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 Shôhei Ôoka [Japon]

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Le mouton sauvage
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MessageSujet: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 11 Fév 2008, 10:54

Shôhei Ôoka [Japon] Les_fe10

Tamura n’est qu’un simple soldat japonais qui se retrouve seul dans la jungle philippine, au milieu d’une guerre perdue par les japonais. Il est malade (Béribéri) et donc rejeté par sa compagnie qui l’ordonne d’aller à l’hôpital basé sur l’île. Il n’a rien à manger donc rejeté par l’hôpital qui ne veut pas l’accueillir. Il se retrouve donc complètement seul, sur cette île hostile où il va devoir errer à la recherche de compagnons et surtout de victuailles. Vaut-il mieux mourir ou survivre ?

Le choc littéraire ! Rarement un livre m’aura autant marqué que celui-ci… Des visions d’horreur naviguent sous mes yeux, des odeurs tenaces se distillent sous mes narines, des percussions lourdes frappent mes tympans. Tout le cauchemar d’une guerre transcrit sous mes yeux.

Attention, âme sensible s’abstenir

Spoiler:

Mais pour ceux qui veulent découvrir les âmes sombres de l’humanité jusqu’à un point de non-retour, en passant par la case obligatoire du cannibalisme, ce roman est un chef d’œuvre. Dans un registre assez proche, Naufrages d'Akira Yashimura m’avait déjà fortement marqué, mais Les feux de Shôhei Ôoka m’a irrémédiablement frappé l’esprit et le corps. On ne ressort pas indemne d'une telle lecture.
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 11 Fév 2008, 16:39

Je ne me sens pas de le lire en ce moment mais plus tard, j'imagine que pour le lire, il est préférable de prendre un moment calme, j'ai aussi Naufrages d'Akira Yashimura que j'ai mis en attente quelques temps, avant de l'aborder.
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 11 Fév 2008, 17:29

Il est évident que ce n'est pas une lecture que l'on choisit au hasard, ou pour passer le temps, qu'il faut l'avoir murement réfléchie avant de s'y entreprendre et qu'il ne faut pas avoir peur de s'y plonger, de s'y perdre et d'y découvrir des atrocités.

Passé ce stade, il en ressort un fabuleux roman, extrêmement difficile (non pas par la forme, mais plus par les idées drainées) mais captivant et basé sur du réel (C'est peut-être le plus terrifiant...)
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 11 Fév 2008, 18:13

Les Feux dans les plaines (Nobi en V.O.)

Du roman de Shôhei Ôoka a été tiré, en 1959 et en noir et blanc, un film de Kon Ichikawa... Pas vu, mais dans l'ensemble une bonne critique, d'après ce que j'ai pu en lire ici, ou là... Espérons qu'un jour, Arte pourra nous le proposer vers les 23h30...

Shôhei Ôoka [Japon] Nobi10

Synopsis :
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le calvaire des derniers soldats japonais, pris entre les guerilleros philippins et les troupes americaines.

Un peu court mais apparemment très fidèle au roman...
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 11 Fév 2008, 18:30

Merci pour l'info...

Je ne sais pas pourquoi mais parfois il m'est plus facile d'aborder des sujets difficiles par un film que par un livre. Pourtant il y a les images en plus ? peut-être je me sens moins libre justement au niveau imaginaire et que le film met des limites, des garde-fous... hesit
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 24 Mar 2008, 14:12

A propos de la sortie d'un nouveau roman "JOURNAL D'UN PRISONNIER DE GUERRE (FURYOKI)", voici deux articles parues dans le journal Le Monde.

Shôhei Ôoka : le romancier né de l'apocalypse

L'un des derniers épisodes de l'affrontement entre Américains et Japonais, lors de la seconde guerre mondiale, eut lieu dans les Philippines. De Pearl Harbor à Hiroshima, les Japonais mobilisés sont de plus en plus âgés et de moins en moins convaincus par la propagande militariste. Parmi ces soldats de la dernière heure, contraints et forcés, animés parfois d'un violent esprit critique contre l'horreur de la guerre et contre l'escalade qui devait aboutir à l'apocalypse nucléaire, se trouvait un intellectuel raffiné, Shôhei Ôoka.

Spécialiste de Stendhal, dont il allait traduire La Chartreuse de Parme, il avait des littératures occidentale et japonaise une connaissance profonde. Sa compagnie fut progressivement décimée par les attaques américaines et par la malaria. En janvier 1945, quelques mois à peine après son arrivée aux Philippines, il erre seul dans les forêts, attendant la mort, envisageant de se suicider et n'y parvenant pas : la grenade qu'il se destine n'explose pas. Il se trouve face à un tout jeune soldat américain, seul comme lui et sans défense. Mais il ne le tue pas. Cette soudaine conscience du respect de la vie est le point de départ d'une réflexion sur les mois qui suivent cette rencontre.

Epuisé par la malaria, le soldat Ôoka, presqu'un vétéran à 35 ans, est fait prisonnier. Le récit qu'il consacrera à cette détention est le début d'une oeuvre littéraire dont Kenzaburo Ôé situe très haut l'importance, la comparant à celle de Sôseki (1867-1916).

Garant moral de toute une classe intellectuelle, Ôoka fonde son oeuvre sur cette expérience terrible faite à la fin de la guerre. Outre ces chroniques, enfin traduites, il écrira, sur cette même période, deux romans : Les Feux (Autrement, 1995) et La Bataille de Leyte (1970, encore inédit en français). C'est avec une grande liberté de ton que, dès 1948, Ôoka publie, en feuilleton, le récit de sa détention. Il s'agit d'un livre d'humaniste, au double sens du terme : une leçon d'humanité et une leçon de culture. Dostoïevski, Stendhal, le poète Chûya Nakahara (mort en 1937 à 30 ans), dont Ôoka éditera les oeuvres complètes après la guerre, offrent au prisonnier ses ressources intérieures. Mais c'est surtout son intelligence, sa tolérance, son honnêteté, sa faculté d'observation qui vont constituer pour sa survie et son témoignage des armes de résistance contre la déchéance et la haine.

Il affiche très tôt son hostilité à l'égard de la politique impérialiste de son gouvernement. Mais une fois en guerre, puis en détention, il est dépendant de la situation où ses supérieurs et sa nationalité l'ont placé. En cela, il n'est pas différent de ses geôliers, jeunes soldats américains dont certains, habités d'une même sensibilité, posent sur lui un regard amical. Contrairement aux Feux, qui décrivent une expérience extrême (le cannibalisme), ce Journal d'un prisonnier de guerre est tourné vers des forces vitales.

ATROCE LOGIQUE DE GUERRE

Certes, il y a, en Ôoka, un fort désabusement sur l'égoïsme de l'homme. Mais, écrit pour abattre des préjugés sur la défaite et sur la victoire, pour enrayer des stéréotypes sur le courage et l'héroïsme (un peu à la manière d'un Stephen Crane) ou même sur la sexualité, son ouvrage donne des individus une image plus évoluée que celle de leurs armées. La barbarie, sans être absoute, est replacée dans une atroce logique de guerre : "Ce sont tous des victimes pitoyables dont les mauvais instincts ont été libérés par leurs chefs qui ont pu les tromper sans qu'ils sachent pour cette raison ce qu'ils faisaient individuellement."

Or, le livre a précisément pour but de permettre l'émergence de cette conscience individuelle, à l'intérieur d'un comportement collectif. Refusant les condamnations en bloc, Ôoka affine ses analyses et retrouve, dans certaines pages, la grandeur du roman d'André Vercors, Le Silence de la mer.

C'est en captivité qu'il fait de nombreuses rencontres amicales (avec des Japonais, mais aussi des Américains) et qu'il mesure la nécessité de la littérature, non seulement dans les notes qu'il prend - et qu'il termine par cette épitaphe stendhalienne : "A souffert solitaire, découragé" -, mais dans des romans qu'il rédige pour divertir ses compagnons. De ces romans du camp, rien ne reste. En revanche, sa mémoire et ses facultés analytiques auront conservé des scènes spectaculaires, donnant lieu à des pages bouleversantes qui font de ce Journal un classique.

René de Ceccatty, le 21.02.2008


Dernière édition par Le mouton sauvage le Lun 24 Mar 2008, 14:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 24 Mar 2008, 14:21

Un rapport intense avec l'Occident

Né en 1909, Shôhei Ôoka aurait pu n'être qu'un critique raffiné, sans l'expérience épouvantable que lui réservait la fin de la guerre. Grand journaliste et interprète francophone, il avait consacré ses premières recherches à la réception de l'oeuvre de Stendhal. Il avait également traduit un essai d'Alain et des textes de Balzac.

Sa mobilisation en 1944, alors qu'il avait déjà 35 ans et qu'il était le père de trois enfants, l'exile sur le front philippin. Malgré son mépris de l'écriture autobiographique, c'est au carnet de notes qu'il tient pendant sa détention et qui deviendra livre qu'il devra sa renommée : "J'avais eu une profession de salarié, mais d'un autre côté j'avais été un jeune homme désireux de se consacrer à la littérature ; aussi percevais-je ce qu'il y avait là de narcissisme et en avais-je eu horreur. Selon moi, ma vie en tant que salarié ou soldat, tout cela était voué à s'écouler et n'était pas de nature à être fixé par l'écrit pour être relu par la suite."

Quoique son oeuvre soit dominée par la description de la guerre, il devait écrire plusieurs romans psychologiques, parmi lesquels La Dame de Musashino et L'Ombre des fleurs (traduits chez Picquier).

Peu après la mort de l'écrivain, le 25 décembre 1988, le Prix Nobel de littérature Kenzaburo Ôe écrivait à son propos : "Ôoka était familier de la culture étrangère, notamment des oeuvres françaises. De plus, Ôoka avait entretenu avec l'Occident - particulièrement l'Amérique - un rapport bien plus intense que n'en avait jamais eu Sôseki, car il avait été fait prisonnier par l'armée américaine aux Philippines. Entre la défaite du Pacifique et le boom économique des années quatre-vingt (...), Ôoka fut l'écrivain et l'intellectuel le plus représentatif de son temps, celui dont la critique culturelle était la plus entendue" (conférence de Wheatland, 1990, in Moi, d'un Japon ambigu, Gallimard, 2001).

L'oeuvre de Ôoka a fait l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques, par Kenji Mizoguchi (La Dame de Musashino, 1951), par Kon Ichikawa (Feux dans la plaine, 1959) ou Yûzô Kawashima (L'Ombre d'une fleur, 1961).

René de Ceccatty, le 22.02.2008
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 24 Mar 2008, 15:38

Merci pour ces infos !

Tu penses lire "JOURNAL D'UN PRISONNIER DE GUERRE (FURYOKI)", j'ai toujours cet auteur dans ma liste ...
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 24 Mar 2008, 18:30

Utopie a écrit:
Tu penses lire "JOURNAL D'UN PRISONNIER DE GUERRE (FURYOKI)", j'ai toujours cet auteur dans ma liste ...

Y'a des chances... mais comme je suis plus adepte du format poche, cela ne sera certainement pas pour tout de suite...

Tu as le temps de le lire avant ! study
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyLun 24 Mar 2008, 21:09

Cet auteur est troublant parce qu'il fait une analyse de la guerre. On voit toujours des soldats remplis d'idéologies et de nationalisme et là il nous decrit des hommes isolés ayant perdu tout repère et toute notion de temps. Leurs convictions les plus profondes s'effondrent et ils se retrouvent livrés a eux mêmes pour leur survie.
Le livre est dur dans le sens où il nous montre les horreurs de la guerre, et le retour à l'état presque primitif d'un homme qui tente de survivre. Mais une fois les convictions tombées que reste t il?
L'homme avec toutes ses faiblesses et ses peurs.
Dans un petit bouquin "lettre de poilus" j'ai lu une lettre d'un poilu qui se retrouve dans une tranchée face a un allemand. Ils sont seuls tous les deux et transis de peur, et ils restent en face l'un de l'autre sans rien faire puis font connaissance.
L'absurdité de la guerre où des hommes partent tuer mais en se demandant pourquoi, où des hommes se retrouvent dans des conflits qui les dépassent et qui au moment les plus atroces remettent tout en question.
On trouve aussi beaucoup de points entre "le silence de la mer" et les livres de Shôhei Ôoka, et c'est vrai. L'homme se retrouve dans des situations où le devoir le place mais il peut encore penser.

La vision qu'il nous donne de la guerre et de la déroute des japonais est particulièrement atroce dans sa primitivité, mais que fait l'homme poussé à son extrême pour sa survie?
En tout cas c'est un auteur fabuleux mais la traduction française n'est pas géniale, hélas.
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MessageSujet: Re: Shôhei Ôoka [Japon]   Shôhei Ôoka [Japon] EmptyMar 25 Mar 2008, 08:34

Je n’ai accès qu’à cette traduction. Mais « Les Feux » fut vraiment un choc dans ma petite carrière de lecteur. On retrouve l’homme perdu dans un conflit qu’il ne comprend pas, dans des conditions les plus extrêmes, soumis à la faim et à la peur. Au-delà de la cruauté des actes de certains soldats, ce roman est effectivement une belle dénonciation de l’absurdité des guerres. Tamura était soldat aux Philippines mais j’imagine qu’un « poilu » aurait tout à fait pu ressentir ces mêmes sentiments d’effroi, de colère et de dégoût envers soi et envers les autres. Et dans de telles situations et pour te reprendre, la survie de l’homme repasse par son état le plus primitif.
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