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| | Robert Alexis | |
| | Auteur | Message |
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Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
| Sujet: Robert Alexis Lun 05 Sep 2011, 05:30 | |
| J'ouvre un fil sur un auteur que j'aime particulièrement , Robert Alexis.Romancier très discret , Robert Alexis flirte toujours dans ses romans avec la notion d'identité. Elève du philosophe François Dagognet , il renverse les bonnes moeurs , les conventions et la morale d'un revers de la main et nous fait visiter les profondeurs du vice. "être" ne serait-ce pas repousser les limites sociétaires pour mieux exister soi même? Doit-on voiler son intelligence ou ses envies , ses intuitions pour rester aussi stériles que des moutons de panurges? L'équilibre n'est-il qu'au fond l'empreinte d'une éducation décimant toute vie pleinement choisie et faisant de nous des êtres factices à nous mêmes? Robert Alexis nous mène dans ses oeuvres au dela de nos limites, du politiquement correct . Une écriture magnifique , des réfléxions diaboliquement renversantes , on se damnerait pour continuer la lecture une fois les livres refermés. Edité chez José Corti , maison d'édition des oeuvres "dadas et surréalistes"qui a pour devise "rien de commun " il nous offre une littérature sans limite , admirable . Quelques phrases de Robert Alexis : "Nous pouvons être tellement de choses à la fois ! Encore faut-il, d’abord, pouvoir se débarrasser de ces « évidences» qui nous collent à la peau depuis l’enfance. J’ai tout fait dans ma vie, et ce bien avant de paraître en librairie, pour me libérer de ces illusions..." "Nous sommes enfouis sous une brume épaisse. Nul espoir à celui qui se contente de ce qu’il est, ou de ce qu’il estime pouvoir désirer. La lumière vient de ce qui nous déchire, de ce qui est à l’opposé de ce que l’on estime être « soi ». "Savez-vous bien ce qui nous entoure : un univers totalement méconnu, et ce qui est en nous : une série d’entrelacs dessinés en chute vertigineuse ? Et l’on ne voudrait se satisfaire ce que les psychologues nomment l’équilibre ? Je m’y refuse, et préfère voyager au coeur du labyrinthe." "Rien ne m’agace autant que la sensation d’être pris au piège. Le récit peut également être un piège. Mon lecteur idéal ne s’arrête pas au récit. J’aimerais que chacune de mes phrases soit pour lui un point de départ. Laissons le récit à ceux qui croient que le roman n’est qu’une histoire que l’on raconte. Heureuse naïveté" " La vie est si belle quand elle communie avec le sentiment d’une ouverture totale. Les barrières la rendent abjecte." Son Oeuvre :La RobeQuatrième de couverture : C'est un lieu commun de prétendre que certaines rencontres infléchissent le cours d'une vie, l'orientent dans une direction jusqu'alors insoupçonnée. Plus rares sont les événements auxquels on ne peut accorder aucune place, qui restent en soi comme des lignes infranchissables. Bien des mots que me confia cet homme sont aujourd'hui oubliés, mais je conserve l'essentiel comme un troublant héritage La Vérandaquatrième de couverture: Je prends peut-être ce train pour la dernière fois. Je préférais jadis les cabines single réservées aux passagers fortunés, construites en bois de teck, chauffées à la vapeur, aussi confortables qu'un riche appartement parisien. Pendant deux jours entiers, je voyageais seul jusqu'à Constantinople. Cette fois, j'occupe une place dans un compartiment sans couchette. Je ne dors presque plus et de violentes douleurs lombaires m'empêchent de m allonger. FlowerboneQuatrième de couverture: Les cyborgs ont fini par succéder aux hommes. V. Dee a succédé aux cyborgs...Un Grand Ordinateur, une entité riche de toute l'évolution. Mais l'univers n'en demeure pas moins une énigme. Il n'y a pas de "savoir absolu". Quand a-t-on fait fausse route ? Ne faut-il pas tout recommencer à partir des humains, de leur sensibilité, de leurs intuitions ? Le "Programme" choisit dans le passé une femme capable d'endosser le rôle d'une Eve nouvelle. Le cyborg dans lequel celle-ci réapparaît découvre les fonctions de la chair, de la sensualité, de l'amitié, de l'amour. L'humain est composé à part égale d'un désir d'anéantissement, de fusion dans l'universel. Un as de l'aviation servira de support, un héros mort en 1917 après plus de 50 duels à son avantage, le prochain "Adam", un homme qui refuse les limites attachées au corps. Le couple s'unit après maintes péripéties les conduisant de New-York au Kenya, d'un gangster de Harlem aux chamans masaïs. Un enfant naîtra, un point de lumière dans la nuit infinie. Les Figures Quatrième de couverture: Au XVIIIème siècle, Étienne de Creyst, l’un des premiers médecins aliénistes, découvre chez les fous les multiples possibilités de l’humain. Il commencera à leur exemple une exploration confinant à la destruction de l’identité. Les « Figures » révèlent les territoires où il est surpris de se reconnaître, ceux du minéral, du végétal, celui de la bête avec laquelle il communie dans l’universel. Trente ans après, le Mémoire qu’il a rédigé est lu à sa nièce. La jeune femme traversera, de la même façon, les expériences ultimes où se croisent le crime et la sexualité…Quatre lectures, comme autant de clés libératrices ou de cercles d’enfer. U-BootQuatrième de couverture Seul le commandant du dernier sous-marin lancé par les nazis connaît la mission attribuée à son expédition ; elle tient en une phrase : accorder au troisième Reich les mille ans de règne annoncés par Hitler. Les visages que prend l’humanité sont mystérieux et c’est eux qui intéressent ici Robert Alexis et par-dessus tout les liens qui unissent l’homme avec la nature. La lutte que notre espèce a engagée contre l’opacité de la condition humaine, cette « haine constructive », thème cher à l’auteur, trouvent dans ce récit un nouvel avatar. Ce qui aurait pu être un « voyage au cœur des ténèbres » à la Conrad s’avère être une apologie de la libération. NoraQuatrième de couverture Six contes enchâssés autour de la figure de Nora, six variations autour d'un thème cher à l'auteur : la sexualité et ses nombreux écarts. On aurait tort de ne voir en Nora qu'un récit érotique de plus. La sexualité est ici un point de départ, non une finalité. Grâce à elle, et malgré nous, se précisent des forces qui repoussent les murs, qui étirent nos limites, qui montrent à la fois l'humain dans sa complexité et le monde dans son infinité. Le sexe quelles que soient ses manifestations est toujours une chance. Sortir de nous, sortir de ce que l'on a fait de nous, tel est un but qui parfois au hasard de ces pages semble effroyablement, délicieusement accessible. MammonQuatrième de couverture Nous allions nous séparer lorsque le négociant, avec un peu d’hésitation, dérogea à la discrétion exigée par son métier. - Voyez-vous, monsieur Moreau, ces rubis ont quelque chose de spécial… Leur pureté est exceptionnelle. Je devinai les questions qui lui brûlaient les lèvres, d’où venaient-ils ? Comment avais-je pu les acquérir ? Il se retint cependant, et résuma comme à regret les questions qui l’agitaient. - J’ai rarement vu des gemmes d’une telle qualité. J’ose souhaiter, s’il vous arrive d’en posséder encore… - Il n’y en aura plus, l’interrompis-je, brutalement. Ces pierres ont le goût et la couleur du sang. En d’autres temps, je vous aurais parlé de… Le marchand cilla des yeux comme quelqu’un qui s’apprête à recevoir une gifle. - … je vous aurais parlé de possession. | |
| | | Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
| Sujet: Re: Robert Alexis Ven 09 Sep 2011, 12:54 | |
| Les Figures
Plus qu'un livre , les figures est une analyse sur l'identité.
Ce roman est troublant , d'une écriture fabuleuse , il ne s'arrête pas au récit , non , ce n'est que le début d'une profonde introspection sur "l'être" après l'avoir terminé et fermé.
Robert Alexis ne mache pas ses mots ni ses pensées au point qu'on pourrait par peur rester hérmétiques à son discours pour ne pas s'eloigner des conventions et des devoirs qu'on nous a toujours inculqué .
Ses discours philosophiques relatant que c'est dans la folie que l'homme se reconnait pleinement , en se confondant avec la nature , les vices et l'animal peuvent dérouter dans cette ambiance noire qui règne dans les profondeurs de cet asile , à la rencontre des "fous" qui ne sont peut être que plus humains , plus vrais et si atroces.
Robert Alexis a écrit que l'homme etait l'egal de l'animal , que peut etre une seule chose différait entre eux , l'arrogance de l'homme.
Un livre qui ne nous laisse pas intact.
Dernière édition par Quetschup le Mer 19 Oct 2011, 12:25, édité 3 fois | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Robert Alexis Ven 09 Sep 2011, 15:48 | |
| Qu'il soit publié chez Jose Corti plaide en sa faveur. je ne connais Dagognet que de nom. Si tu en sais plus qu'amaz**, tu nous serviras des rensignements tout chauds. Apparemment il a un mérite chez les philosophes, il écrit des livres courts (moins de 200 pages, par exemple). pour Alexis, je peux me procurer la veranda. | |
| | | Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
| Sujet: Re: Robert Alexis Ven 09 Sep 2011, 16:15 | |
| Au sujet de Dagognet , c'est un agrégé en philosophie , diplomé de medecine , plus précisemment la neuropsychiatrie
Professeur de philosophie à l'université de Lyon puis à Paris I (Sorbonne), François Dagognet est l'auteur de très nombreux ouvrages. Sa réflexion attachée au concret s'est progressivement étendue des questions liées aux savoirs biologiques et médicaux à une analyse d'ensemble du monde moderne saisi à partir de ses productions techniques, de ses procédures administratives et juridique ou de ses créations artistiques. Dans la diversité des analyses de François Dagognet un fil conducteur rend sa démarche particulièrement originale : alors que dominent chez bon nombre de penseurs la condamnation de la technique et le ressentiment envers l'époque, ce philosophe ne cesse de souligner les aspects positifs, libérateurs et créatifs du monde actuel y compris dans les domaines qui passent pour les plus redoutables, tels que l'ingénierie génétique et la détérioration des équilibres écologiques, même s'il n'a de cesse aussi d'en déceler les dysfonctionnements.
source académie de nantes. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Robert Alexis Sam 03 Déc 2011, 07:07 | |
| je verifie, en plus de la véranda 158 p. de robert alexis,
Le narrateur désoeuvré, voyage dans la mythique Mitteleuropa vers une destination incertaine. D'un bateau sur un lac autrichien, il aperçoit une bâtisse flanquée d'une véranda soutenue par des colonnettes. Ce lieu le fascine. Il loue une habitation près de cette véranda. Il fini par rencontrer ses habitants et à mettre un nom sur les sortilèges qui l'ont attiré jusque-là. je pourrais me procurer Mammon publié en 2011 (250 p.)
A. Robert décline la figure du Mal absolu à travers le personnage de Mr Moreau, en possession de pierres mystérieuses.
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| | | Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
| Sujet: Re: Robert Alexis Sam 03 Déc 2011, 07:19 | |
| Je pense recevoir au moins un livre de Robert Alexis (que je n'aurais pas avant Noel) et pour le titre c'est bien encore le mystère. Si tu peux te procurer "les figures", ce livre est incroyablement questionnant et d'une écriture merveilleuse...
Je suis vraiment happée par cet auteur et encore plus par la personne qui pourrait être un de mes mentors. | |
| | | Maya pilier
Nombre de messages : 4596 Age : 71 Localisation : Thrace Date d'inscription : 16/07/2009
| Sujet: Re: Robert Alexis Jeu 08 Déc 2011, 07:23 | |
| J'ai lu a mon tour "La robe" de Robert Alexis et ce fut un evenement dans mes lectures!
Un roman court, deroutant et brillant, brillant surtout cote style et narration. Une surprenante maitrise en abordant le theme si sensible qu'est l'identite.
Citation: « Il me semblait naître pour la deuxième fois, accueillant un monde enfin rendu à sa vérité. (…) Je m’enivrais des odeurs qui gouvernaient mon corps, celles des poudres et du parfum, des tissus dont les matières m’étaient jusqu’à ce jour interdites. »
Resume: Le héros de ce roman est un jeune noble engagé dans l’armée à l’aube de la Première Guerre mondiale. L’univers masculin, trivial et brutal de la caserne le dérange et l’ennuie. Ce dégoût pour cette atmosphère paillarde est bientôt trompé lorsqu’un de ses subalternes lui présente une belle italienne du nom de Rosetta. La jeune femme, à la fois mystérieuse et peu farouche, devient sa maîtresse, et l’entraîne dans un monde envoûtant où toutes les inhibitions et toutes les pudeurs s’envolent dans un tourbillon de luxure et de perversion…
Il fait également la connaissance de Hermann, le père de Rosetta, mi-médecin, mi-gourou, un homme au charisme incroyable, avec qui il tissera une relation ambiguë, oscillant entre désir et manipulation. Mais bientôt, une autre rencontre fera basculer son destin: une robe aperçue dans une vitrine, la Robe, symbole de sa duplicité sexuelle, de ses turbulences intérieures, un tissu rouge merveilleux, objet fantasmatique qui le fascine et le torture à la fois…
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J'ai d'abord ete ravie par l'ecriture de l'auteir - si vive, elegante, mais avec assez de retenue. L'atmosphere du roman ou le lecteur aborde petit a petit les idees de l'auteur sur l'ambiguite de l'envie sexuel et par cet envie - de l'ame humaine. Ou sont les limites de la personnalite et existent-elles finalement, ou c'est la societe qui nous l'impose depuis des siecles? Ce recit est derangeant, mais fascinent. C'est passionnant de lire sur les malaises du jeune homme qui s'engage dans une voie d'initiation pour penetrer dans un monde et se faire a une nouvelle vision de soi-meme. Un roman subtil, desarmant aux themes eternels tels que les desirs sexuels, la puissance de la manipulation, l'envers des valeurs morales, la limite entre le normal et la folie.
Un tres bon article sur Le Matricule des Anges | |
| | | Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
| Sujet: Re: Robert Alexis Jeu 08 Déc 2011, 11:14 | |
| Je suis ravie que Robert Alexis te fasse un tel effet ^^ Après la lecture , la réflexion . Il nous offre une remise en question perpetuelle. Sa philosophie a resonné en moi d'une manière passionnelle. | |
| | | Feral pilier
Nombre de messages : 304 Age : 46 Localisation : Dans l'étang Date d'inscription : 19/08/2011
| Sujet: Re: Robert Alexis Jeu 08 Déc 2011, 12:38 | |
| Je ne connaissais pas cet auteur mais je sens qu'il va beaucoup me plaire tellement ses thèmes me parlent. Peut-être je commencerai par Les Figures.
Quetschup, merci pour cette découverte.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Robert Alexis Jeu 15 Déc 2011, 06:44 | |
| la véranda, un livre très bien écrit qui introduit dans un monde onirique. Robert Alexis a lu Nerval, et dans la lignée du fantastique de Balzac, il joue sur l'impression du "déjà vu" qui rend le narrateur sensible à une demeure. De là à vouloir l'habiter...
Le notaire lui donne l'adresse d'une aristocrate aux délicates manières, j'attends qu'il tombe dans ses filets...
L'ensemble est très visuel, même si ce sont des paysages, des demeures, et des personnages rêvés.
Avec des indices qui renvoient à l'art nouveau par exemple, j'aurais situé le récit et l'auteur dans le fin du XIXe début XXe, avec un petit côté Julien Gracq. | |
| | | Amarande pilier
Nombre de messages : 601 Localisation : Roulettes ultra-performantes Date d'inscription : 06/03/2007
| Sujet: Re: Robert Alexis Jeu 15 Déc 2011, 08:25 | |
| - rotko a écrit:
- la véranda, un livre très bien écrit qui introduit dans un monde onirique. Robert Alexis a lu Nerval, et dans la lignée du fantastique de Balzac, il joue sur l'impression du "déjà vu" qui rend le narrateur sensible à une demeure. De là à vouloir l'habiter...
Le notaire lui donne l'adresse d'une aristocrate aux délicates manières, j'attends qu'il tombe dans ses filets...
L'ensemble est très visuel, même si ce sont des paysages, des demeures, et des personnages rêvés.
Avec des indices qui renvoient à l'art nouveau par exemple, j'aurais situé le récit et l'auteur dans le fin du XIXe début XXe, avec un petit côté Julien Gracq. Ce que tu en dis, me fait songer aussi à Jacques Abeille, Les Jardins statuaires. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Robert Alexis Ven 16 Déc 2011, 06:26 | |
| Un extrait de la véranda
L’impression de « déjà vu », qu’on trouve chez Nerval, dans Lucien Lambert de Balzac, et dans la véranda.
L’ombre des arbres portée sur le gravier, la délicate inclinaison des branches, leurs mouvements dans le soir qui descend, comment aurais-je pu inventer tout cela sans l’avoir déjà vu auparavant bien avant, en amont des plus lointains souvenirs ?
A mesure que j’approchais, la villa doublait son image tangible d’un halo bruissant. Des conversations, des rires glissaient dans l’air, s’évanouissaient, renaissaient ailleurs plus insistants, avant de fuir à nouveau. Des silhouettes coupaient ma route, d’autres m’accompagnaient. Je ne pouvais rien saisir de leurs ombres furtives ; je tendis la main vers une femme qu’un instant je crus reconnaître, qui me souriait, dont la voix, mêlée à d’autres, prononçait des paroles indistinctes.
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| | | Quetschup pilier
Nombre de messages : 1739 Localisation : Tachkent Date d'inscription : 24/08/2011
| Sujet: Re: Robert Alexis Mar 05 Juin 2012, 20:27 | |
| Nora
Quatrième de couverture
Six contes enchâssés autour de la figure de Nora, six variations autour d'un thème cher à l'auteur : la sexualité et ses nombreux écarts. On aurait tort de ne voir en Nora qu'un récit érotique de plus. La sexualité est ici un point de départ, non une finalité. Grâce à elle, et malgré nous, se précisent des forces qui repoussent les murs, qui étirent nos limites, qui montrent à la fois l'humain dans sa complexité et le monde dans son infinité. Le sexe quelles que soient ses manifestations est toujours une chance. Sortir de nous, sortir de ce que l'on a fait de nous, tel est un but qui parfois au hasard de ces pages semble effroyablement, délicieusement accessible.
Robert Alexis encore une fois signe un roman nous menant aux confins de l’extrème.
Après avoir exploité la folie « des figures » nous voici dans le monde du sexe, de la démesure ou les limites ne sont plus, à l’instar de la réflexion vers laquelle l’auteur veut nous mener. Nous sommes dans la matrice des plaisirs, de la luxure, de la débauche et l’éveil des sens est parfois brutal.
Pourtant une question persiste, ne serait-ce pas au-delà d’un écho, la nature profonde qui sommeille en nous ? Le conformiste n’est pas Robert Alexis , il est bel et bien l’auteur de l’inavouable et le marquis de Sade pourrait être son mentor.
Une écriture toujours aussi élégante et soutenue qui nous fait visiter les tréfonds d’une noirceur peut-être pas si singulière .
L’art du chic pour un choc.
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Robert Alexis Mer 06 Juin 2012, 05:04 | |
| bonne idée de relancer l'interêt pour robert Alexis. je le garde à l'horizon de mes lectures. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Robert Alexis Lun 27 Mai 2013, 06:17 | |
| La Veranda 158 p. chez José Corti. je reprends la lecture de ce livre déroutant à plus d'un titre. Le Style y est soutenu, et on croirait le pastiche d'un roman fin du XIXe siecle, avec des personnages démodés dans des décors désuets. Tout est "fin de siècle", et dans ce raffinement étrange on serait tenté de voir comme une menace et des dangers. tel est le premier épisode que j'avais lu, puis interrompu. Les deux autres sont aussi déroutants, dans un ordre différent. Le narrateur est un voyageur compulsif, habitué des trains vers Bucarest et Istambul. On lui découvre des attachements, des pratiques, et des amis inattendus. Au fil du roman, on découvre un narrateur soumis à l'ayahuasca - Spoiler:
( breuvage à base de lianes consommé traditionnellement par les chamanes des tribus indiennes d'Amazonie, utilisé pour sa capacité curative associée aux croyances et pratiques locales.),
marqué par un traumatisme de l'enfance (un terrible incendie), avec des considérations sur la réalité du monde. Le dernier épisode se passe à Linz, là même où il avait vu une demeure si proche de ses aspirations, et rencontré des "âmes soeurs" (?)... j'ai terminé ce livre avec plus d'interrogations que de réponses... Si vous êtes tentés, il y a beaucoup de pistes à explorer. | |
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| Sujet: Re: Robert Alexis | |
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| | | | Robert Alexis | |
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