TONY MONTANA

X

C'est pas mal.

Très bien écrit, la preuve, j'ai lu jusqu'au bout...

Je m'attendais toutefois à un twist à la fin, une surprise... Du style: condamné à travailler aux champs Mais de nos jours, ça ne se fait évidemment plus (on devrait, je trouve...)

C'est tout à fait personnel, mais j'ai un peu de peine avec l'excès de vulgarité. Comme dirait Hortefeux: à petites doses ça va, c'est quand il y en a trop que ça pose problème

Et puis, je désapprouve l'apologie de la délinquance. Personne n'est pour la peine de mort, mais d'autre part, on glorifie (pas Brodsky en particulier, mais le rap, le cinéma, etc...) des types qui en tuent d'autres de sang froid, sans procès, sans avocat et ni même chef d'accusation.

Et puis, les agriculteurs, on en a besoin, même s'ils sont bouseux.

Enfin, c'est mon avis et je le partage. Cela n'enlève rien au fait que le texte est bien enlevé et se lit avec plaisir (mais j'aime pas la violence )

Alors on me dira que c'est une critique sociale, la prison = usine à criminels, etc... Mais ce n'est quand même pas tout à fait évident...

J'avoue que je me suis surpassé en ce qui concerne la vulgarité... Cela dit, je n'ai pas écris cela comme une apologie de la violence, mais comme un constat brutal et sans concession et un état des lieux.
Dans ces petits bleds paumés, où il n'y a plus rien, plus de poste, plus de bar, pas de club de sport, pas magasins, pas d'accès internet... et plus de filles, les parents surendettés ont souvent l'espoir que leurs mômes prennent la relève.
Sauf que les mômes s'emmerdent à mourir, et ne pense qu'à une chose : se casser de là, à n'importe quel prix.
Quand on ajoute à cela les films de gansters, qui sont pour notre héros, la seule fenêtre ouverte sur autre chose que son champ de bettrave... Ca craint.
Entre Pacino Roi du monde et son père sur un tracteur, entre Michelle Pfeifer et sa mère, entre une vie de caïd plein au as et une vie de fermier, le môme a choisi... A quel prix ???
Quand certains jeunes préfèrent la prison (sans bien sur la connaître), à leur environnement, ne doit on pas se poser la question du gâchi social de notre société ?

Entre la politique et l'écriture, j'ai choisi l'écriture... Mais cette histoire est profondément politique.

C'est Bukowski ton avatar ?
Avec une photo pareille, on pouvait s'attendre à un tel style !

Cela dit, il ne nous a pas déplu.

T'en fais pas, Bro, j'avais bien compris...

C'est vrai que c'est désolant, ces petits villages de France où il n'y a plus rien.... Les jolis petits villages où il n'y a que des Anglais ou des Suisses sont certes ravissants, mais ils sont morts aussi

Dans les banlieues, c'est d'ailleurs le même topo: les jeunes sont bien plus fascinés par les caïds, leurs grosses bagnoles et leur bling-bling que par leurs parents qui sont éboueurs ou caissières...

La mode des pantalons baggy vient des prisons: on ôte leurs ceintures aux détenus => pantalons sur les hanches. C'est quand même désolant d'en arriver à vouloir ressembler à des prisonniers.

Comme Bridget, je ne raffole pas du vocabulaire vulgaire, mais ici il fait partie du narrateur, et surtout du personnage qu'il veut jouer. On frime comme on peut.

dans ce texte, je trouve donc une unité et du caractère. Bien joué.

pour la présentation, préfère les posts successifs, quitte à en faire un feuilleton, tu gagneras des lecteurs et leur assureras une lecture plus aisée.
Il y a quelques coquilles.

Mon passage préféré :

Citation :

Les autres disent qu'on est bon à rien, mais ils se trompent. En réalité, on est prêt à tout.

J'y vois un intérêt philosophique : être prêt à tout, est-ce être bon à rien ? Et ça me fait penser à Audiard qui je crois fait dire à un personnage "les cons, ça ose tout, et c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît".