Henri Bosco

Henri Bosco est né le 16 novembre en 1888 à Avignon, d'une famille provençale et piémontaise. Son père, Louis Bosco, fut tailleur de pierre, luthier, puis artiste (Ténor de grand talent).
La première enfance d'Henri Bosco se déroule dans la Cité des Papes mais, dès sa troisième année et jusqu'à 17 ans, son existence fut essentiellement campagnarde.
Le père d'Henri Bosco, un grand ténor.
Il reconnait devoir à son père sans doute le sens musical et le goût du récit imaginaire car son père jouait de la guitare, composait des accompagnements et inventait des histoires qui n'avaient pour tout auditeur que son fils.
Sa mère, qui fut aussi sa première institutrice lui enseigna les rudiments de la lecture et du calcul.
Après des études au lycée d'Avignon, à l'Université de Grenoble et à l'Institut français de Florence, agrégé d'italien, il enseigne cette langue dans sa ville natale à Avignon, puis à Bourg en Bresse, Philippeville (Algérie) et Rabat (Maroc).
Henri Bosco écrit un premier roman, illustré par ses soins, dès l'âge de sept ans. A seize ans, il se vit attribuer un prix de poésie par une revue suisse.
Un écrivain met toujours peu ou prou de lui même dans ses écrits. Bosco y a mis beaucoup, surtout de son enfance.
De ce temps privilégié, il a extrait nombre de ses personnages. Il y a puisé quantité de faits enregistrés par sa mémoire à la fois fidèle et imaginative.
Il révèle plus tard: "Antonin, c'est moi".
Alors que Bosco avait dix ans, ses lectures préférées étaient Dumas, Jules Verne, Fenimore Cooper.
Son premier roman, "Pierre Lampédouze", sera publié en 1924. On y trouve déjà toute l'atmosphère qui sera celle de ses romans et de ses poésies : mystère mêlé à la réalité quotidienne, monde paysan avec ses croyances ancestrales, magie de la Provence...
De nombreux prix littéraires vont couronner son oeuvre (une trentaine de romans, des livres pour les enfants, des poésies): le Prix Renaudot en 1945, le prix des Ambassadeurs en 1949, le Grand Prix National des lettres en 1953, le Grand Prix Prix de la littérature pour les jeunes en 1959, et le Grand Prix de Littérature de L'Académie Française en 1968.
Henri Bosco est mort à Nice en 1975.

L'âne Culotte

"Le printemps et l'été, rien ne distingue l'âne Culotte de tous les autres ânes. Mais l'hiver, il porte des pantalons ! Et puis, d'où vient-il, cet âne mystérieux ? Et où retourne-t-il une fois que le boulanger et l'épicier ont rempli ses couffins ? Les anciens du village le savent, mais ils n'en parlent pas. Bravant un jour l'interdiction de Grand-mère Ernestine, un jeune garçon, Constantin, grimpe sur le dos de l'âne Culotte pour se rendre dans le pays défendu. "

Quel plaisir de lecture que ce joli roman d'Henri Bosco, avé l'assent et le soleil inclus. Un jeune garçon, une petite fille, un âne particulier, un homme mystérieux, des secrets, une famille chaleureuse, une aventure initiatique, un jardin paradisiaque, tout concourt au charme de ce livre auquel on se laisse prendre avec délices et qu'on referme avec regret quel que soit son âge.
La suite se trouve dans "Hyacinthe" puis dans "Le jardin de Hyacinthe", sur lesquels je n'ai pas encore pu mettre la main.

Je me rappelle que ce livre m'a beaucoup plu.

J'ai appris apres quelques recherches que Theotime signifie "Tu m'honorera comme un Dieu" - voila pourquoi ce mas est au centre du roman - ce refuge moral protege Pascal, le personnage principal, contre "les mauvaises saisons de l'ame".

Je m'attendais a un roman de terroir comme ceux de Christian Signol (que j'aime bien), oui, il y a du rustique, du regional, mais il y a aussi beaucoup d'initiatique et j'ai adore. Silences, reticences, chocs hallucinants, sentiments inexplicables...dans l'univers de Bosco chaque chose a un sens, tout a une vie secrete, on dirait une ame.

Pascal, me semblais aller vers le monde pour l'accueillir en lui, pour le sentir de l'interieur.

Arrive-t-il, de cette maniere a la paix et a la serenite? ...

Citation :

"La paix plus que le bonheur..."

De toute facon, il y a beaucoup a dire sur ce roman ou tout parle - la terre, le sang, les animaux, les saisons, les demeures, l'eau... et Bosco est un ecrivain que je chercherai a lire encore.

pas lu, mais theotime, sauf avis contraire, signifie plutôt "qui craint Dieu". theophile, qui aime Dieu. Je connais aussi le prenom Philothée.

rotko a écrit:

pas lu, mais theotime, sauf avis contraire, signifie plutôt "qui craint Dieu". theophile, qui aime Dieu. Je connais aussi le prenom Philothée.

Je crois que tu te trompes, rotko : comme "theo" qui, en grec, renvoie au dieu, le "time" de theotime vient du verbe grec "timo" qui signifie honorer, en particulier quand il s'agit d'une divinité ; à ne pas confondre avec le verbe latin "timeo" qui, lui, signifie "craindre" (cf. "timoré").

Effectivement, Nicyrle, je pensais à timeo. merci d'avoir rectifié.

J'ai lu ce livre il y a très très longtemps, mais j'en ai gardé un excellent souvenir. Je crois me rappeler qu'il avait été bien adapté pour la télé.