maisons hantées : récit des grains

Ah la la !
Vous êtes durs !
Personne pour me raconter des histoires frémissantes.


Je suggère une chose : que nous en écrivions une !


Allez, hop, je commence ! Et soyons un peu originaux. Tiens, Dara, comme je t'ai sous la main, tu seras l'héroïne transie de terreur...


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Il était une fois un hameau verdoyant. Au bout du large chemin pierreux qui y menait, on entrait dans une forêt épaisse, forêt dite "du druide fou", dont les légendes sont encore racontées les soirs de veille. Ce druide devait sa folie à une mésaventure vécue ici-même, au coeur de cet ilôt ensoleillé, dans la maison de son aïeul.
Cette maison avait, paraît-il, le pouvoir d'absorber votre ombre...



----- A VOUS !!!! PS : Dara, tu as vu comme je suis sympa, je te laisse le loisir de présenter ton entrée en scène...

Il était une fois un hameau verdoyant. Au bout du large chemin pierreux qui y menait, on entrait dans une forêt épaisse, forêt dite "du druide fou", dont les légendes sont encore racontées les soirs de veille. Ce druide devait sa folie à une mésaventure vécue ici-même, au coeur de cet ilôt ensoleillé, dans la maison de son aïeul.
Cette maison avait, paraît-il, le pouvoir d'absorber votre ombre...

C'est bien pourquoi, les enfants de ce hameau, pour se rendre à l'école du village voisin préféraient emprunter le petit chemin à travers un vaste champ, pour ne pas passer devant cette fameuse maison, appelée tout bas par leurs ainés "la maison du druide fou". Mais comme souvent dans ce genre de cavalcade de gosses, il y en aait toujours un ou une qui trainait derrière espérant quand même découvrir ....

pourquoi le druide ne sortait plus jamais. On l’avait connu vigoureux et gai comme le soleil dans le passé, quand il habitait sa modeste masure en chêne. Mais l’héritage de la maison familiale l’avait changé. Devenu pâle, efflanqué et quasiment invisible, les enfants tentaient de percer un mystère dont les villageois parlaient avec méfiance.

Notamment, la petite Dara…

Il était une fois un hameau verdoyant. Au bout du large chemin pierreux qui y menait, on entrait dans une forêt épaisse, forêt dite "du druide fou", dont les légendes sont encore racontées les soirs de veille. Ce druide devait sa folie à une mésaventure vécue ici-même, au coeur de cet ilôt ensoleillé, dans la maison de son aïeul.
Cette maison avait, paraît-il, le pouvoir d'absorber votre ombre...

C'est bien pourquoi, les enfants de ce hameau, pour se rendre à l'école du village voisin préféraient emprunter le petit chemin à travers un vaste champ, pour ne pas passer devant cette fameuse maison, appelée tout bas par leurs ainés "la maison du druide fou". Mais comme souvent dans ce genre de cavalcade de gosses, il y en aait toujours un ou une qui trainait derrière espérant quand même découvrir ....

pourquoi le druide ne sortait plus jamais. On l’avait connu vigoureux et gai comme le soleil dans le passé, quand il habitait sa modeste masure en chêne. Mais l’héritage de la maison familiale l’avait changé. Devenu pâle, efflanqué et quasiment invisible, les enfants tentaient de percer un mystère dont les villageois parlaient avec méfiance.

Notamment, la petite Dara…

Il faut dire que la pauvre gamine n'était pas très futée. Ses parents buvaient et elle était née sans avoir été désirée. Un coup pour rien, disait son père à ses copains de bistrot, cette gamine est trop bête. A force de lui répéter, elle s'était mis dans la tête qu'il fallait qu'elle leur prouve à tous ces adultes, qu'elle était une petite fille comme les autres, et un soir qu'ils rentraient tous de l'école, elle quitta ses petits camarades et partit en courant vers la fameuse maison.

darabesque a écrit:

Il était une fois un hameau verdoyant. Au bout du large chemin pierreux qui y menait, on entrait dans une forêt épaisse, forêt dite "du druide fou", dont les légendes sont encore racontées les soirs de veille. Ce druide devait sa folie à une mésaventure vécue ici-même, au coeur de cet ilôt ensoleillé, dans la maison de son aïeul.
Cette maison avait, paraît-il, le pouvoir d'absorber votre ombre...

C'est bien pourquoi, les enfants de ce hameau, pour se rendre à l'école du village voisin préféraient emprunter le petit chemin à travers un vaste champ, pour ne pas passer devant cette fameuse maison, appelée tout bas par leurs ainés "la maison du druide fou". Mais comme souvent dans ce genre de cavalcade de gosses, il y en aait toujours un ou une qui trainait derrière espérant quand même découvrir ....

pourquoi le druide ne sortait plus jamais. On l’avait connu vigoureux et gai comme le soleil dans le passé, quand il habitait sa modeste masure en chêne. Mais l’héritage de la maison familiale l’avait changé. Devenu pâle, efflanqué et quasiment invisible, les enfants tentaient de percer un mystère dont les villageois parlaient avec méfiance.

Notamment, la petite Dara…

Il faut dire que la pauvre gamine n'était pas très futée. Ses parents buvaient et elle était née sans avoir été désirée. Un coup pour rien, disait son père à ses copains de bistrot, cette gamine est trop bête. A force de lui répéter, elle s'était mis dans la tête qu'il fallait qu'elle leur prouve à tous ces adultes, qu'elle était une petite fille comme les autres, et un soir qu'ils rentraient tous de l'école, elle quitta ses petits camarades et partit en courant vers la fameuse maison.

Rien ne l’arrêterait. Ni les rumeurs qui l’avaient effrayée toute son enfance - les histoires de vipères qui se roulaient en boule et dévalaient les pentes pour aller piquer les petites filles, ni les recommandations de sa grand-mère - une grande dame sèche, aux lunettes circulaires, stricte dans sa tenue comme dans ses principes.

En approchant de la demeure maudite, elle avala sa salive. Se mit à transpirer. Curieusement, elle sentait une odeur très attractive. Comme un parfum de violette. Elle avançait doucement et avait la sensation de traverser une mer. Une mer épaisse, visqueuse mais bienveillante. Elle était séduite. Comme hypnotisée. Face à elle, la bâtisse. Gargantuesque. Insolite. Elle en cherchait l’harmonie mais son œil restait captivé par des formes sans nom, sans logique. Labyrinthiques. Oui, c’est bien cela. Elle se sentit happée vers l’endroit mystérieux, dont elle sentait palpiter le cœur. La maison était VIVANTE…

C'était au crépuscule, l'heure où les ombres s'allongent sans fin. C'est alors que la petite Dara, se retournant vers son alter ego allongé au sol, constata que quelque chose était en train de grignoter son ombre. Etait-ce une illusion? Non, constata-t-elle avec horreur, son ombre était bel et bien en train de rétrécir. Elle était clouée sur place, mais elle sentait que sa place était ici. Peu importe ce qui allait lui arriver, elle n'allait plus jamais retourner à la maison, chez ses parents.

Un engourdissement agréable la saisit. Elle se sentait flotter parmi les arômes, d'une légèreté nouvelle. Des insectes chatoyants voletaient autour d'elle et semblaient la reconnaître. L'attendre. Sa vision devint soudain floue : la maison s'élargissait, déployait ses espaces et son toit transperçait le ciel. Elle semblait rire !
Ce rire méphistophélique sortit brusquement Dara de sa torpeur vénéneuse. Elle hurla, sentant son ombre se liquéfier.
Son cri déchira l'air quand une tête masculine apparut soudain à la porte d'entrée : LE DRUIDE...

Le druide était là devant elle, elle était tétanisée par la peur...elle n'était pas Wendy et Peter Pan ne lui rendrait pas son ombre grâce à Clochette. Qu'allait -il se passer ? Ce grand homme l'intimide et on a dit tant de choses sur lui. Est-ce qu'il faut lui parler ou attendre?

Dara ne sait plus et finalement elle se dit ' ma grand-mère aurait -elle eu raison d'être aussi sévère ?' Où est mon ombre sapristi ? Monsieur Druide ? D'une toute petite voix qu'elle ne reconnaît même pas

- Eh, bien, ma chère enfant, lui dit le Druide d'une voix très douce, si douce qu'il était impossible de lui résister. Tu as perdu ta langue? Le chat l'aurait-il mangée? Ou est-ce que c'est ton ombre que tu cherches? Viens, entre donc! Je vais t'offrir un verre de sirop et on pourra parler de tout ce que tu veux, de tout ce que tu désires.

oh ! je n'avais pas vu ce post !!!! je vais m'efforcer de contribuer un peu avant mon départ ....
Dara respira profondément. Le Druide paraissait si bienveillant...
D'un geste de la main, il l'invita à passer le seuil. Elle entra. L'intérieur était clair, des murs sourdait une douce lumière. Les choses avaient l'air d'être en place depuis longtemps... il n'y avait "aucune ombre portée"....
"après tout, je n'ai pas besoin d'être accompagnée par cette image noire et couchée sur le sol !" pensa-t-elle.

Ainsi rassurée par l'accueil chaleureux du propriétaire, Dara se laissa guider dans la demeure. Elle possédait de nombreuses fenêtres étranges. Elles avaient toutes des formes végétales et comme mouvantes. Dara avait la sensation d'être encore dans la forêt, sous un entrelac de branches agitées... Le druide mena la fillette dans la bibliothèque familiale.
L'enfant en resta médusée. A perte de vue, s'étendaient des kilomètres de livres, dont la perspective donnait le vertige.
Les reliures épaisses et brunes dégageaient une puissante odeur de temps révolu, de temps vécu, de temps d'ailleurs.
Puis le druide lui offrit un livre...




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Le livre était richement relié, elle le prit avec timidité, dit : "merci beaucoup, j'en prendrai grand soin". Sur la couverture de cuir de Cordoue était écrit L'ECUME DES JOURS et dessous Boris Vian. Elle leva sur le Druide un regard interrogateur .... "je ne connais pas, mais je sens que je vais aimer".
L'homme sourit avec bienveillance : "c'est pour que tu n'aies pas peur de ma maison, et lorsque tu rencontreras une toute petite souris, que tu ne t'enfuies pas en hurlant ! tu comprendras beaucoup de choses, il faut voir au delà des apparences, partager un "regard univers" sur ce qui nous entoure, et surtout ne pas craindre ce que nous n'appréhendons pas au premier abord. Cet endroit peut paraitre effrayant, mais si tu lis ce livre, tout te semblera presque .... normal"

Normal ? Des fenêtres qui bougent ? Dara en doutait. Pourtant, elle se sentait si bien ! Comme en apesanteur. Elle se demandait si son ombre perdue l’empesait à ce point. Alors, il faudrait demander à tout le monde de rentrer dans la maison. Pour que les êtres humains perdent leur noirceur !

Elle commença à lire le livre de cet étrange Boris. Qui était-il celui-là ? Un savant Grec ? Un fou du désert ? Un pirate des mer ? Bizarre, cette histoire d’écume. Oui, sans doute, un marin…

Tandis qu’elle entendit comme un grignotement. Un grattage. Puis, levant la tête, elle aperçut la fameuse souris. Celle-ci la fixait avec avidité.

Dara sursauta quand elle entendit le son de sa voix, quasi humaine « je suis la souris des angles ».
« J’arrondis, j’allonge et j’éclaircis les angles ».
« Et toi, qui es-tu ? »

Dara considéra la minuscule ! "alors, tu es dans les angles ? et il parait que tu nettoies les vitres qui s'assombrissent ? avec tes petites pattes ? je crois que je t'aime bien. Me protégeras tu de ce qui me fait peur ?"
"oui, dit la souris, appelle moi quand tout rétréci, quand les angles se rapprochent, je serai près de toi, n'aie pas peur..."
Dara, seule désormais avançait dans ce qui lui paraissait une immense maison. Les couloirs étaient étroits, semblaient se perdre à l'infini... parfois, elle entendait des chuchotements ....
"j'ai peur ! j'ai peur ! mais tout n'est qu'apparence, dit Boris dans le livre, il faut que je me pose pour lire, et j'aurai les explications"
Elle trouva un fauteuil et s'y enfonça comme dans un nid de plumes. Ouvrit à nouveau le livre et se plongea dans le monde de l'écume des jours
Au loin, une fenêtre battait, bruit faible et entêtant....