Un client s'arrêta et me vit regarder la tarte. Levant les yeux vers moi il me dit : ' c'est parce qu'elle est fabriquée en Ouzbékistan que vous dites ça ? " " En Ouzbékistan ??? Ah bon mais comment savez vous donc ça ?" J'étais de plus en plus interloquée. Le gars me répondit : " oui son code barre commence par 478 .Je travaille toute la journée avec des codes barre "
Je travaille toute la journée avec des codes barre " je les enjambe comme un passage clouté je culbute surs leurs chiffres, je les multiplie, les soustraits et les divise, sans vergogne.
A la caisse, le tout est scanné et j’obtiens la ristourne en pourcentage qui est de 0, 050 % sur le total de l’adition.
Alors je suis restée interloquée, lui demandant si elle avait multiplié aussi ses achats de tartes aux poires ouzbekistanaises , Y avait il aussi comme en Asie centrale un rabais en plus de la ristourne faite sur les 50% pourcents des dix % initiaux à demander directement à la caisse ?
Si tel n'etait pas le cas , alors cette tarte ne pouvait être slave !
Je travaille toute la journée avec des codes barre " je les enjambe comme un passage clouté je culbute surs leurs chiffres , je les multiplie, les soustraits et les divise, sans vergogne.
A la caisse , le tout est scanné et j’obtiens la ristourne en pourcentage qui est de 0, 050 % sur le total de l’adition.
Elle me prenait pour une courge celle-ci ou quoi ? Foi de cornichon, on ne me la fait pas !
- Que nenni, lui rétorquai-je, ce n'est pas le code barre c'est le prix !
Devant sa mine effarée, je m'empêchai d'ajouter : C'est tout de même pas de ma faute si depuis l'embargo sur la poire les prix sont montés en flèche !
alors je suis restée interloquée , lui demandant si elle avait multiplié aussi ses achats de tartes aux poires ouzbekistanaises , Y avait il aussi comme en asie centrale un rabais en plus de la ristourne faite sur les 50% pourcents des dix % initiaux à demander directement à la caisse ?
Si tel n'etait pas le cas , alors cette tarte ne pouvait être slave !
Si tel n'etait pas le cas , alors cette tarte ne pouvait être slave, quelle ne fut ma surprise la tarte avait disparue du haut de l'armoire, était-ce le chat qui me l'avait ravi, je fis ni une ni deux pour faire mon enquête auprès des ouzbekistans, qui eux firent mine de ne rien comprendre à cette histoire..
Comme je vous l'ai déjà dit mon nom est Princesse de la Poire d'en Face. je n'allais quand même pas laisser tomber cette affaire et j'envisageais de demander justice. Mais à qui? avec ces ouzbekistans dont je ne parlais pas du tout la langue, je sentais bien que ce n'était pas gagné. Par contre, j'avais repéré une femme de mon âge qui faisait semblant de regarder les pizzas mais dont j'avais cru distinguer son oeil intéressé sur la tarte aux poires. Et si c'était tout simplement de l'espionnage?
Une espionne travaillant pour les ouzbeques? Comment aborder la dame qui avait l'air de s'interesser a mon deconvenu? Elle etait de la race europeenne, mais un teint assez bazane comem si elle s'etait exposee tout l'ete au soleil. Elle a tout tranquillement paye sa "Margarita" et s'est adressee vers le rayons des desserts, c'est-a-dire vers le lieu ou avait commence l'histoire bizarre dont j'etais l'initiatrice.
Le vieux gars, pelotonné dans son coin sous son manteau plein de puces regardait les deux femmes avec un air de chat affamé devant l'étal du poissonnier. Il semblait y avoir de la bisbille entre les deux commères à propos d'une tarte ouzbekh à la poire de contrebande. Il se dit que c'était le moment de leur faire le sac à main et s'approcha en catimini...
Le vieux gars - Theodor Pastorowski, celui-là même dont le cerveau au court bouillon conçut la formule secrète qui donna naissance au code barre - réveilla ses puces, leur expliqua le topo : d'un commun élan, se jeter à l'assaut des deux commères...
les puces, bien téléguidées, se jetèrent avec avidité sur les deux femmes en conversation.
- argh ! fit la poire d'en face quelque chose m'a piqué !
- ouille ! cria la deuxième, se grattant furieusement, mais c'est quoi, ça ?!
Le sac de La Poire tomba sur le sol et s'ouvrit. Le responsable du magasin qui passait par là s'emmêla, non ! s'en mêla ! il s'ensuivit une mêlée dont le voleur profita.
Fort de sa rapine, le vieux Théo se carapata par l'issue de secours - il connaissait les lieux aussi bien que l'intérieur de la poche de son pardessus râpé qu'il enfilait hiver, l' été, dans le petit matin frileux, le vieux - emportant dans son sillage sa colonie de fidèles puces. Une volée de marches, un coup d'épaule, une plainte famélique, le home sweet home salvateur. Il se cala confortablement dans l'abri familier du local poubelle pour faire l'inventaire de son butin. Ses yeux s'agrandirent de stupéfaction alors que l'étrange chose s'extrayait du sac à main...
C'était quoi, ça ? à mi chemin entre un écureuil et un chiot, une espèce de bestiole minuscule aux yeux immenses et apeurés, poilue, les oreilles pointées, une queue touffue !
- t'es qui, toi ? tu ne mords pas au moins ?
la bestiole était assise sur le porte-monnaie rebondi de la dame.
La bete a disparu et le portefeuille avec.
Et le vieux Theo, n'arrivant pas a se retrouver a encore fouille dans le sac vole ou il n'y avait que des mouchoirs, des serviettes humides et un petit livre.
Theo a mecaniquement feuillete le livre, mais il n'y a vu que des barre codes, minuscules, mais innombrables...c'etait comme du chinois pour lui. De temps en temps, sur le haut de la page, a droite, il y avait l'image de l'etrange bestiole qui etait partie avec le potre-feuille.
La bestiole n'était pas loin, elle était entrée sous une porte cochère et dissimulée derrière des cartons, elle comptait fièvreusement ses billets, mouillant son petit doigts et jetant des regards inquiets autour d'elle.
Pendant ce temps, dans le magasin, la dame hululait après son sac et sa petite bête (son porte monnaie passait en dernier).
à vous Cognac-Jay !
La dame au teint basane s'approcha de la Princesse de la Poire et lui dit par des gestes bien clairs de la suivre jusqu'a la sortie de secours du magasin et comme La Poire hesitais, la dame lui montra une photo ou elle-meme tenait entre ses mains une bestiole qui ressemblait a celui de la Princesse comme deux gouttes d'eau.
- Mais c'est mon lemourien mon petit magicien que j'appelle Spoutnik car c'est un sacre astronom et un mathematicien genial - nous nous comprenons par les secrets des barre codes, c'est notre langage de communication. Que fait-il entre vos mains?Et qui etes-vous? Parlez-vous francais? Vous m'observiez, je vous ai bien reperee, pourquoi tout ce mange?Non, laissez-moi, je vais appeler la police!
- Impossible - repondit la dame au teint basane, vous devez me suivre.
a cet instant précis, la bestiole : le lémurien, fit son apparition, tendit les billets à la dame éplorée et inquiète et lui donna un code bar qui disait : "il y a le compte, ne t'en fais pas, et ne suis pas cette personne, je n'ai pas confiance ..."
La Poire prit la petite bête dans ses bras et tourna le dos pour reprendre ses achats. L'autre, furieuse, se carapata en grommelant.
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Les puces se virent séparées, inquiètes elles s'affolèrent les unes sur le lémurien les autres sur La Poire, elles échangèrent des plans d'attaque aussitôt dit aussitôt fait elles foncèrent telles des furies sur La Poire qui de surprise faillit de nouveau faire tomber son sac.
La Princesse de la Poire entendait encore les remarques furibondes de la dame au teint basané. Elle commençait à se dire que ça faisait beaucoup de choses absurdes et surprenantes dans une journée aussi décida-t-elle d'aller se rafraîchir les idées dans la brasserie de la galerie.