Edouard Manet.

Exposition du mardi 5 avril au 3 juillet 2011 au Musée d’Orsay.


La rétrospective du Musée d’Orsay, Manet, inventeur du moderne, articulée autour de douze thèmes montre la modernité d’Edouard Manet à travers les liens que son art entretenait avec la culture romantique, aussi bien visuelle et littéraire que politique.

L’expo fait la part belle à son art du portrait, notamment des femmes qui ont marqué sa vie : Berthe Morisot, sa belle-sœur, Suzanne Leenhoff, sa compagne, une Néerlandaise aux formes généreuses, et surtout Victorine Meurent, son modèle préféré, qu’il a même peinte en costume d’espada, version féminine du toréador.

Du côté des figures masculines, il a jeté son dévolu sur des écrivains, notamment le poète Stéphane Mallarmé, dont il était très complice. Les romantiques ont d’ailleurs fortement influencé son œuvre. La toute première toile de sa composition, Le Buveur d’absinthe, illustrait le poème de Baudelaire, Le Vin des chiffonniers.

France-soir.

question : Bazille, Cézanne, Monet, Renoir formaient "la bande de M. Manet" : quel surnom donnait-on à ce groupe de neorealistes-naturalistes ?

le dejeuner sur l'herbe


analyse du tableau sur le Figaro.

Les avis des internautes : un régal !





Surtout quand on les oppose aux avis "éclairés" ("autorisés" aurait dit Coluche !) des pédants "spécialistes".

Ce qui me fait conclure que dans toute forme de savoir, il faut absolument préserver la spontanéité des réactions.

Mais c'est anti-humain, les gens aimant bien appartenir à une "caste" : celle qui sait.

Par rapport au troupeau ignare.

Que d'illusions devons-nous inventer pour avoir l'impression d'exister...

Manet faisait partie de la "bande des Batignolles".

Un tableau moins connu, le Christ avec les anges

Manet il est le precurseur de l'impressionnisme et Monet est le pere avec son tableau "impression soleil levant".la critique et la moquerie de la magazine de charivari ont donné le nom de l'impressionnisme a monet et à ses compagnons

Une emission à écouter en différé : podcast.


Le portrait d’Emile Zola par Edouard Manet, 1868, un documentaire de Perrine Kervran et Séverine Cassar.

Ce tableau permet d’évoquer la figure de Manet et celle de Zola, leur soif de reconnaissance, les stratégies mutuelles des écrivains et peintres du second empire pour se faire connaître, l’importance des salons…Mais aussi la vie des demi-mondaines, leur relations aux artistes, et enfin le mobilier de l’époque, l’importance des antiquités et des objets exotiques et anciens et surtout le décor dans lequel vivent peintres et bourgeois.

Une exposition thématique mettant en lumière l'influence du siècle d'or sur Manet (réalisme des visages, facture, portrait monumentaux, sujets) et le flirt de Manet avec l'impressionnisme, pour lequel il n'a jamais sacrifié sa liberté de touche.

Au-delà de cela, on découvre une religiosité silencieuse, sobre et sans idéalisme, qui n'est pas sans évoquer un Caravage.

Manet a détourné le format historique (genre noble et édifiant) pour illustrer des scènes anonymes, avec monsieur tout le monde, ce qui a fort déplu en son temps.

Mais les amateurs éclairés ont su s'arrêter sur le pinceau, qui est proprement divin. Tellement fougueux, expressionniste... Pourtant timide quand il s'agit d'esquisser...

Un vrai "non finito" à la Michel-Ange !

Les pastels de Manet sont éblouissants. Il maîtrise parfaitement cette technique casse-gueule et nous rend ses modèles si présents, si vivants (ne pas rater la jeune femme aux yeux bleus, par ailleurs visible à Orsay. Elle vous transperce).

Manet aime ce qui est vaporeux, ce qui suggère.

Il excelle dans le travail du blanc. Les robes, les rideaux, les nappes... Ces éléments deviennent littéralement phosphorescents.

Ses paysages irradient d'ailleurs largement et il n'a pas attendu les impressionnistes pour savoir éclairer ses oeuvres et faire parler un chromatisme élaboré.


Bon, que dire à part qu'il annonce les autres ? J'ai même pensé à Matisse.


Un sentiment personnel : je n'ai pas été souvent émue. Surprise de l'audace du maître mais même quand il présente cet étonnant raccourci d'un homme mort, je suis saisie, mais je ne vibre pas.


Il y a comme un mystère Manet, un côté impersonnel et fier chez ses personnages, que beaucoup de visiteurs soulignaient à haute voix.


A noter : même Berthe Morisot, qu'il a fantasmée plus qu'aimée, reste assez distante dans les nombreuses variations qu'il a laissées d'elle.

Peut-être doit-on finalement garder en mémoire ce tableau original : celui où Berthe vêtue de noir nous observe minutieusement à travers son éventail noir...


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rotko a écrit:

Manet faisait partie de la "bande des Batignolles".

Un tableau moins connu, le Christ avec les anges

clic !

Une salle entière était consacrée au Manet peintre religieux.
Un pan de l'oeuvre décidément très peu connue.

J'aurais aimé voir Un Bar aux Folies Bergère mais il n'y avait qu'une
esquisse préparatoire...

rotko a écrit:

le dejeuner sur l'herbe

clic !

analyse du tableau sur le Figaro.

On ne se rend pas bien compte de la dimension de l'oeuvre si on ne l'a pas eu sous le nez.
Même chose pour la technique du maître qui n'est pas homogène. Le tableau manque un peu d'unité dans la facture (si je peux me permettre une critique). Mais il y a quelques beaux morceaux de peinture.

Il est à Orsay.

c'est vrai qu'on devrait toujours ajouter les dimensions réelles sur les reproductions.

Pour ceux qui veulent découvrir les différentes facettes de Manet, J'ai trouvé sur Gallica, le site de la BNF, un ouvrage de 1883 avec des photographies d'estampes et de tableau de Manet: http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8432399p Il y a plus de 1 500 000 documents numérisés sur Gallica: des milliers des livres rares numérisés en format texte (avec possibilité de les télécharger, les imprimer, les exporter), des manuscrits, des fascicules de presse, des photographies, etc. D'ailleurs, pour en savoir plus sur Gallica, vous pouvez consulter http://cequecachangepourvous.modernisation.gouv.fr/bnf-gallica.htm

Sa famille, ses amis, ses proches : la plupart des portraits de l'artiste sont rassemblés à la Royal Academy de Londres. Ces toiles trahissent nombre de ses secrets intimes.

liaisons inavouables, paternité interdite, ridicule des bonnes mœurs, sexe, mort et vanité se lisent partout en filigrane pour peu qu'on connaisse les principaux épisodes sentimentaux de la vie de l'intéressé.

Pour en savoir plus sur les secrets de Manet.

quelques aperçus !

Berthe Morisot, aimée au point d'être représentée onze fois (quatre tableaux ici dont le si touchant Berthe Morisot au bouquet de violettes du Musée d'Orsay), finira par épouser le frère cadet de Manet, Eugène. Victorine Meurent, le modèle de l'Olympia (absent de l'exposition) et du Déjeuner sur l'herbe dont on peut admirer la version réduite de la Courtauld Gallery - autre amour impossible? -, s'avère également d'une présence obsédante.

Suzanne, l'épouse fanée et grossie, est grossièrement zébrée de hachures, avec Zizi le minou noir du ménage endormi sur ses cuisses