la commune

Exposition La commune, Paris capitale insurgée à l'Hôtel de ville (gratuit)

Après la défaite de 1871, la situation est tendue sur Paris. Thiers donne l'ordre d'enlever les canons de Montmartre.La population se soulève pour garder ses canons, une partie de l'armée pactise avec la population, deux généraux sont exécutés, Thiers et son gouvernement partent s'installer à Versailles.

Les Parisiens constituent un gouvernement autonome qui promulgue plusieurs décrets:liquidation des termes dus par les locataires, interdiction du travail de nuit, des retenues sur salaire, éducation gratuite, obligatoire et laïque. (affiches de l'expo)

Destruction de la colonne Vendôme, ce qui vaudra à Gustave Courbet qui avait participé à cette prise de décision d'être condamné ensuite à payer pour qu'elle soit reconstruite, ce qui le ruinera.

La capitale construit des barricades avec des pavés. Des ouvriers y travaillent sous la direction de jeunes ingénieurs des Mines, Polytechnique et des Ponts et Chaussées. (photos de l'exposition)

Lors de la semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871, près de 20 000 parisiens sont tués par les Versaillais. Les derniers sont massacrés au Père Lachaise.

Les communards incendient l'Hôtel de Ville, le palais des Tuileries, le palais d'Orsay, .. l'hôtel particulier de Thiers, qu'il se fera reconstruire. (gravures dans l'expo)

Les communards qui restent sont acheminés à pied à Versailles et retenus dans des conditions très difficiles. Certains sont tués, d'autres emprisonnés, d'autres condamnés à la déportation comme l'institutrice Louise Michel en Nouvelle Calédonie. (photos portraits dans l'expo)

Ils seront amnistiés en 1880 et pourront revenir en France.

«Histoire de la Commune de 1871», de Prosper-Olivier Lissagaray

Les écrivains ont parlé de la Commune, majoritairement en mal, se faisant les relais de la réaction versaillaise qui avait plus de sang sur les mains que les communards.

favorables à la commune : Villiers de L'isle Adam, Jules Vallès...

Mais les autres ? Zola a fait dans la débâcle un tableau apocalyptique


ses écrits journalistiques à propos de la Commune de Paris : Zola y fait preuve d'une haine viscérale, dénuée de toute ambiguïté, pour la lutte du prolétariat. Et cette première tentative de révolution ouvrière marquera à jamais sa conception du monde. Une lecture critique de ces articles apporte une autre lumière sur celui que l'on nous présente comme le défenseur acharné de la classe ouvrière.

Julie Moens, Zola l'imposteur, 172 p. chez Aden Editions.

Les écrivains contre la Commune de Paul Lidsky

199 pages aux Editions La Découverte


à l'exception de quelques-uns - parmi lesquels Vallès, Rimbaud et Verlaine -, tous prennent position ouvertement contre la Commune et certains avec une virulence qui surprend encore aujourd'hui. Théophile Gautier, Maxime Du Camp, Edmond de Goncourt, Leconte de Lisle, Ernest Feydeau se retrouvent aux côtés de Gustave Flaubert, George Sand et Émile Zola pour dénoncer dans la Commune un gouvernement du crime et de la démence".