Et mine de rien, on apprend plein de choses : vous avez vu la taille des grandes propriétés ?
Dans l'une des nouvelles (le chat Eric, je crois), la propriété du gars s'étend sur une superficie de 16.000 km². Je me suis amusé à calculer la racine carrée de 16.000...
Un carré de 126 km de côté !

Pour vous donner une idée, le plus grand département de France métropolitaine (la Gironde) a une superficie de 10.000 km².
Notre propriétaire parle de voisin proche quand les deux résidences se trouvent à moins d'une journée de voiture. C'est un autre monde.

Une question me taraude : l'auteur est un mec "poisseux", non ? A chaque fois qu'il sort dans le bush, il lui arrive une tuile !

Et pour faire un lien entre ce fil et celui de l'alcool - fléau social, il est a noté le mot de Kenneth Cook qui remarque que toutes les connaissance qu'il a lié au bar devant un verre d'alcool, se sont révélées désastreuses pour sa sécurité. Notamment Bill qui l'emmène plonger sur la barrière de corail.

L'alcool est dangereux pour la santé.

Harelde a écrit:

Avec deux mois de retard sur vous, j'achève les 15 nouvelles de ce recueil.
Le Koala tueur et autres nouvelles du bush m'a beaucoup plu : je l'ai refilé à mon épouse qui l'a aussitôt adopté (elle connaît un peu le Nord de l’Australie pour y être allé 4 semaines et ce bouquin lui rappelle des souvenirs).
Un bouquin distrayant et drôle, pittoresque mais pas incontournable. Sur ce plan, je vous rejoins entièrement. Une lecture agréable qui change beaucoup de ce que j'ai l'habitude de lire, mais pas un grand livre. Ce n'est d'ailleurs pas ce que j'attendais. J'espérais un petit livre sympathique qui m'ouvre les portes du bush australien : c'est ce que j'ai eu !

Et mine de rien, on apprend plein de choses : vous avez vu la taille des grandes propriétés ?
Dans l'une des nouvelles (le chat Eric, je crois), la propriété du gars s'étend sur une superficie de 16.000 km². Je me suis amusé à calculer la racine carrée de 16.000...
Un carré de 126 km de côté !

Pour vous donner une idée, le plus grand département de France métropolitaine (la Gironde) a une superficie de 10.000 km².
Notre propriétaire parle de voisin proche quand les deux résidences se trouvent à moins d'une journée de voiture. C'est un autre monde.

Une question me taraude : l'auteur est un mec "poisseux", non ? A chaque fois qu'il sort dans le bush, il lui arrive une tuile !

Je crois surtout, que lorsqu'il ne lui arrive pas de tuile, ça ne fait pas une histoire à écrire!

Albert a écrit:

Je crois surtout, que lorsqu'il ne lui arrive pas de tuile, ça ne fait pas une histoire à écrire!

C'est bien posible !

caroline a écrit:

J'ai lu A coups redoublés récemment.

J'y ai trouvé beaucoup de fine ironie et d’humour discret. [...]. D’emblée dans A coups redoublés, la description des lieux et personnages fait effet. Un bar au bord de la mer ; Mick et Jenny le gérant et sa femme ; les jeunes et les poivrots qui y traînent. Sans oublier le chat Mol, élément capital de cette farce grinçante. Images justes et effet d’ironie mentionné précédemment. Sobriété du style pour aller droit à l’essentiel. On se retrouve très vite dans l’ambiance et l’histoire, qui consiste à comprendre le procès en cours, en revenant par flashbacks aux évènements qui ont mené à cette audience.

Kenneth Cook réussit fort bien ses descriptions des immeubles comme des humains;

Citation :

« A l’intérieur, dans les salles de bar ténébreuses, les relents de bière puants se mêlaient aux odeurs de toilettes qui ne fonctionnaient jamais correctement et que l’on nettoyait rarement. »

Citation :

« Mick avait le corps solide d’un joueur de football australien sur lequel on aurait superposé plusieurs couches de graisse, d’une épaisseur variable selon les parties du corps. Il était tout en graisse : doigts gras, jambes grasses, bras gras, un nez gras et des oreilles grasses, sans parler d’un corps énorme, une coulée symétrique de graisse. »

Il sait aussi alterner les scènes de tribunal et les scènes d’hôtel, ce qui donne au récit un tour piquant inattendu, avec des dialogues tour à tour ronflants ou platement comiques.