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| | Kaneto shindo, L'Ile nue | |
| | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Kaneto shindo, L'Ile nue Sam 24 Sep 2011, 05:38 | |
| Un couple de paysans transporte de l'eau pour cultiver une terre aride et pentue.
le récit est minimaliste, répétitif comme le travail, délicat comme la marche des protagonistes qui doivent faire effort à chaque pas. Pour autant ils ne sont pas récompensés de leur travail.
Une grande intensité dramatique émane de ce film sans dialogue, où les images sont particulièrement soignées : vues du ciel et des nuages, plans sur les visages, contre plongées sur les silhouettes parfois en ombres chinoises, vues panoramiques...
on y a vu à juste titre un poème où la musique joue un rôle déterminant. Même si la camera multiplie les points de vue, on est sensible à la sobriété du realisateur, uniquement focalisé sur cette famille qui vit et travaille inlassablement dans des conditions difficiles.
une terre insatiable, un ciel indifférent, une île isolée dont la masse sombre apparait de loin comme menaçante, il faut en prendre son parti et assumer sa condition.
L'arrière-plan social est à peine évoqué pour se centrer sur la dure vie quotidienne sans cesse à recommencer.
Une fable sur la détermination humaine.
critique détaillée | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Kaneto shindo, L'Ile nue Sam 24 Sep 2011, 06:37 | |
| Pour avoir une idée juste sur lefilm que certains ont cru comparer au mythe de sysiphe, il faudrait je crois comparer les plans panoramiques du début et de la fin de l'ile nue.
Le premier situe les objectifs certes difficile à atteindre : cultiver l'île jusqu'en haut, quoi qu'il en coûte.
Les derniers montrent cette île totalement recouverte de plans sur un côté, avec un cratère où se situe, à l'abri du vent, l'habitation familiale où chacun a joué son rôle.
on comparera cette image finale à la vue panoramique du continent : elle montre un amas d'habitations contiguës, qu'on devine d'après les toîts en mauvais état. Comment vivre dans ces conditions ?
Finalement, l'impression d'efforts pénibles - et sans cesse recommencés dans le film, tendrait à faire oublier l'image finale, vue rapidement, c'est vrai, mais qui n'est pas signe d'une désespérance et d'un échec. | |
| | | Ysandre pilier
Nombre de messages : 18014 Age : 121 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 25/06/2009
| Sujet: kaneto S Sam 24 Sep 2011, 06:59 | |
| j'ai vu l'ile nue il y a longtemps dans un cinéma d'art et d'essais à Paris. J'ai encore la merveilleuse musique dans la tête, et les impressions très fortes que ce film m'a fait ressentir . | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Kaneto shindo, L'Ile nue Sam 24 Sep 2011, 16:54 | |
| Après le film, on n’a pas manqué de remarquer des choses, étonnantes à première vue, que nos éventuels lecteurs pourront peut-être éclaircir. Comme se fait-il que un pays aussi peuplé que le Japon s’intéresse à des lieux ingrats et isolés où le travail semble n’avoir jamais de fin ? L’île nue, film de 1961 annonce le thème du roman « la femme des sables » 1962 (adapté à l’écran en 1964 par Hiroshi Teshigahara) du romancier Abe Kobo : La protagoniste doit sans cesse lutter contre un dune de sable qui menace son logis : jour après jour, elle évacue le sable intrusif qui revient dès le lendemain. | |
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| Sujet: Re: Kaneto shindo, L'Ile nue | |
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| | | | Kaneto shindo, L'Ile nue | |
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