Quelques écrivains belges contemporains

Ils sont présentés dans la revue Meet n° 14 de bruxelles à Moscou

Caroline Lamarche, Carnets d'une soumise de province , chez Folio

Un homme et une femme vivent une passion singulière, aussi ritualisée qu'extrême. Le récit d'une emprise et de sa subversion.

Le Jour du chien, Minuit, 1996, Prix Rossel
J'ai cent ans, nouvelles, Le Serpent à Plumes 1999, rééd. Le Rocher/Le Serpent à Plumes, 2006
L'ours, Gallimard, 2000
Lettres du pays froid, Gallimard, 2003
Karl et Lola, Gallimard, 2007

La Barbière, Les Impressions Nouvelles, 2007 c'est un conte pour adulte dont ledébut ferait presque peur.

Mons, photos de Marie-Françoise Plissart, Les Impressions Nouvelles, 2009
Où il est question de cohabitation dans un lit trop étroit et de patinage artistique, dans Franchir la frontière, meet, 2010
Les hommes du feu, Revue meet n°14 Bruxelles/Moscou, 2010

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Eugène Savitzkaya

Il a reçu en Belgique en 1994 le Prix Triennal du roman pour Marin mon cœur publié aux éditions de Minuit. On lui doit aussi des textes de théâtre, notamment pour le groupe Transquinquennal.

Marin mon cœur, Minuit, 1992
Cénotaphe, poésie, Atelier de l'Agneau, Belgique, 1998 (réimprimé en 2003)
Exquise Louise, Minuit, 2003
Fou trop poli, Minuit, 200

Il aime à évoquer une enfance cosmopolite, et sa famille puisque Exquise Louise fait parler sa fille. Fou trop poli chez Minuit, des petits textes très attachants.

... Euh, sont t-ils connus à part de leurs parents ?

Mon écrivain belge préféré est Henri Michaux ; quand j'étais jeune je lisais un autre Belge, Jean Ray et j'écoutais deux autres Belges incontournables, Jacques Brel et Raymond Devos.

J'ai aussi un ami belge Julos Beaucarne qui écrit de beau poèmes et chante de belles chansons,
j'ai rencontré un autre écrivain belge, ancien instituteur, Guy Gofette, puis une dame Colette Nys-Mazure.

chantal a écrit:

[…] j'ai rencontré un autre écrivain belge, ancien instituteur, Guy Gofette […]

Tu le connais « personnellement », comme on dit ? Je vois qu'il est publié dans Poésie/Gallimard ; je cours l'acheter.

oui, je l'ai connu Gilles,
ça fait longtemps dans les années '70 dans le mouvement non-violent de L'Arche de Lanza del Vasto, , il était chef de groupe pour la province du Luxembourg, puis nous nous sommes revus à son domicile, nous disant qu'il avait commencé à publier.

chantal a écrit:

oui, je l'ai connu Gilles […] il avait commencé à publier.

Magnifique ! J'ai commencé à publier moi aussi, malgré mon âge… quelques poèmes dans La Musagète, une petite revue de La Rochelle, c'était en 2005, déjà… Il faudrait que j'écrive… mais c'est un travail à temps plein et je ne peux pas.

Pantagruelle a écrit:

... Euh, sont t-ils connus à part de leurs parents ?

Si Eugène Savitzkaya a publié chez Minuit il vaut sûrement d'être connu, je dirais.

Gilles a écrit:

Si Eugène Savitzkaya a publié chez Minuit il vaut sûrement d'être connu, je dirais.

ma foi, je l'ai ecouté avec plaisir lire la guêpe tirée d'un recueil qui s'appelle propre à rien, il acommenté le film de paul Meyer Déjà s’envole la fleur maigre,

et je vais voir ce soir un film de Marie André, A Alexandre Sergueievitch, un hommage à Pouchkine, sur un texte d'Eugène Savitzkaya.

Cet écrivain dit avoir été marqué dans sa jeunesse par la lecture de Tombeau pour cinq cent mille soldats: Sept chants (1) de Pierre Guyotat

(1) 493 pages chez Gallimard (Collection : L'Imaginaire);

Plus tard il fréquente jacques Izoard qui l'encourage sur la voie poétique.


Dans son livre En vie 124 p. aux Editions de Minuit il raconte l'histoire d'une maison délabrée dont un maniaque frotte consciencieusement la clenche de la porte : elle brille, splendide.

Ce serait une métaphore de la Belgique, où la clenche fourbie avec tant de soin représenterait la littérature, porte de sortie d'une situation à la fois risible et pénible.

Marin, c'est le fils, et Louise,(Exquise Louise) la fille :-)

Marin découvre le monde et le monde découvre Marin. Marin ou une partie de Marin peut se dissoudre dans l'eau et s'élever dans l'air. Marin est hypnotisé par un chat. Marin oblige la mer à s'aplatir. Marin mange du poisson et Marin mange de la terre. Le riz fait rire Marin. Marin ou une partie de Marin s'enfuit en carrousel. Qui est Marin et de quoi est-il fait ? A ces deux questions, il n'existe qu'une réponse. Mais l'auteur préfère donner sa langue au crapaud-buffle.

l'éditeur.

On reparlera d'Eugène Savitzkaya, et il aura un "fil bien à lui". On m'a recommandé Marin mon coeur, mais aussi d'autres livres.

Stephane hertmans

Il a une page ici. Il enseigne à l’Académie des Beaux-Arts de Gand.

Il a écrit des romans Nuages congelés (Gestolde Wolken, 1986), Comme le premier jour (Als op de eerste dag, 2001), des nouvelles, des essais littéraires et philosophiques, de la poésie Visitations (Bezoekingen, 1988) et du théâtre. En 1998, il publie un livre intitulé Entre Villes (Steden — Onderweg Verhalen) qui démarre la carrière européenne d’Hertmans.
240 pages chez Castor Astral

Comme au premier jour, ce recueil de nouvelles (traduites du néerlandais par Danielle Losman. chez Christian Bourgois, 2003 ) exprime son goût du fantastique et du grotesque


Ce livre "parle de la vie en Europe aujourd'hui et nous mène au cœur de l'existence humaine en milieu urbain". L'auteur se veut, selon son expression, un "déconstructeur des fondamentalismes".

Et vous connaissez l'auteur des" passeurs de lumière"?

Bernard Tirtiaux


Bernard Tirtiaux, maître verrier, acteur de théâtre, chanteur et écrivain belge contemporain, est né le 11 avril 1951 à Fleurus (Martinrou) en Belgique où il réside, marié et père de trois enfants (deux garçons musiciens et une fille peintre).

Bernard Tirtiaux est maître verrier et il restaure et réalise des vitraux pour des églises mais aussi des sculptures monumentales comme la Cathédrale de Lumière, bâtie pour symboliser le centre géographique de l'Europe des Quinze en 1995, dans la forêt de Oignies-en-Thiérache, dans le sud de la Province de Namur, à un jet de pierre de frontière française et de la petite ville française de Fumay.


Sedes Adjuvet - B. Tirtiaux - Octobre 2006 Il est aussi occasionnellement chanteur et acteur de théâtre, notamment à la Ferme de Martinrou qu'il dirige avec son épouse.

A l'occasion de la remise des Prix des Lycéens 2006-2007, Bernard Tirtiaux a obtenu trois récompenses pour son roman "Pitié pour le mal" : le Grand Prix, le Prix des Délégués et le Prix du Roman qui ébranle nos certitudes.

Oui, Chantal, c'est bien de connaître et de faire connaître les écrivains de notre région ou pays. J'ai écouté aussi

Anne Provoost
née en 1964 en Belgique. Romancière flamande, ne craignant pas les tabous, elle aborde dans ses livres des thèmes tels que l’inceste ou le racisme. Ses livres sont traduits en quatorze langues. Son roman Le Piège ( 375 p. Seuil Jeunesse ) a été porté à l’écran par Hans Herbots, dans le film Falling.

Piet Joostens, traducteur et critique, disait avoir eu du mal, en ses débuts, à trouver un ouvrage rassemblant des auteurs belges francophones et flamands. C'est fait sur ce fil :-)

la bibliographie de Anne Provoost

Citation :

La Rose et le Pourceau, Querido, 1997
Les Passagers de l'Arche, Querido, 2001

Ma tante est un cachalot, Pocket édition, 2003
Regarder le soleil, Fayard, 2009

Cher Hans Christian Andersen, dans Franchir la frontière, meet, 2010
Rien ne repart tel qu’il est venu, Revue meet n°14 Bruxelles/Moscou, 2010

Je tente depuis un moment de me procurer des traductions d'ouvrages de Dimitri Verhulst, jeune (né en 72) poète et romancier néerlandophone. Son roman De helaasheid der dingen, paru en 2006 a été adapté au cinéma (La merditude des choses).

Autre Flamand, Herman Brusselmans, dont j'ai lu Louis Tinner, bibliothécaire (seul roman traduit à ma connaissance alors qu'il en publié énormément), que j'ai trouvé franchement médiocre, du mauvais Minuit d'un égocentrisme délirant. Lui aussi a vu l'un de ses écrits adapté avec le film Ex Drummer, totalement imbuvable (c'est le cas de le dire). Il possède en tout cas l'art de faire parler de lui.

Parmi les francophones, il est beaucoup question de Xavier Hanotte, Nicolas Ancion, Xavier Deutsch ou de l'auteur de nouvelles Thomas Gunzig, dont j'ai apprécié certains textes.

Eugéne Savitskaya est plus connu en Belgique dans le monde du theâtre.

Car même s'il n'écrit pas pour le théâtre, la musicalité de son écriture en fait un matériau merveilleux pour la scène, pour les acteurs.
Plusieurs de ses textes ont donc été montés au théâtre en Belgique ces dernières années.

Mon texte préféré de lui est 'Célébration d'un mariage improbable et illimité', sorte de long poème choral en prose dont les différentes 'voix' sont les convives de la noce, les mouches, les abeilles, les merlettes....

Extrait :

La tablée entière : à la femme qui se donne à l'homme, à l'homme qui se donne à la femme, à leur nombril noué en un joli noeud marin, à leur ventre gorgé de sang roux.

Parmi les cris et les chants qui vont s'élever, le constant bourdonnement des questions.
Les Abeilles : où est mon père? père? mon père est-il? est-il? père de qui? père de quoi? qu'est-ce qui dort? qu'est-ce qui veille? ....................



C'est tout simplement sublime.

Eugène Savitazkaya écrit parfois pour le théâtre.

J'ai notamment vu une mise-en-scène de La Folie originelle au théâtre océan nord (Mise en scène de Mathieu Richelle et Véronika Mabardi, Théâtre Océan Nord, Bruxelles, 2004 ). J'en garde un souvenir incroyable! C'était un travail tout à fait atypique de mise-en-scène, de travail avec l'espace, la lumière, les sons, les odeurs et dans tout cela les mots de Savitzkaya...

Sur site de l'ULG je lis : "Il écrit aussi pour le théâtre, principalement avec le collectif bruxellois Transquinquennal". Il y a une vidéo-interview de l'auteur : http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_95744/entretien-avec-eugene-savitzkaya

Bonne découverte!