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| | Thomas Hairmont, Le Coprophile | |
| | Auteur | Message |
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rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Thomas Hairmont, Le Coprophile Jeu 12 Mai 2011, 10:49 | |
| Qu’est-ce que Le Coprophile ? Un premier roman. Et aussi une tentative pour épuiser définitivement, avec le maximum de densité sémantique et d’intensité verbale, la problématique de la merde. Pour toucher au fond de ces abysses excrémentielles, mieux vaut plonger de haut : l’air raréfié des mathématiques, de la raison, le culte de la transparence et de la lumière californienne ont fourni le point de départ du roman. Dès lors, le livre se construit sur un arc psychologique irrémédiable : le parcours intransigeant du narrateur mathématicien, au sens pythagoricien du terme, depuis la forme vers la matière.l'éditeur POL. Puisque Dieu se détourne de moi, puisque la grâce du défricheur, du concepteur, du voyant, ne m’est pas octroyée, je n’ai plus aucune raison, désormais, de retarder mon entrée au service de la merde. J’ai divorcé avec les nombres et les lois pour rejoindre les tas mous, les macérations interdites, les excréments intouchables.l'auteur Thomas Hairmont. | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Thomas Hairmont, Le Coprophile Jeu 12 Mai 2011, 10:59 | |
| Les chroniqueurs de la grande table sur France-culture étaient assez élogieux entre 12h et 12h30.
S'agit-il du livre du siècle ? oui, disait l'un, pas tout-à fait disait, l'autre, qui reconnaissait de grands mérites à l'ouvrage : l'art de passer de l'intérieur à l'extérieur, de cotoyer le scatologique sans y tomber, d'avoir une belle écriture, et des prolongements dans d'autres domaines.
Le narrateur - dont on se doute des activités, crée un club de gourmets dans son genre, et élargit son propos au domaine urbain et politique :
ne parle-t-on pas des entrailles dans la ville ? de ses boyaux ? des excréments sociaux que sont les "rejetés du système" ?
je laisse à nouveau la parole à l'éditeur :
la vocation pertubatrice de la narration emmène le lecteur dans les confins les plus tabous, les obsessions les plus dérangeantes. Depuis les banlieues aseptisées jusqu’à la coprophagie collective, rien n’arrête le cours du récit dans sa descente vers l’abjection, jusqu’à provoquer des effets physiques de répulsion chez le lecteur. Malgré les apparences, Le Coprophile est peut-être secrètement destiné aux âmes sensibles. Mais probablement pas aux estomacs fragiles. | |
| | | | Thomas Hairmont, Le Coprophile | |
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