FIVETTE

je me demande combien d'entre vous on regardé l'émission concernant les 30 ans d'Amandine le premier bébé éprouvette ? Que pensez-vous de cette avancée médicale ? qu'en pensez-vous ? Quelles peuvent être les questions qui vous assaillent ?
connaissez vous dans votre entourage des personnes concernées ?

je vous parle de ça parce que mes deux derniers enfants ont été conçus ainsi. J'aimerais savoir ce que vous en pensez et vos questions

c'est marrant que vous n'ayez pas de question alors que j'ai pu m'apercevoir qu'il y a une grosse méconnaissance de la PMA et beaucoup d'idées préconçues
vous n'ếtes pas plus curieux que ce que vous entendez à la radio ou à la télé ? vous rendez vous compte de ce que la naissance d'Amandine a voulu dire pour ces milliers de couples qui ne pouvaient procréer de façon dite " naturelle " ?
savez vous ce que ça a engendré au niveau du comité d'éthique et de son évolution en 10 ans ? que j'ai connu

franchement j'ai du mal avec ce que propose Hollande et l'autorisation de recherche sur les cellules souches

qu'en pensez vous ?

je ne dis rien, je ne connais pas le problème.

rotko tu ne connais pas tous les problèmes mais tu peux te poser des questions et celle ci peut être un jour ou l'autre au coeur d'un débat
ça ne veut rien dire ta réponse

Bien sûr, c'est pourquoi je me tais quand je ne suis pas informé. Tu peux nous communiquer des données, fournir des articles de référence, conseiller des livres etc.

moi je n'ai lu que des chroniques juridiques sur la procréation medicalement assistée, post mortem.

Un homme avait confié ses paillettes de sperme à une banque, croyant reprendre une vie normale après guerison de son cancer. En fait il est mort, et sa femme voulait récupérer le dépôt des paillettes de son mari pour avoir un enfant. la banque refusait la restitution, arguant que la volonté du défunt n'avait pas été suffisamment explicite.

Idem, j'ai dû mal à dire quoi que ce soit car je ne connais que succinctement la PMA et les FIV pour les couples de femmes souhaitant avoir des enfants, ce qui est illégal en France, mais possible dans d'autres pays.

Je n'aurais pas du ouvrir ce fil
c'est possible de le supprimer Nestor ? Merci

Je trouve que c'est un sujet intéressant. J'aurais aimé avoir des avis plus éclairés sur le sujet

je ne peux que donner mon avis, l'attente, les examens et les protocoles qui avaient changé en 3 ans : concernant la conservation des embryons surnuméraires, les ovocytes.

Je ne me sens pas de faire des recherches plus élaborées mais si quelqu'un le fait cela m'intéresse

oui je fais ma fainéante là

Personnellement, je n'ai rien de très intéressant à ajouter au débat.
Mes questions n'ont rien d'original et renvoient à tous les problèmes d'ordre éthique:
Par exemple:

- que fait-on des embryons en plus?

Je m'interroge aussi sur le point soulevé par Rotko: la possibilité d'utiliser le sperme d'un homme après sa mort.

Enfin, des question qui reviennent souvent.

Il serait peut-être plus intéressant de situer ces problèmes dans une perspective plus large, notamment autour de la question du ''droit à l'enfant".

Françoise Héritier,par exemple, explique dans une interview à l'Express que ce droit n'existe pas.

Chacun aura son opinion. Très franchement, sur ce point précis, je n'ai pas d'avis tranché.

une documentation permet d'enrichir notre façon de penser :

Odile Gasquet In vitro. Désirer et vouloir (Jacques André éditeur, 165 p.,)

Elle a été suivie pendant huit ans par le professeur René Frydman, grand spécialiste de l'infertilité et père scientifique d'Amandine;

Citation :

Onze tentatives d'insémination artificielle et trois fécondations in vitro plus tard, Odile Gasquet devient enfin mère... trois fois. Deux fois grâce à la science. Et la dernière naturellement !

Lire l'article du Monde

Le sujet m'évoque un étrange paradoxe : d'une part, cette possibilité technique est entrée dans les mœurs à une vitesse étonnante (ce qui explique le fait que nous avons spontanément très peu de questions) ; de l'autre, c'est probablement malgré cela un sujet encore tabou (je connais peu de personnes qui en parlent ouvertement).

Comme le dit Aglaé, c'est un sujet qui s'insère dans des thèmes bien plus vastes et complexes : la science démiurge, le droit à l'enfant, le désir d'enfant, la souffrance de ne pouvoir enfanter, etc.

Je suis à la fois perplexe et admirative devant les personnes qui ont suivi ce "parcours du combattant". Si je n'avais pu avoir d'enfant de façon "naturelle", je ne crois pas que j'aurais été tentée par la FIV. Je me serais probablement tournée vers l'adoption, qui me semble une démarche plus cohérente avec ma vision du monde. Mais je ne peux que dire "probablement" car comment savoir ?

Ce qui m'étonne dans ton article rotko c'est le nombre impressionnant de Fiv que la dame a pratiqué. Pour ma part, seules trois tentatives étaient prises en charge par la sécu, là on sent bien un milieu plus aisé.Pour ma première FIV la prise en charge des infirmières à domicile était complète pour Simon cela n'existait plus, il fallait aller au cabinet médical ou payer les injections. Heureusement pour nous, j'ai négocié avec ma maternité et les infirmières ont été d'accord pour faire les injections

Aglaé on pense à tout pour avoir un enfant mais dans mon cas l'adoption était difficile. Et pour avoir déjà enfanté une première fois naturellement je voulais de nouveau connaitre ce moment intense .

Natalia a écrit:

Aglaé on pense à tout pour avoir un enfant mais dans mon cas l'adoption était difficile.

Ce que tu dis m'interpelle car il y'a deux attitudes que je n'ai jamais vraiment compris:
- une première consistant à refuser catégoriquement d'avoir des enfants: peut-être par égoïsme, pour n'avoir aucune responsabilité dans la vie, n'avoir de comptes à rendre à personne, privilégier la carrière professionnelle....bref, une série de raisons discutables.
- et une seconde consistant à vouloir avoir un enfant à tout prix comme si la maternité était le but ultime, voire la raison d'être d'une femme.

J'ai lu l'article du monde, et je ne considère pas, pour reprendre les propos de l'auteur, que le recours à la PMA est le fruit d'un "caprice de couples en mal de descendance''. Ce que dit cette dame est également intéressant: ''vouloir la vie''.

Enfin, tout cela fait intervenir des choses très intimes, qui j'imagine, ne sont pas toujours faciles à expliquer.

Aglaé a écrit:

Enfin, tout cela fait intervenir des choses très intimes, qui j'imagine, ne sont pas toujours faciles à expliquer.

parlons donc techniques avec l'article de 20 minutes et des points plus délicats.

Pourquoi la procréation médicalement assistée fait-elle polémique?


C’est surtout le diagnostic pré-implantatoire (DPI) qui peut poser certains problèmes éthiques. Il a lieu durant la période de «coculture» et permet de réaliser des tests génétiques sur les embryons en cours de développement. Ce DPI s'adresse aux «couples à risque génétique élevé», c’est-à-dire dont la descendance a un risque important de maladie génétique grave.

Il permet de fournir un diagnostic précoce et d’éviter une interruption médicale de grossesse (IMG) dans le cas où le foetus est atteint d’une anomalie - la ponction de trophoblaste (tissu embryonnaire qui évolue pour donner le placenta) ou l’amniocentèse (ponction de liquide amniotique) étant pratiquée après le début de la grossesse dans l’utérus. Car, s’il permet de détecter des maladies d’une grande gravité, incurables, et qui souvent amènent à la mort précoce de l’enfant, les observateurs craignent des dérives eugéniques, liées aux études sur l’embryon. En effet, le diagnostic pré-implantatoire rend le «tri» des embryons possible.

Je vais lire tout ça avec attention

Clément a 18 ans à l'époque où j'ai fais ma première FIV il y avait un diagnostique pré-implantatoire mais pour Simon, 14 ans ce la ne se faisait plus. Le protocole avait bien changé en 4 ans , le comité d'éthique a beaucoup à prendre en considération car il peut exister des dérives bien sur.

J'ai entendu Hollande qui souhaite autoriser les recherches sur les cellules souches embryonnaires...ça fera encore débat et heureusement d'ailleurs

Merci Rotko pour les liens On continuera d'en parler

[quote="rotko"]

Aglaé a écrit:

Car, s’il permet de détecter des maladies d’une grande gravité, incurables, et qui souvent amènent à la mort précoce de l’enfant, les observateurs craignent des dérives eugéniques, liées aux études sur l’embryon. En effet, le diagnostic pré-implantatoire rend le «tri» des embryons possible.[/i]

Ce serait donc plus l'éthique autour de la technique qui serait à questionner, plutôt que la technique elle-même.

oui Luca tu as complètement raison c'est d'ailleurs des sujets qui reviennent souvent entre les patients et les praticiens