le roman transmet-il des idées ?

Bonjour je dois faire une dissertation je trouve ma première partie assez correcte mais je ne trouve pas d'idée pour la deuxième
Dans cette seconde partie il faut que je réponde a cette question: Comment le romancier amène le lecteur a réfléchir sur ses idées?
J'ai trouvé comme arguments:
-en faisant rêver le lecteur
-en abordant des thèmes particuliers
mais je n'en trouve pas d'autres et je ne sais pas dans quel ordre les mettre
Merci de votre aide

A mon avis, tu prends des analyses d'oeuvres précises sur le le fil Camus et sur le fil Malraux : tu auras là des exemples concrets dont tu tireras la force des arguments.

oeuvres retenues : la peste, l'hôte et la condition humaine.

"faire rêver le lecteur" ne me semble pas le pousser à la réflexion... et maintenant vogue à ta guise

La fonction de l'apologue : Divertir et instruire.

Le côté "distractif" d'un roman peut prendre plusieurs formes, comme l'humour. L'auteur se sert de l'aspect divertissant de son livre pour mieux faire passer son message. Et ajoutons qu'il peut aussi faire passer une idée de façon brute ; dans une tirade d'un personnage où se trouve le point de vue argumenté en question.

oui, l'émane, mais l'apologue, comme l'hôte de Camus que j'ai cité, ne relèvent pas à proprement parler du roman.
Sur le fond tu as raison, et les contes philosophiques de Voltaire en sont des exemples.

Comme aider mon prochain ne fait pas partie de mes prérogatives, je sauterai sur ce fil pour rebondir sur une vieille lune (ah poésie, quand tu nous tiens...):

Un auteur a-t-il forcément un "message" à passer?

oui, c'est ce que je pensais.

Un roman n'est pas un tract. Certaines oeuvres pourtant exposent divers itinéraires, et à partir de ces positions, le lecteur fait son choix.

Pourtant on voit souvent où va la préférence de l'auteur ; par des indices, il indique sa propre position, ou son refus explicite de cautionner quelques attitudes.

Pour un lycéen, et même pour nous, les oeuvres de Robert Merle présentent des personnages et des situations qui sont approuvées ou désapprouvées.

Tu peux aussi parler du roman d'apprentissage, qui permet au lecteur de se mettre en quelque sorte à la place du héros...

Hé bien Rotko, je suis content (si si) de voir que parfois nos avis peuvent converger. Oui, il y a des auteurs, des livres, des poèmes à message, mais le message ne fait pas l'oeuvre (selon moi bien entendu).

Difficile de dire quel est le message de Fante, de Bukowski, de Dostoievski et j'en passe.

Je te cite: "Un roman n'est pas un tract". J'aime bien cette formule lapidaire.

A mon avis, la question est mal formulée.

J'ai parlé d'apologue, car dire que les romans font tous passer des messages est bien evidemment erroné. Après, les apologues ne sont pas que des romans.

L'émane a écrit:

J'ai parlé d'apologue, car dire que les romans font tous passer des messages est bien evidemment erroné. Après, les apologues ne sont pas que des romans.

Tout à fait d'accord L'émane, j'ai détourné de façon à peine honnête ton propos, car c'est une chose que je lis souvent, et qu'on me dit parfois "que le message passe" mieux ou moins bien de telle ou telle manière. Je me trouve souvent dépourvu (formule...) devant pareille affirmation, car il est rare que dans mes écrits je passe un message. Sinon, si on a un vrai message à passer mieux vaut faire de la politique (et je rejoins Rotko, la boucle est bouclée).

Un des moyens d'amener la réflexion est de faire dialoguer des personnages sur un thème avec des avis contradictoires:

([i]les contes de voltaire) léonora miano 'tels des astres éteints, sur la diaspora africaine à paris

Un autre est de faire penser le personnage et lui faire formuler ses interrogations. hugo dans les misérables

Un autre est de montrer les conséquences de ses actes dans le temps. (thérèse raquin)

Marie kiss la joue a écrit:

Tu peux aussi parler du roman d'apprentissage, qui permet au lecteur de se mettre en quelque sorte à la place du héros...

interessant en effet, puisque le personnage principal dégage la leçon de ses expériences ( l'éducation sentimentale), critique la société responsable de son échec (le rouge et le noir), ou se montre tellement sans scrupules qu'on désavoue sa réussite (Bel Ami).

L'identification permet de tirer soi-même les conclusions, ce qui exonère l'auteur de ses commentaires.

je verrais bien aussi la gêne d'une génération qui n'a pas connu la guerre d'Algérie sinon par le silence perceptible qui entourait "les évenements", les troubles profonds qu'elle a engendrés chez les conscrits (Des hommes, de Mauvignier), les questions que suscitent des remises en cause et des examens de conscience (où j'ai laissé mon âme ? de Ferrari), les traumatismes subis par la population victime de la guerre (le talisman, de Mohammed Dib).