Oncle Boonmee d'Apichatpong Weerasethakul

la palme d'or ne fait pas l'affaire du figaro :

Oncle Boonmee , celui qui se souvient de ses vies antérieures , un film hermétique, lent et au symbolisme obscur.


L'histoire ? Dans la jungle thaïlandaise, un long plan-séquence nocturne d'une quinzaine de minutes s'attarde sur un buffle attaché à un arbre. Gêné par la fumée d'un feu de camp, il finit par s'enfuir pour ne plus jamais réapparaître à l'écran.

Scène suivante, un singe noir aux yeux rouges apparaît à l'écran.

Oncle Boonmee , celui qui se souvient de ses vies antérieures raconte les derniers moments d'un apiculteur sous dialyse, coupable «d'avoir tué trop de "rouges" et d'insectes».

Le soir lors d'un repas, le fantôme de sa femme lui apparaît. Quelques instants après, c'est au tour de son fils disparu de surgir, déguisé en gorille atteint de myxomatose.
Dans une sorte de vision fantasmatique, un poisson-chat entreprenant se glisse entre les cuisses d'une princesse défigurée pour lui offrir un orgasme cosmique.
Oncle Boonmee finira par mourir dans une grotte censée représenter la matrice ou «l'utérus de sa mère». Chef de file du cinéma expérimental thaïlandais, Apichatpong Weerasethakul, 40 ans, signe un voyage mortel qui voudrait être une odyssée spirituelle au pays de la réincarnation

Résumé ainsi, faudra d'autres echos pour décider les amateurs à aller le voir...

ONCLE BOONMEE, CELUI QUI SE SOUVIENT

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rotko a écrit:

la palme d'or ne fait pas l'affaire du figaro

Non, en effet. Pas plus du Figaro que des autres sites ou revues spécialisés...

Pour Mediapart, Oncle Boonmee , celui qui se souvient de ses vies antérieure, était le plus beau film de la compétition avec Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois, qui a reçu le Grand Prix.

les innrocks valident le choix de l'oncle Boonme

Quelle joie !

En attribuant la Palme d’or à Uncle Boonme…, le jury Burton a accompli le geste audacieux qu’on espérait sans complètement y croire. Récompenser Apichatpong Weerasethakul (qui avait néanmoins déjà reçu un Prix du jury en 2004 avec Tropical Malady), c’est vraiment un choix fort, pas du tout la simple validation de l’opinion dominante, qui donnait plutôt Mike Leigh vainqueur –mais le film est totalement absent du palmarès, autre choix fort-, Xavier Beauvois ou Alejandro Inarritu.

Après avoir crié à l'aberration dans le choix d' Oncle Boonmee, la presse change de cap et trouve beaucoup de charme à ce film thailandais.

Citation :

Voir Oncle Boonmee – celui qui se souvient de ses vies antérieures, c’est vraiment être transporté ailleurs, se trouver confronté à des sensations, des idées et une narration différentes. Un plaisir rare au cinéma, et ce même si l’action se résume à pas grand-chose.

Dans le nord-est du pays, à la campagne, le vieux Boonmee reçoit la visite de sa sœur et de son neveu sur son exploitation apicole. Souffrant de problèmes rénaux, il sent sa fin proche. Au repas du soir, son épouse défunte et son fils, qui a disparu depuis des années, lui apparaissent

Citation :

Un véritable enchantement.

(Le Temps).