Pierre Lemaître - Alex

Robe de marié

dans le livre de poche. 270 p.

prix cognac 2006,Lemaitre obtient pour ce titre le prix des lectrices confidentielles 2009,le prix goutte de sang d'encre ; le prix sang d'encre lycéen, et le prix du polar de montigny les corneilles.

Le début fait penser à folle à tuer de Manchette.

Une assistante maternelle un peu perturbée découvre le cadavre de l'enfant qu'elle gardait, et tout semble l'accuser ...

(à suivre).

Nestor a écrit:

Robe de marié

dans le livre de poche. 270 p.

prix cognac 2006,Lemaitre obtient pour ce titre le prix des lectrices confidentielles 2009,le prix goutte de sang d'encre ; le prix sang d'encre lycéen, et le prix du polar de montigny les corneilles.

Le début fait penser à folle à tuer de Manchette.

Une assistante maternelle un peu perturbée découvre le cadavre de l'enfant qu'elle gardait, et tout semble l'accuser ...

(à suivre).

J'ai passé un bon moment à la lecture de ce livre, bien écrit et au suspense assuré.

joce a écrit:

J'ai passé un bon moment à la lecture de ce livre, bien écrit et au suspense assuré.

c'est aussi ce qu'on m'a dit. Je trouve toutefois que la vérité du caractère et la vraisemblance des situations sont sacrifiées sur l'autel du suspens.

Comment imaginer que cette mi-gaffeuse mi-cinglée, avec des moments d'absence et en pleine panique au départ, qui ne maitrise rien, ni ses paroles ni ses attitudes, devienne par la suite un être machiavélique capable d'abuser un petit sergent ( pas trop fut-fut quand même, il n'a pas fait Saint Cyr) ?

Il faudra de plus à l'auteur beaucoup d'astuce pour expliquer les situations qui mettent cette pauvre fille en présence de cadavres occis avec des "armes" lui appartenant.

j'ai retrouvé aussi des trucs habituels dans les polars : la "cinglée innocente" que tout désigne comme coupable de meurtres en série, le recours aux agences matrimoniales, etc

Si bien qu'arrivé à la fin de la première partie je m'interroge : dois-je suivre la demi-folle ou raisonnablement arrêter ma lecture

Aucun polar n'est vraisemblable, jamais si on y réfléchit bien. Donc moi je préfère naviguer en pleine invraisemblance et y prendre du plaisir. Suis cette folle sans regret, Rotko !

J'ai eu ce livre entre les mains l'autre jour.

Et puis bof...

Une intuition.


Je ne l'ai pas pris.

Il est pourtant meilleur, je trouve, que son suivant Cadres Noirs auquel il vaut mieux préférer Le Contrat de Westlake, sur le même thème.
Pour Lemaître, lire plutôt son 1er, Travail soigné, hommage au polar.

moi bien aimé ce livre : oui AUCUN polar n'est vraisemblable mais c'est comme la .....vie !!!! / c'est pourquoi j'aime bien CE POLAR qui malgré tout est bien écrit.

hugo a écrit:

AUCUN polar n'est vraisemblable mais c'est comme la .....vie !!!!

Salut Hugo ! en fait dans la vie, les affaires criminelles ne tolèrent pas l'invraisemblable :

- Si les charges contre l'accusé ne sont pas solidement établies, il est relaxé, et l'avocat de la défense se moque du ministère public qui a conduit l'affaire de manière incohérente.

- quant à l'accusé, s'il produit de sa présence sur les lieux du crime des explications qui ne tiennent pas debout, il avoue implicitement sa culpabilité, et les jurés s'en souviendront !

je fais les meêmes remarques à propos de Doa,, le serpent aux mille coutures dans la série noire.

Editeur :

Qui connaît vraiment Alex ? Elle est belle. Excitante.

Est-ce pour cela qu’on l’a enlevée, séquestrée, livrée à l’inimaginable ? Mais quand la police découvre enfin sa prison, Alex a disparu.

Alex, plus intelligente que son bourreau. Alex qui ne pardonne rien, qui n’oublie rien, ni personne.

Un thriller glaçant qui jongle avec les codes de la folie meurtrière, une mécanique diabolique et imprévisible où l’on retrouve l’extraordinaire talent de l’auteur de Robe de marié.


Avis personnel :

Un théâtre de tortures, une victime qui s'échappe avant la fin fatale et un commissaire disgracieux et complexe qui a bien du mal à reconstruire le puzzle et dénouer les fils entremêlés des notions de victime et de bourreau.

La vraie histoire c'est finalement l'énigme d'Alex et de son passé construit avec une rare intelligence et un brin de malice diabolique. Car voilà la question : qui est Alex ?

Vous aurez peur, vous serez choqué et vous ne pourrez pas lâcher ce livre aussi violent que subtil !

"Je ne cherche à écrire que des livres qu'Hitchcock aurait voulu filmer"" dit Lemaïtre.

C'est vrai et c'est fascinant.

moi je viens de terminer
"robe de marié"

j'ai bien aimé . Il est vrai que c'est un polar et il ne faut regarder les détails à la loupe, mais si nous faisons cela plus rien n'est bon à lire, à part les faits divers dans les journaux et encore

Au revoir là-haut , Albin Michel, 567 p.

Novembre 1918. Édouard Péricourt est fils de la haute bourgeoisie industrielle. il est homosexuel, fantasque, veinard et dessinateur de génie. Albert Maillard est comptable, humble par profession et ne voit guère plus loin que les jupons de sa Cécile.

Leur chef de régiment, le lieutenant Pradelle, brise la vie de l'un et l'autre au cours du même assaut, à quelques jours de l'armistice.

Dans une France où tout un commerce nauséabond prospère sur le traumatisme de la Grande Guerre et le culte des poilus, Édouard et Albert montent ensemble une arnaque scandaleuse, géniale et terriblement risquée.

je note ce titre merci Rotko:bye: 

l'appréciation du Point

Citation :

Touffu, hyperdocumenté, le roman est bâti sur une intrigue très efficace, qui fait oublier ses quelques longueurs. Il se nourrit, aussi, d'un réseau de personnages toujours utiles et toujours vivants, qui recréent ensemble des années d'après-guerre où l'on verse sur les morts glorieux des larmes en abondance, mais où l'on répugne à croiser les gueules cassées

L'auteur paraît donc apprécié. J'ai fait quant à moi une croix sur lui (bénédiction ou enterrement, allez savoir !) et ce n'est pas la mention de "quelques longueurs " ou 547 p. qui me feront changer d'avis.

ben ... pour tout te dire le nombre de pages m'impressionne, surtout s'il s'agit en plus de documentation ? je vais peut-être revoir ma copie  

le monde, le figaro, et d'autres certainement, saluent la sortie d' Au revoir là-haut, de Pierre Lemaitre, Albin Michel, 570 p

un drame sur la Grande Guerre et la survie, après l'armistice, de deux anciens combattants, compagnons de hasard, l'un petit employé de banque dans le civil, l'autre esthète flamboyant dont un obus a arraché la moitié du visage.

La vélocité du style, l'orchestration des scènes, ce qu'on nomme le souffle romanesque. On ne sait si le spécialiste Jean-Yves Tadié cataloguerait cet ouvrage de 570 pages comme "roman d'aventures". Il emprunte en tout cas au genre quelques-unes de ses caractéristiques : le suspense, la mort comme horizon, la succession d'épreuves.

Cette littérature populaire, portée par le feu de l'action et le charisme des personnages en révolte contre l'injustice, a bercé la jeunesse de Pierre Lemaitre : Pardaillan, Rocambole, Arsène Lupin...

dit le Monde.

Au revoir là-haut raconte l'histoire de deux poilus brisés par la guerre qui, après l'armistice de 1918, tentent de survivre malgré tout.

Ces deux antihéros symbolisent à eux seuls tous les combattants de la Grande Guerre et leurs difficultés à retrouver une place dans la société française en pleine mutation. Pierre Lemaitre réussit un roman saisissant, dans un tourbillon de sentiments contradictoires et de souffrances inouïes. Le tout est éclairé toutefois par la possibilité du bonheur, au-delà de la tragédie.

le figaro.

Citation :

Roman historique, psychologique, sociologique, le livre de Pierre Lemaitre est mené comme un polar. Ainsi Édouard décide d'organiser une gigantesque escroquerie avec Albert. L'artiste vend, sur un catalogue dessiné par ses soins, des monuments aux morts fictifs à des milliers de communes françaises… Et l'arnaque fonctionne à merveille.

Les deux compères récoltent ainsi une somme rondelette. Vont-ils réussir à filer à l'anglaise ?

le thème ne m'inspire pas mais j'ai noté en cas de disette, quand j'aurai terminé ma PAL  

Au revoir là-haut, par Pierre Lemaître, Albin Michel, 570 p.,


Lemaître réussit à évoquer la guerre de 14 en prenant pour héros, non pas les morts devant lesquels les drapeaux s'inclinent, mais les survivants à qui la France hystérique et névrosée des Années folles tournera vite le dos, les oubliés, les humiliés.

j'irai quand même voir ça lol

Séduite par Au revoir là-haut, j'ai lu Alex, curieuse de découvrir un polar du même auteur.
J'ai trouvé ce roman remarquable. Certes, c'est un thriller, terriblement noir, mais quelle habileté dans sa construction ! J'ai aussi retrouvé les qualités de style qui m'avaient plu dans Au revoir là-haut, cette façon de camper des personnages en quelques mots, de décrire une scène en quelques touches, de rendre compte, mine de rien, sans insistance mais avec précision de la psychologie, des protagonistes, je pense en particulier à Camille Verhoeven l'inconsolable, avec son mètre quarante-cinq, sa façon de regarder le monde par en-dessous, sa petite taille assumée comme une destinée.

Malgré la noirceur, l'humour court à travers les pages :

Citation :

C'est un homme d'une quarantaine d'années. Il promenait son chien, une chose assise à ses pieds que Dieu a dû bricoler un jour d'intense fatigue. Camille et le chien se regardent et se détestent immédiatement.

Je ne révèlerai évidemment pas la fin mais je ne résiste pas au plaisir de citer la phrase qui sert quasiment de conclusion ou de chute, comme on veut, à ce roman, prenant du début à la fin :

Citation :

- Bah, la vérité, la vérité... Qui peut dire ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas, commandant ! Pour nous, l'essentiel, ce n'est pas la vérité, c'est la justice, non ?

merci Manic    allez, je note : j'ai aimé au revoir la-haut et tu me mets l'eau à la bouche !

je dirai à Amadak, qui peut se le procurer de prendre Robe de marié un polar qui avait plu à beaucoup de lecteurs    

rotko a écrit:

je dirai à Amadak, qui peut se le procurer de prendre Robe de marié un polar qui avait plu à beaucoup de lecteurs    

Je ne l'ai pas encore lu mais, d'après mon chéri, c'est excellent.   

d'après moi aussi Nicyrle lol j'avais bien aimé !
  

Je n’ai jamais été fan de romans policiers, mais dernièrement après m’être plongée dans plusieurs, je trouve un genre qui me plaît et j’admire les auteurs à l’imagination  foisonnante, comme Pierre Lemaître. Avec «  robe de marié » je suis tombée sous le charme de cette intrigue qui coupe le souffle.
La vie de Sophie devient un enfer. Peu à peu elle sombre dans la folie. Chaque jour de nouveaux signes se manifestent, ses oublis,ses achats   problématiques dans le supermarché, une accusation de vol,sa visite à la police, elle panique. Son mari s’inquiète.
Dans ses cauchemars, elle est une meurtrière. Ces cauchemars provenaient-t-ils de son inconscient, où était-ce la triste réalité ?, un petit enfant mort,étranglé avec un lacet de  la chaussure qu’elle portait, une femme inconnue,morte avec un couteau qu’elle tient dans sa main, son mari handicapé et plus encore.  Sa belle et joyeuse vie disparue à jamais. Elle doit s’enfuir, comment si Sophie Duguet est recherchée partout ? Seule solution, changer de nom, de personnalité, de faux documents et le mieux se marier et devenir la femme d’un autre. L’issue semblait judicieuse, elle ne savait pas dans quel piège elle allait  foncer. Cette deuxième partie est encore plus passionnante que la première. On ne peut pas lâcher le livre, dès le début jusqu’aux dernières pages, où se dévoile l’extravagant titre. J’ai trouvé le dénouement quelque peu décevant, on s’attendait à cette fin prévisible.

Nonobstant le livre a tous les mérites qui qualifient un bon polar
Je le recommande chaudement.