Winshluss

194 p. Les Requins Marteaux.

on retrouve ici un Pinocchio bien loin du gentil petit garçon de Walt Disney ! Le pantin de bois devient là un simple androïde conçu par un ingénieur en mal de reconnaissance ... Tandis que "le grillon qui parle" (ici un cafard) connaît un sort plus enviable que celui du roman originel, puisqu'il s'agit d'un SDF qui trouve à squatter bien confortablement dans "la boite cranienne" du petit robot en question. Winshluss maltraite les codes de la bande dessinée populaire et les références cinématographiques avec virtuosité.

C'est une Bd pour adultes, quasi muette, et dont l'intrigue a plusieurs fils, développés selon différentes manières : en couleurs pour la créature robotique, en noir et blanc pour Jimmy le Cafard.

Au final, tout se rejoint. L'humour est vigoureux comme le trait, et les bonnes manières ne sont pas de saison.

j'aurais tendance à situer les dessins de Winshluss dans le sillage de robert Crumb


Robert Crumb.


winshluss

Sans compter que tous deux ne sont pas des enfants de choeur

rotko a écrit:

Sans compter que tous deux ne sont pas des enfants de choeur

J'aime d'avance

Pinocchio

le grand perdant de la compétition !

Bien des lecteurs ont été déconcertés par l'histoire qui se déroule en plusieurs étapes. Le fil conducteur ne serait pas au départ facile à cerner, ce que contestent plusieurs participants qui avaient élu cet album en premier !

ils ont, eux, été sensibles au détournement des histoires pour enfants, ont bien ri des aventures de Blanche neige...

Le côté trash de l'album ne les effraie pas, au contraire, et ils apprécient le traitement des thèmes comme la violence, l'inceste ou l'érotisme, par un dessinateur qui se situe dans le sillage des "comics américains"

Welcome to the death club -- Winshluss

Recueil de petites histoires noires peuplées de personnages cyniques et dépravés et où la mort est omniprésente. Plusieurs de ces récits sont parus entre 1998 et 2001 dans les revues Jade et Sierra Nueva

188 p. Editions Les Requins Marteaux

Winshluss maltraite les codes de la bande dessinée populaire et les références cinématographiques avec virtuosité. Des clichés les plus éculés il invente des formes narratives des plus modernes. Mais toute la force du travail de l’auteur réside dans son traitement graphique.

Outre un dessin très expressif, Winshluss fait preuve ici d’une maîtrise insolente du récit muet. Car ce Pinocchio ne contient quasiment aucun dialogue ni texte off. Avec Pinocchio, Winshluss s'ébat joyeusement dans l'univers des enfants pour le plaisir des plus grands … un peu comme si Bruno Bettelheim avait écrit pour Tex Avery !

les bonnes résolutions d'un jeune homme moderne

c'est dans l'aibum welcome to death

-

Citation :

se lever tôt et faire de l'exercice

- prendre un bon petit déjeuner

- se brosser les dents pendant 3 minutes

[...]

- N°9 faire des projets d'avenir

quelques années plus tard

Winshluss détourne les contes de notre enfance aux Arts Décoratifs à Paris,

du 17 avril 2013 au 10 novembre 2013

il est réalisateur, plasticien et musicien.


Enfant, Winshluss était fasciné par les publicités, les packagings colorés, les promotions à profusion, les cadeaux Bonux. En recréant le supermarché Ferraille ou en réalisant le film d’animation Il était une fois l’huile, il détourne les produits de consommation, invente de nouvelles marques et des mascottes et fait une critique de notre société consumériste.

. Il a aussi réalisé un masque à son effigie qu’il a placé au milieu d’autres de la collection des Arts Décoratifs. Il côtoie ainsi tous les héros de son enfance, allant du clown triste au cochon à lunettes, en passant par Félix le chat, Prosper et les Beatles !

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