vie de Marco Polo d'Alvise Zorzi,

Très intéressantes les photos Bill , bravo !

merci

De Pem à Tchertchen (aujourd'hui Qiemo), c'est encore le désert, le pays du Kara-buran (la tempête noire), le ciel s'obscurcit, le sable, les pierres s'envolent et tourbillonnent dans des visions d'enfer. En 1905, soixante cavaliers chinois escortant un convoi de lingots d'argent, à travers le Taklamakan connaîtront le même sort que celui des soldats du roi de Kerman, dont parlait Marco à propos des environs d'Ormuz : ils seront momifiés ou ensevelis vivants dans le sable...

coin de l'oasis de Tchertchen par : Jules-Léon Dutreuil de Rhins (1846-1894)

La caravane des Polo se rend du desert du Taklamakan à celui de Gobi en empruntant un des trois itinéraires suivants : passer par Lop (peut être le Carxliq d'aujourd'hui), ou par Loulan ou Miran point extrême de la route de la soie où l'on pouvait trouver à son époque les traces du passage d'un Romain de Syrie ou d'Egypte un certain Tita (Titus)qui avait gravé des fresques d'un style rappelant celui de Pompeï à plus de 6000 Kilomètres de Rome...Fresque en grande partie detruites par un archéologue japonais peu expérimenté. Cette presence a laissé entrevoir l'hypothèse d'une colonie romaine perdue au fond du désert....

A Lop, les caravanes avaient l'habitude de se reposer une semaine avant la traversée d'une partie du désert de Gobi. C'était une traversée qui durait un mois (pour traverser le Gobi d'un bout à l'autre, il aurait fallu, d'après Marco, une année entière) et qui aboutissait au bourg que Marco appelle Saciu, l'actuelle Dunhuang dans la province de Gansu.

A Dunhuang les Polo ne sont plus tres loin de la fin de leur parcours et de leur rencontre avec Kubilaï Khan, l'Empereur de Chine et grand Khan des Mongols, Dunhuang était "la Porte de Jade", sur la route de la soie.



--------

beaucoup de films et d'expositions sur la route de la Soie

Route de la soie, nomades et caravanes de Louis-Marie, Elise et Thomas Blanchard

Après « A la poursuite du Nil Blanc », « L’Australie », « Le Sahara » et « Le Tibet », Laurent Bignolas nous entraîne vers une nouvelle destination mythique : LA CHINE avec « La Route de la Soie »

(France)

Genre : Divertissement,Editeur DVD : France Télévisions Distribution

ou les videos de l'échappée belle

De Dunhuang les Polo chevauchent pendant 10 jours vers Ganzhou que Marco appelle Campçio, ils y resteront une année entière, "pour les affaires" relate Marco, plus vraisemblablement parcequ'ils y attendent l'autorisation officielle de se rendre auprès de l'Empereur Kubilaï...Koubilaï avait des raisons de faire attendre nos trois voyageurs, il était en pleine campagne militaire pour soumettre la Chine du Sud

J'ai acheté et lu ce livre sur tes conseils et j'ai pris du plaisir à sa lecture.
Je me dois d'ajouter que tes photos auraient du être annexées au livre !!!

Petite contribution pour ceux qui aime cette région avec ses us et coutumes , ses légendes.
Un " roman photos " qui nous entraîne sur les routes de la Turquie à la Chine.

Merci Mahiwan pour ta contribution..
La seconde de tes photos est un Bouzkachi afghan rendu célèbre par le livre de Kessel :"les cavaliers"...Et le scénario du film : "la passe du diable"...

Merci Bill , je n'avais pas fait le rapport entre cette photo et le cinéma

Avec plaisir...

L'autorisation et l'escorte finirent par arriver et les trois Vénitiens purent quitter Ganzhou. Ils traversèrent pendant cinq jours une zone désertique avant d'atteindre Lianghzou, alors noeud caravanier, aujourd'hui centre pétrochimique et nucléaire. La Chine est à deux pas, Marco dit "De cette cité, vers le Sirocco, on peut aller en contrée du Catai..." La Grande Muraille est à côté, mais Marco n'en parle pas, visiblement elle ne l'interesse pas, d'ailleurs il s'intéresse peu à l'architecture des regions qu'il traverse.

Ils arrivèrent à Tchaghan-nor, sur le lac Blanc, il y avait un grand palais où Koubilaï se rendait de temps en temps attiré par la présence d'une grande quantité de gibier : des cygnes, des faisans,des perdrix et des grues de cinquante espéces différentes. Dans les environs se trouvait une grande réserve d'élevage de perdrix pour l'Empereur, nourries hiver comme été par des gardes-chasse logés sur place, et qui l'hiver, les oiseaux étant bien gras les faisaient emporter à dos de chameaux aux cuisines de la cour, à Pékin...

Notre voyage touche à sa fin (j'avais promis que nous accompagnerions Marco jusqu'au grand Khan...), nous sommes à trois jours de marche de la ville que Marco appelle tantôt Ciandu, tantôt Chemeinfu : Ka-bing fu, dénommée officillement Zhang-don à partir de 1263, résidence d'été de Koubilaï située au nord de la rivière Luan, prés de la ville actuelle de Duolun..
Koubilaï Khan va recevoir Marco et ses deux parents après trois années de marche, laissons les poursuivre leurs aventures, et continuons à rêver....

Marco Polo a été l'auteur le plus lu par les quelques lettrés italiens du Moyen-âge. Il a d'ailleurs fortement contribué à la diffusion du latin ''vulgaire'' ou ''bas'' (ancêtre direct de l'italien moderne!).

on retrouve les conversations imaginaires de Marco Polo avec Kublai Khan dans les villes invisibles d' Italo Calvino.