Grain de sel - Forum littéraire et culturel
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum littérature, roman, polar, poésie, théâtre, BD, SF, auteurs et livres du monde entier sur le forum littéraire et tous les arts, cinéma, peinture ...

Une table conviviale pour parler des livres, des spectacles, et goûter aux plaisirs des mots.
 
AccueilPortail*Dernières imagesIndex auteursS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 John Crowley

Aller en bas 
AuteurMessage
Merwyn
Animation
Merwyn


Nombre de messages : 5375
Date d'inscription : 05/06/2009

John Crowley Empty
MessageSujet: John Crowley   John Crowley EmptyJeu 17 Nov 2011, 16:12

John Crowley Johncrowley

Citation :
John Crowley, né le 1er décembre 1942 à Presque Isle, Maine, est un écrivain américain de fantasy, de science-fiction et de littérature générale.

Il fit ses études à l'Université de l'Indiana et poursuivit une carrière parallèle d'assistant documentaliste pour le cinéma.

Son premier roman, L'Abîme (The Deep, 1975), mêlait déjà SF et fantasy. Il se fit ensuite connaître par ses romans de science-fiction L'Animal découronné (Beasts, 1976) et L'Été-machine (Summer Engine, 1979). Mais c'est son roman de fantasy Le Parlement des fées (Little, Big, 1981), qui lui octroya la célébrité en obtenant le Prix World Fantasy du meilleur roman. Un de ses admirateurs, le professeur Harold Bloom, invita John Crowley à l'Université de l'Indiana pour donner un cours sur la littérature utopique.

Un recueil de nouvelles est paru en français : La Grande Œuvre du temps (Great Work of Time, 1989). Il a depuis publié la tétralogie Ægypt, le roman d'espionnage The Translator et un roman uchronique sur Lord Byron.

Source: Wikipédia


Ayant feuilleté les blogs qui parlent du Parlement des Fées, ouvrage sans fée que personne n'arrive vraiment à comprendre et à suivre mais qui a eu, en 1981, le prix World Fantasy, prix qui a également récompensé Murakami pour Kafka sur le Rivage, je me suis dit qu'un ouvrage en deux tomes qui serait un vrai casse tête, à faire passer le pendule de foucault pour un livre enfantin, ne peut qu'éveiller ma curiosité.

Au programme, des sauts dans le temps, passé/présent/futur sans ordre véritable, une constance, une maison vivante et... le reste... demande à être lu pour se faire une opinion.

Read and see... bye
Revenir en haut Aller en bas
Merwyn
Animation
Merwyn


Nombre de messages : 5375
Date d'inscription : 05/06/2009

John Crowley Empty
MessageSujet: Re: John Crowley   John Crowley EmptyMer 11 Jan 2012, 12:46

Maintenant que j'en suis aux 2/3 du premier tome du Parlement des Fées intitulé l'Orée du Bois, je vais essayer de vous en dire plus.

Ce roman appartient à ce que l'on appelle le réalisme magique, genre littéraire apparu après la 1ère Guerre Mondiale, dont le chef de fil est Hermann Kazack avec son ouvrage La Ville au-delà du Fleuve, chef d'oeuvre s'il en est.


Qu'est-ce que le réalisme magique ?

C'est un genre qui se veut avant tout réaliste mais qui sous-entend que tout n'est pas explicable par la raison et qui est parcouru d'un souffle irréel.
Pour parler en termes littéraires, on peut dire que le narrateur intradiégétique ou extradiégétique n'est pas omniscient. En décodé, ça veut dire que celui qui raconte l'histoire peut-être ou non un personnage de l'histoire mais, en tout cas, il n'a pas accès (et donc nous non plus) aux sentiments des personnages, juste à ce qu'ils disent où semblent montrer... C'est au lecteur d'interpréter et de se faire une idée avec les fragments qu'ils regroupent (lui et les personnages).
Ce procédé renforce l'atmosphère flou et de réel fluctuant selon notre propre construction. C'est étrange, parfois dérangeant, une expérience troublante en tout cas.

Après, il y a tout de même une part de magie sous-jacente, des évènements, l'allusion à des êtres, des situations irréelles mais cela reste flou... est-ce la fièvre, un peu de singularité...? Est-ce vrai ou est-ce nous qui déduisons...?


Le réalisme magique dans le Parlement des Fées de Crowley ?

Le mieux est que je vous raconte l'histoire, tout au moins, ce que j'ai pu en comprendre...

A la base il y a un intellectuel de la fin du 19ème siècle qui a une fille qui dit parfois parler à d'autres êtres minuscules, un monde de fées.
L'homme finit par prendre le parti de sa fille et veut démontrer aux savants cet autre-monde.
Juste que ça fille en a assez de servir d'objet de foire et fini par cacher puis annihiler ses voyages dans l'autre monde... la dernière chose qu'elle a compris c'est que ces êtres voulaient qu'elle vive dans plusieurs maisons à la fois.

Arrive alors un jeune (et riche ?) architecte de talent qui est dans une période de recherche du sens de l'existence, il a déjà la célébrité, la réussite, il veut aller au-delà. Il croise alors le chemin du savant et de sa fille et est très intrigué par ce que dit le savant sur sa fille. De même, il a de la compassion pour cette jeune femme.
Il apprend les dernières paroles des êtres et se lance (en cachette) dans la construction d'une maison qui serait l’imbrication de multiples maisons, si bien qu'on s'y perd si on y a pas vécu des années.
De plus, il joue sur les distances, les contrastes, les trompes l'oeil pour que, selon la clarté, selon la position de l'observateur, une pièce, une part de la maison apparaît différente.

Mais il ne va pas s'arrêter à cela, il va aussi modifier (et acquérir) tout un vaste terrain autour où il va modifier la nature... Sentier, vieux murs, lac, île... tout semblera naturel, ancien mais sera une construction, sera artificiel puis évoluera normalement.
On peut prendre un sentier par le nord, pensant aller vers le nord et, par un jeu du tracé, sans s'en rendre compte arriver au Sud de la maison, à l'exacte opposée d'où on voulait partir.

Toutefois, encore une fois, ceux qui y vivent pendant des années ne se perdent plus, seuls les nouveaux venus sont ainsi déstabilisés.

Ensuite, il va inviter la jeune femme (enceinte d'un autre qu'on ne connait pas et qui est parti) à vivre avec lui en cette demeure... En plusieurs maisons à la fois.

C'est alors l'histoire des générations qui va façonner le récit et ce que "les êtres" dont on parle peuvent vouloir. Il y est souvent question de "conte", à savoir que tout est écrit par avance et que ceux qui vivent en la propriété sont protégés pour vivre ce qu'ils doivent vivre.

J'en suis à la 5ème génération et même les anciens, survivants de la 3ème génération, ne savent pas ce que veulent les êtres ni même s'ils les ont vraiment vu, c'est tellement fugace, ils savent juste qu'ils doivent rester et faire ce qui doit être fait.


Enfin, il semble y avoir une certaine loi de consanguinité voulu par "les êtres"... A savoir que l'un des garçons de la 2ème génération s'est vu offrir un don de séduction et qu'il a donc eu des enfants de beaucoup de jeunes femmes jusqu'à ce qu'il disparaisse, honteux et coupable.
Ces enfants, pour la plupart ne sont pas restés dans la propriété mais... au fil des mariages entre ceux de la propriété et des gens du dehors, on ne peut s'empêcher de penser que ces êtres du dehors sont en fait des descendants des enfants de ce garçon de la 2ème génération.


Cette consanguinité entre lointains cousins laisse parfois planer une certaine perversité qui n'est jamais accomplie mais qui se glisse avant de se retirer, à la limite de ce qui se peut être dit... Nous laissant encore une fois dans l'interprétation... Notamment le jeu charnelle des soeurs de la 5ème génération où tout est immiscé mais rien n'est véritablement confirmé.


Voilà pour ce que je peux vous en dire pour l'instant... Ah oui, j'oubliais, il y a une forte utilisation de l'analepse narrative, c'est à dire qu'on a le présent de narration mais souvent, sans prévenir on plonge dans le passé pour suivre des prédécesseurs pour une raison inconnue... Mais cette plongé, une fois revenu au présent, va éclairer, pas tout de suite, mais quelques dizaines de pages plus tard une situation, incompréhensible sinon... Enfin éclairer.... nous permettre tout au moins de faire des suppositions eu égard de ce que nous avons interprété du passé (car là encore, on interprète selon interprétation et nos déductions ne sont jamais certitudes...).

Revenir en haut Aller en bas
 
John Crowley
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» The Beatles
» John Keats
» Lectrices et lecteurs.
» John Zorn
» John Keay

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Grain de sel - Forum littéraire et culturel :: "Autres lectures" :: Science Fiction-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser