Georg Buchner, Woyzeck

Georg Buchner, Woyzeck L'arche.

Humilié, Offensé, Rebelle et Traqué.

Woyzeck est militaire, sous les ordres d'un Capitaine et d'un Médecin, caricatures d'une autorité arrogante. Ils se moquent de Woyzeck, être vulnerable hanté par des forces invisibles et par la cruauté de l'univers. Marie, sa concubine, cible du désir du tambour-major, se laisse acheter par des colifichets, tandis que Woyzeck, cible des moqueries du capitaine et du médecin, devient la proie silencieuse de la jalousie et de l'humiliation, aux lents poisons.

Dans un décor de fête foraine criarde et de rondes enfantines moqueuses, Woyzeck tisse son malheur dans un monde inexorablement sourd à la détresse de l'individu.

Cette pièce(1836) qui a connu une riche posterité, avec l'opéra "Vozzek" d'Alban Berg, objet d'innombrables et belles adaptations theâtrales et cinematographiques, est une interrogation inquiète sur l'humanité.

Chacun ressent le cauchemar d'une société oppressive, les angoisses d'un être vulnérable en proie à des angoisses et des pulsions. Woyzeck souffre dans son corps et dans son âme, mais il est aussi la traduction metaphysique de la condition humaine. Chaque lecture ou représentation montre la richesse de l'oeuvre.

Citation :

Cette pièce(1836) a connu une riche posterité, avec l'opéra "Vozzek" d'Alban Berg,

heureux les Belges qui pourront voir cet opéra "Wozzeck", d'Alban Berg. au Théâtre royal de la Monnaie de Bruxelles

une belle occasion d'ecouter cette oeuvre qui a ouvert la voie de la""musique moderne", inoubliable dans ce drame poignant.

Citation :

Les trois actes durent à peine plus que le trajet Paris-Bruxelles en Thalys et les scènes s'enchaînent comme au cinéma. La musique n'arrête jamais le vol du temps (pas d'"airs"). Mais elle est d'autant plus poignante et fascinante qu'elle accompagne de son luxe d'inventivité l'histoire de "pauvres gens", dont Wozzeck, l'humilié permanent mené au meurtre et à sa propre disparition.

Il faut à Wozzeck une mise en scène fluide mais à la pointe sèche. C'est ce qu'a réussi l'Australien David Freeman : sans décor et quasiment sans accessoires, avec des lumières saturées, il "tuile" au tempo juste les saynètes en noir et blanc du drame. On a vu des Wozzeck plus forts, mais une telle simplicité est rafraîchissante

Lemonde.

Georges Lavaudant remonte DANTON la pièce de Georg Büchner à Bobigny.

La pièce ne se contente pas de reprendre le fil historique (l’affrontement entre Robespierre et Danton, l’arrestation, le procès et l’exécution de ce dernier). Elle s’inspire des vrais propos des protagonistes, tels que consignées dans les archives. Büchner ne sépare pas l’intime et le politique. Il passe de l’alcôve à la tribune de la Convention, entremêle grande histoire et petites passions, invente en somme le reportage théâtral, et si sa pièce fascine toujours aujourd’hui, c’est qu’elle est, dans sa forme même, d’actualité.

Les séquences de rue, les interventions du peuple, sont traitées dans la mise en scène comme des intermèdes à l’avant-scène, un petit théâtre d’ombres ou de marionnettes à la lisière du cauchemar

source : Libération.