La delinquance au menu.

Responsables : les jeunes et les filles, selon le secrétaire d'Etat à la Justice Jean-Marie Bockel

"la délinquance des jeunes a plus que doublé" en vingt ans, avec des actes "de plus en plus violents", des délinquants "de plus en plus jeunes" et une implication croissante des filles.

les délinquances de jeunes : +118% entre 1990 et 2009

les délinquances de filles : + 97,5% entre 2004 et 2009

Victimes ? Les seules violences contre les policiers ont augmenté de 75,5% entre 2004 et 2009.

la solution ou une solution : dépister les délinquants "dès 2 ou 3 ans".

Source : l'express;

le dépistage sera le rôle des enseignants dès la maternelle :

Citation :

"l'école est le lieu de repérage le plus en amont possible des enfants en difficulté. Dès 3 ans, la quasi-totalité d'entre eux se retrouvent à l'école qui est le lieu idéal pour repérer les élèves en difficulté et mobiliser l'aide qui leur est nécessaire tant pour eux que pour leurs parents."

rapporte Le Point. qui poursuit :

Citation :

Jean-Marie Bockel veut notamment créer un réseau partenariat réunissant éducation nationale, centre médico-psycho-pédagogiques et services de psychiatrie infanto-juvénile afin de créer "des équipes pluridisciplinaires (orthophonistes, psychologues, éducateur de rue, ASE, Éducation nationale) en charge de détecter et de répondre à des comportements d'enfants difficiles". Un volontarisme qui devra surmonter le manque chronique de moyens alloués à la médecine scolaire, à l'action sociale, comme le remarque, lui-même, Jean-Marie Bockel.

Citation :

la solution ou une solution : dépister les délinquants "dès 2 ou 3 ans".

Ben, voyons...
Bonjour les dérives...

*soupir*

Citation :

Les seules violences contre les policiers ont augmenté de 75,5% entre 2004 et 2009.

On pourra même plus les mettre dans les collèges et lycées, alors ?

Citation :

créer "des équipes pluridisciplinaires (orthophonistes, psychologues, éducateur de rue, ASE, Éducation nationale) en charge de détecter et de répondre à des comportements d'enfants difficiles".

Comme il n'y aura pas de fonds pour payer tous ces gens-là (à supposer que ce soit une bonne idée !! ce qui surprend) il ne reste plus que le professeur des écoles qui enseigne, corrige les copies, les déviations, l'éducation des parents

Il devient au sens sarkozien du terme un correcteur (il infligera des corrections !)

ces équipes existent déjà: par chez nous , ça s'appelle Programme de Réussite Éducative ou PRE (je ne sais pas si c'est local ou si ça existe ailleurs)

mais je mettrai trois bémols:
- d'une part, elles sont sous l'égide de la municipalité, ce qui pose le problème de l'intervention politicienne dans la population et notamment les risques de fichages déjà bien amorcés avec les fichiers base élèves

- d'autre part, ils sont confrontés à l'abondance des demandes et au manque de moyens

- et enfin, certaines familles refusent de participer à ce programme, parce que cela suppose des démarches de leur part qu'elles refusent de faire, ou un regard d'une assistante sociale de secteur dont elles ne veulent pas.

Pour conclure, il arrive que ça serve, mais la plupart du temps, c'est un constat d'impuissance.