Terry Goodkind

Je ne crois pas avoir vu de fil sur cet auteur, j'en crée donc un. Il est l'auteur d'une saga à succès, L'épée de vérité. J'ai fini de lire le premier tome au début de ce mois-ci.



Quatrième de couverture

Jusqu'à ce que Richard Cypher sauve cette belle inconnue des griffes de ses poursuivants, il vivait paisiblement dans la forêt. Elle ne consent à lui dire que son nom : Kahlan. Mais lui sait déjà, au premier regard, qu'il ne pourra plus la quitter. Car désormais, le danger rôde en Hartland. Des créatures monstrueuses suivent les pas de l'étrangère. Seul Zedd, son ami le vieil ermite, peut lui venir en aide... en bouleversant son destin. Richard devra porter l'Epée de Vérité et s'opposer aux forces de Darken Rahl, le mage dictateur.
Ainsi commence une extraordinaire quête à travers les ténèbres. Au nom de l'amour. A n'importe quel prix.

Mon avis

Inutile de vous le cacher, je suis fan ! Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un livre de fantasy d'une telle envergure, et cela me fait vraiment plaisir. Je trouve l'histoire bien construite et bien écrite, sans compter que les personnages sont sans conteste très attachants. J'ai un faible pour Denna ; mon côté vicieuse, sans doute. Ce roman, du reste, n'est pas un simple roman de fantasy ; c'est également un livre sur la stupidité humaine, si bien qu'au-delà du rêve qu'il procure, ce roman est dans le vrai. Il propose une grandiose démonstration de la première leçon du sorcier, à savoir que les gens sont stupides, dans la mesure où ils ont tendance à tenir pour vrai ce qu'ils souhaitent être la vérité ou ce qu'ils redoutent être la vérité. Les personnages du Sourcier et de l'Inquisitrice sont là pour défendre a contrario la valeur de la vérité, et il n'est rien de plus effrayant au monde...

L'adaptation télévisée

Elle comprend deux saisons, librement adaptées des deux premiers romans de la saga. Pour ma part, j'ai vu intégralement la première saison. J'avais déjà vu quelques épisodes sur NT1 ; c'est même grâce à cela que j'ai eu envie de lire le roman, que je ne connaissais pas jusque là. Pour mon anniversaire, on m'a offert l'intégralité de la saison 1. Je les ai dévorés en quelques jours ! Il faut juste partir du principe que l'adaptation est très libre et qu'elle est beaucoup plus "gentillette" que les livres (dans le tome I, en tout cas, il y a des moments assez glauques, je dois dire) ; après, ça reste une très bonne série.

Je vous conseille donc aussi bien le tome I que la première saison.

Merci Kervinia... Je sais maintenant quel sera mon prochain achat livresque...

De rien

Quatrième de couverture
Richard, Zedd et Kahlan croyaient en avoir fini avec les ténèbres. Mais leur victoire sur le tyran Darken Rahl a des conséquences plus terribles qu'ils ne pouvaient l'imaginer car le voile qui sépare le monde des vivants et le royaume des morts s'est déchiré. Le Gardien des enfers sera bientôt en mesure de le traverser...
Il a déjà réveillé ses serviteurs. Leurs manigances sèment le feu et le sang. Désormais le danger est partout et nul ne peut lui échapper. Pour Zedd le sorcier, l'unique espoir réside en une certaine pierre, la petite fille qui la porte... et le Sourcier de Vérité.

Mon avis
Vous avez aimé le premier tome ? Le deuxième ne vous décevra pas. Je n'ai pas réussi à le lâcher une seconde. Par "mesure de sécurité", j'avais acheté le troisième tome en même temps, car c'est dur d'attendre, et bien m'en a pris ! Les personnages sont toujours aussi attachants. Le fait qu'ils ne soient ni tout noir, ni tout blanc, leur donne une véritable aura de vérité. De bout en bout, on y croit. Quant au suspense, il est insoutenable !

Extrait

Citation :

- Nous ne te voulons pas de mal, assura Grace. Aurais-tu peur de trois femmes ?
- Une seule peut être effrayante... J'ai payé cher pour apprendre cette leçon. Aucun tabou stupide ne m'empêchera plus d'embrocher un corps féminin. Alors parlez, ou partez. C'est ma dernière offre.
- Nous voyons à quelle leçon tu fais allusion, dit Grace, les yeux rivés sur l'Agiel pendu au cou du Sourcier. Richard, tu as besoin de notre aide. Nous sommes là parce que tu as le don.
- Mes dames, on vous a mal informées. Je n'ai pas le don et je n'en voudrais pas pour un empire ! (Richard rengaina enfin l'épée.) Désolé que vous ayez fait pour rien un si long voyage.

Quatrième de couverture
Le portail qui séparait l'Ancien et le Nouveau Monde a été brisé. Des forces anciennes et terrifiantes viennent assiéger les Contrées du Milieu. Seuls Richard Rahl, le Sourcier de Vérité, et Kahlan, sa bien-aimée, peuvent faire face aux puissances maléfiques qui déferlent.
Pourtant Kahlan doit se cacher, traquée par des fanatiques qui ont entrepris d'assassiner tous les possesseurs de magie. Ils se font appeler le Sang de la Déchirure et tuent des innocents en prétendant lutter contre le Mal.
Pour éviter une apocalypse, Richard doit agir très vite. Il devra puiser dans ses ressources les plus secrètes pour vaincre l'ennemi, sauver son amour et refermer le portail.

Mon avis
J'ai senti comme une baisse de régime à la lecture de ce troisième tome. Bien sûr, il reste super, mais Terry Goodkind nous avaient habitués à des tomes génialissimes. Ma plus grande satisfaction, au cours de cette lecture, fut de voir enfin le personnage de Cara devenir un personnage important. C'était elle qui, en visionnant la deuxième saison de la série télé, m'avait donné envie de me replonger à corps perdu dans la série livresque. Le tome 2 m'avait laissée sur ma faim car on ne l'y voyait que très peu.

Extrait

Citation :

- Et qu'attendez-vous de nous ? demanda Armina.
L'empereur mordit la viande dégoulinante de graisse.
- Eh bien, nous avons un ennemi commun, Richard Rahl. Jusqu'à présent, vous le connaissiez sous le nom de Richard Cypher. Vous savez, le Sourcier de Vérité ? Étrangement, il m'a mieux servi que mes fidèles alliés. Savez-vous qu'il a été jusqu'à détruire la barrière qui retenait mon corps dans l'Ancien Monde ? Peut-on être plus obligeant ? Les Sœurs de l'Obscurité, le Gardien et le Sourcier vont me permettre d'asseoir ma domination sur l'espèce humaine.

J'ai attaqué le premier volume et il est intéressant.

Très différent de la série mais ce n'est pas plus mal, il réserve alors de belles découvertes.

Au niveau de la prose, un véritable talent dans les descriptions mais je reste un peu sur ma faim au niveau poésie des mots (faut dire que ma référence est Pierre Bottero) et il y a un peu de larmoiement en ce début d'histoire... les personnages se prennent un peu trop souvent dans les bras.

Sinon, une très bonne imagination qui nous donne envie de les suivre en la suite de leurs aventures.

Voilà, j'ai terminé le tome 1.

Mes impressions +:
- Du talent dans la description des lieux.
- Du talent dans l'évocation de la souffrance, d'ailleurs il navigue parfois un peu trop en domaine SM.

Mes impressions -:
- Les scènes de confrontations classiques sont peu recherchées.
- Trop de mélodrame.

J'ai les 4 premiers tomes donc je développerai au fur et à mesure.

J'ai commencé le tome 2 "La Pierre des Larmes" et il commence bien mieux que le premier.

Le style et l'atmosphère sont un cran au-dessus.

C'est étonnant tous ces auteurs d'épopée qui font un premier tome avec un certain nombre de maladresses mais qui, dès le second, montrent un talent certain et affirmé.

Je ne sais pas si cela tient à une remise en question d'eux-mêmes, à une minutieuse relecture ou si cela vient d'une libération suite au succès du premier tome.

Quoi qu'il en soit, dans le cas de l’Épée de Vérité, c'est plutôt une bonne nouvelle.


Deux bémols toutefois:
- Trop de rappels du tome 1, comme si l'auteur voulait expliquer ce qui s'était passé dans le tome 1 pour qui commencerait par le tome 2.
- Toujours trop larmoyant... Bon après, faut dire que les personnages font passer les héros tragiques de Racine pour des petits joueurs...

Bon voilà, je viens de finir le tome 2, 830 pages en grand format... et dire qu'il y a 11 volumes...

Je suis toujours impressionné par ces auteurs qui arrivent à écrire, en quelques années, une saga de près de 9000 pages.

Comme perçu lors des premières centaines de pages, ce second roman est meilleur que le premier, meilleur au niveau de l'écriture, de l'intrigue, allant jusqu'à mener le lecteur sur de fausses pistes (on arrive toutefois à en déjouer certaines, passée la surprise des premières).

Reste toutefois encore des bémols:
- Une fin trop rapide, comme pour le tome 1... avec de nombreuses ellipses pour faire avancer l'histoire. En somme ce qui se passe dans les 80 dernières pages demanderait 800 pages si le rythme était le même que pour le reste du roman... Ce qui ferait, il est vrai un tome de 1600 pages...
- Un peu trop de lubricité et de sadisme dans certains passages (j'ai failli arrêter de lire à un moment) mais... là où cela aurait pu être de trop, il s'est abstenu... Pente toutefois dangereuse.

En points positifs cette fois:
- Une belle réflexion sur les actions humaines.
- Moins larmoyant passé les premières centaines de pages.


En définitive, si je devais donner une note à l'ouvrage (ce qui est toujours fort subjectif), je donnerai un 14/20 au tome 1 et un 16/20 à ce tome 2.


Allez... je vais bientôt attaquer le tome 3, je vous donnerai aussi mon avis au fil des pages...

Bon, voilà, le tome 3 " Le Sang de la Déchirure" est terminé, j'ai lu pendant 5h d'affilé hier soir, faut dire que quand on est à 100 pages de la fin, on a très envie de lire jusqu'au bout.

D'accord, j'avoue, sur les 250 pages d'hier soir, j'ai dû en sauter une ou deux...

Pourquoi...?

Tout simplement parce qu'à certains moments il y a beaucoup de blabla qui n'apporte rien à l'histoire avec des dialogues emplis de poncifs.


Toutefois, c'est le tome que je préfère (sur les 3 lus) car:

- Enfin, il arrête avec les grandes effusions toutes les 25 pages.
- L'intrigue prend une nouvelle dimension qui nous demande de réfléchir.

Après, comme pour les deux premiers tomes, tout se précipite dans les 80 dernières pages... Aux premiers tomes, je pensais qu'il accélérait car il devait finir son ouvrage, cependant je me demande maintenant si ce n'est pas un effet qu'il veut donner, comme dans les films avec une apothéose finale.... mon avis reste mitigé.

Enfin, il y a toujours des éléments que je n'aime pas, lubricité et sadisme trop présents encore et toujours.

Voilà, je viens de finir le tome 4, Le Temple des Vents.

Au niveau de l'intrigue, il s'est amélioré mais j'ai dû passer une bonne dizaine de pages, sur les 500, de blabla...
Les personnages de Nathan, de Berdine et Clara donnent plus d'épaisseur à l'histoire.

Au niveau des points négatifs, toujours un sadisme de très mauvais goût (même si cela se termine bien), quelques invraisemblances vers la fin et un rappel des épisodes des trois premiers tomes distillés dans les cent premières pages...

Il continue à faire en sorte que quelqu'un qui commence au tome 4 peut comprendre ce qui s'est passé dans les 3 premiers tomes mais... pour qui a lu les 3 premiers tomes, c'est rébarbatif...

Merwyn a écrit:

un rappel des épisodes des trois premiers tomes distillés dans les cent premières pages...

Pour moi, c'est un défaut majeur, de technique, et quand j'entends des auteurs dire qu'ils n'ont pas besoin de lire les autres, ils feraient bien de noter ces "rappels" qu'on trouve dans presque tous les récits :

c'est un incident rappelé à un absent, le bilan d'une enquête fait dans un rapport, ou "le besoin de resserrer les boulons" d'une histoire décousue par un monologue du personnage principal.

A chaque fois j'y suis très sensible, et voir les maladresses et redites des uns face à l'efficacité et à la discrétion des autres est pour moi un ( mineur parmi d'autres) critère de qualité d'écriture.

Il est certain Rotko que c'est énervant... D'autant que rares sont les lecteurs qui ne commencent pas au premier tome.

Voilà, le 5ème tome est terminé, L'Âme du feu.


De tous ceux que j'ai lu, c'est le meilleur. Du coup, l'auteur semble s'améliorer de tome en tome.

Pourquoi ?

- Toujours de la violence mais plus gratuite, il y a un contexte qui l'explique.
- Une intrigue à plusieurs volets bien construite.
- Des personnages plus réalistes, une recherche de la psychologie populaire intéressante.
- Pas de blabla... Toutes les discussions, narations comptent.

En somme, en ce roman, il suspend un pont entre le caractère subversif du pouvoir en notre monde et celui du sien, le tout tinté d'un populisme subtile ou comment aliéner la raison des masses.

Ça reste basique (fondement de l'homme nouveau et du machiavélisme) mais c'est bien dosé et donne une certaine épaisseur psychologique au roman.


Bon, il reste toujours des points négatifs:
- Pendant la première moitié du roman, il y a un affrontement des opinions des deux héros du roman, opinions où l'héroïne passe pour une incrédule notoire, allant à l'excès... (alors que de part sa position, son expérience, sa vie, elle est le cerveau de l'équipe).
- Toujours des redites (ce dont nous parlions plus haut) mais un peu moins.

Et voici le tome 6... qui commence très mal... les 300 premières pages (sur 750) aurait pu être écrite en 50... beaucoup de remplissage...

Du coup, j'avais dit à Mademoiselle (qui m'offre tous les tomes de la collection) que je vais peut-être arrêter de les lire et puis... les 450 pages suivantes ont été les meilleures qu'il eut écrit jusqu'alors...

Auteur assez particulier où on ne sait jamais si c'est un hasard ou un acte conscient... IL est vrai que la coupure entre les deux moitiés du livre est franche et donne une impulsion à l'ouvrage mais au risque d'en faire arrêter la lecture pour les moins courageux avant la partie intéressante.

Pourquoi est-ce que je dis que la seconde moitié du livre est la meilleure...?
- Il donne une nouvelle dimension aux personnages
- Une réflexion forte sur la charité, comme le fait de vouloir aider à l'excès, d'être paré des meilleures intentions, peut être d'un danger mortel.

L'auteur c'est là beaucoup inspiré du système soviétique et maoïste en y ajoutant une forte dose religieuse et poussant le tout à ses excès.
En résumé, vouloir le bien commun sans se soucier du bien individuel revient à nier ce qui fait la sève de la vie, le goût du travail et, au final, se retourne contre ses aspirations premières.

Pour qui hésite à se lancer dans des aventures de longue haleine avec des temps morts, parfois, pourquoi ne pas opter pour les anthologies de la science fiction comme en a fait jean-Marc de Ligny par exemple, et comme en publie abodamment le livre de poche ?


extraterrestres, robots, machines, cosmonautes, guerres futures, cannibales, le menu est copieux, et les parts, gastronomiques sans être indigestes.

C'est de la SF Rotko, non de la fantasy... Terry Goodkind, c'est de la fantasy...^^

Le moins bon des 7 premiers tomes.

Pourquoi:
- On sait dès la 50ème page des 600 comment ça va se finir donc aucun véritable suspens.
- Les 550 premières pages racontent l'histoire de personnages secondaires et on ne revient aux principaux qu'à la fin.

On va dire que ce tome est comme un entracte, une pause entre le 6 et le 8.

Alors cette fois-ci, on retrouve les personnages principaux et c'est un tome assez intéressant puisqu'il sert de critique à la philosophie de la non violence.
En effet, l'auteur défend que ne pas vouloir opposer la violence défensive à la violence extrême conduit inexorablement à l'esclavage.

Comme pour le tome 6 où il puisait son inspiration dans les régimes totalitaires, là, on voit en filigrane, la doctrine bouddhiste...

Encore une fois, l'auteur part en guerre contre les philosophies extrêmes qui ne peuvent être que sources de malheurs et d'oppression.

Sinon, l'intrigue en elle même n'est pas la meilleure mais elle se tient et au final, le tome, en étant moins violent que certains autres, procure un certain plaisir de lecture.

Alors voici le tome 9 de l’Épée de Vérité et j'ai été agréablement surpris...
On sent une véritable évolution de l'auteur qui, après près de 6000 pages, s'immerge totalement dans son monde, le maîtrise totalement, une sorte de seconde réalité chez lui...
Le caractère scabreux des premiers tomes a ici presque disparu et le surmoi qui nous sort de la lecture fait alors dodo.

L'intrigue en elle-même est intéressante et rejoint l'idée selon laquelle "la pensée de la majorité fait office de vérité", l'auteur nous montre ô combien cette idée peut se révéler fausse... Mais plus encore, c'est l'attachement à l'être aimé qui est mis en avant et qui nous accompagne tout au long de la lecture.

Au final, un très bon tome, le meilleur certainement.


Quand on lit certains auteurs, on va très facilement d'un point A à un point B, on sent que l'histoire a été soit découverte au fil de l'écriture soit juste tracée en grandes lignes avant d'être développée... Pour Terry Goodkind, j'ai presque l'impression d'un plan précis, détaillé qu'il aurait pré-écrit et sur lequel il aurait longuement réfléchi... l'intrigue, les sous-intrigues étant trop subtiles pour venir d'un coup au fil de l'écriture sans un sérieux travail avant.
Il se peut qu'il les modifie quand il écrit mais l'essentiel de la structure semble le fruit d'un long travail de concordance, de causalité, d’imbrication argumentés qui se fait avant l'écriture elle-même.

Voilà longtemps que je ne me suis plus penché sur ce fil, à en oublier en détails mes impressions sur les tome 10, 11 et 12...

J'ai apprécié les trois. Le 11 avait tout pour être la fin de l'épopée (quoique fin trop rapide à mon goût comme d'habitude) et on a un peu de mal à accepter le début du 12 car justement... le " ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants " m'aurait très bien convenu.

Maintenant, c'est comme tous les personnages que l'on suit depuis 7000 pages, ils font un peu partie de nos vies et, égoistement, on est bien content de les retrouver dans un 12ème tome avec quelques subtilités.

J'attends maintenant le tome 13 qui est paru mais pas en mon édition...