le bac 2010

«Le rôle de l'historien est-il de juger ?».

«Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?»,

«L'art peut-il se passer de règles ?»

«Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?»

«Dépend-il de nous d'être heureux ?».

le candidat

Citation :

«Ça m'a paru assez facile. J'ai répondu oui et non et j'ai fait une synthèse».

j'aurais pris le premier sur le rôle de l'historien.

une même copie a été soumise à dix correcteurs différents :

La majorité des examinateurs ont bien "noté la copie entre 11 et 13", mais deux d'entre eux lui ont "attribué la note de 6".

L'Express rappelle que

Citation :

Luc Ferry s'indignait en 2008 de ce que les "écarts de 5 à 6 points sont archi-fréquents" et qu'il avait pu voir "de ses propres yeux" une même copie "notée 3 par un correcteur, 17 par un autre!"

Soit l'historien, soit la vérité scientifique...

J'aurais aimé traiter cette question : «L'art peut-il se passer de règles ?»


Spontanément, j'argumenterais sur "non" avec la période maniériste en exemple. Période ayant déformé, voire cassé les canons classiques pour en... imposer d'autres !

Cela étant, à nuancer, car chaque artiste apporte une nuance aux règles du moment.

Un vrai régal, une telle réflexion...

J'aime pas beaucoup la philo.
Ca se termine toujours en p'tête ben qu'oui, p'tête ben qu'non !

Je crois que cette discipline n'attend aucune réponse. Mais plus de questions, cela ouvre l'esprit et permet une plus grande tolérance face aux idées.

Donc, pas d'esprit borné.

Limité ou manichéen.

Savoir dépasser ce maudit manichéisme est une victoire pour l'être humain.

Mais cela s'apprend aussi.


Les régimes politiques sont basés sur le manichéisme...

Crevette a écrit:

Les régimes politiques sont basés sur le manichéisme...

L'Etat a souvent un rôle d'arbitre : il doit trancher.

Toutes ces questions sont intéressantes... Mon coeur balance...

J'aimais beaucoup la philosophie quand j'étais au lycée, cela dit les sujets ne m'inspiraient pas toujours.

Je trouve cette matière passionnante dans le sens où elle éveille notre curiosité et notre ouverture sur le monde.

En ce qui me concerne, j'aurais choisi "dépend t-il de nous d'être heureux ? ".

On continue avec les épreuves de Français !

L'épreuve du bac de français portait cette année, et hier, sur deux auteurs Pascal et Homère, piochés dans la somme qui était au programme.

Homère :

•Question 1 (8 points) : Qu'est ce que la déesse Athéna représente pour Ulysse dans les chants V à XIII de l'Odyssée ?
•Question 2 (12 points) : Ulysse est confronté régulièrement à la mort. Quels rôles jouent ces expériences dans son parcours ?

Et pour Pascal :

•Question 1 (8 points) : Pourquoi peut-on dire que le divertissement revêt une importance particulière dans les liasses des Pensées qui figurent à votre programme ?
•Question 2 (12 points) : Un critique affirme que la lecture des Pensées s'apparente à "une extraordinaire plongée dans les ténèbres". Vous commenterez ce jugement en vous fondant sur votre lecture des liasses (1) figurant au programme

(1) liasses, le mot me surprend. C'est le terme technique ?

rotko a écrit:

une même copie a été soumise à dix correcteurs différents :

La majorité des examinateurs ont bien "noté la copie entre 11 et 13", mais deux d'entre eux lui ont "attribué la note de 6".

L'Express rappelle que

Citation :

Luc Ferry s'indignait en 2008 de ce que les "écarts de 5 à 6 points sont archi-fréquents" et qu'il avait pu voir "de ses propres yeux" une même copie "notée 3 par un correcteur, 17 par un autre!"

Les notes au bac philo, c'est du n'importe quoi. Y a une fille de ma classe, elle a dormi en cours toute l'année, elle avait tout le temps 5/20, et le jour J, elle se ramasse un 16/20 ! Quant à moi, 16 de moyenne toute l'année, et 9 au bac. Au début, je me suis dit : "La prof m'a ptete surévaluée" ; sauf qu'en arrivant en prépa - et ma prépa était quand même assez dure -, je me retrouve avec 13 de moyenne, soit une des meilleures de la classe... Je crois en fait que le correcteur avait une dent contre Bourdieu. XD Ma prof de terminale l'aimait beaucoup ; mais le correcteur, lui, ne devait pas l'aimer...

Citation :

(1) liasses, le mot me surprend. C'est le terme technique ?

Oui, on peut dire ça. Seulement une partie des Pensées étaient au programme ; et le terme de "liasses" me semble très bien adapté.

J'ai trouvé les sujets de littérature particulièrement faciles.

Alala, j'ai hâte de connaître le sujet de français.

Et j'espère que mes élèves adorés vont s'en sortir...

Crevette a écrit:

J'aurais aimé traiter cette question : «L'art peut-il se passer de règles ?»


Spontanément, j'argumenterais sur "non" avec la période maniériste en exemple. Période ayant déformé, voire cassé les canons classiques pour en... imposer d'autres !

Cela étant, à nuancer, car chaque artiste apporte une nuance aux règles du moment.

Un vrai régal, une telle réflexion...

Oui, je te rejoins. Mais le problème avec la philosophie, c'est que c'est une réflexion somme toute très abstraite. J'ai toujours trouvé les esthétiques philosophiques insupportables, cf. l'Esthétique de Hegel. Car elles oublient la plupart du temps le caractère très matériel de l'art.

Citation :

J'ai toujours trouvé les esthétiques philosophiques insupportables, cf. l'Esthétique de Hegel

C'est possible, mais les analyses de la tragédie et tout specialement d' Antigone sont remarquables.

Est-ce lui ou Nietzsche qui parle de l'art dyonisiaque et apollinien ?

rotko a écrit:

Est-ce lui ou Nietzsche qui parle de l'art dyonisiaque et apollinien ?

Nietzsche.

Je n'ai pas lu les esthétiques philosophiques en elle-même, mais j'ai toujours trouvé, c'est vrai, les cours sur l'art extrêmement abstraits... Si bien que je redoutais de devoir me confronter au bac à une question de ce type. ^^' En plus, la prof nous avait fait lire un livre de Merleau-Ponty complètement incompréhensible. >__>

BAC ES

«Comment la solidarité s’exerce-t-elle en France aujourd’hui ?».

Ceux qui ont choisi la question de synthèse ont planché sur le commerce international, croissance et développement : «Après avoir montré que l’insertion dans le commerce international peut favoriser le développement, vous présenterez les limites de cette relation.»

En français

1ère L

Les textes choisis étaient tirés de :
- Gustave Flaubert, Mémoires d'un fou (posthume, 1901), chapitre X
- Idem, L'Éducation sentimentale (1869), I, 1 [réécriture du précédent]
- Idem, III, 6
- Louis Aragon, Blanche ou l'oubli (1967), III, 3, "Une mèche de cheveux n'est pas une hypothèse" [réécriture du précédent]

Les objets d'études abordés : roman et réécritures.

Commentaire : le texte d'Aragon.

Dissert : Selon vous, réécrire, est-ce chercher à dépasser son modèle ? Vous pourrez vous intéresser à d'autres genres que le roman.

Invention : Réécrivez la dernière rencontre de Frédéric Moreau avec Mme Arnoux (texte C), cette fois, sou la forme d'un monologue intérieur de Frédéric qui dévoilera ses sentiments et ses pensées. Vous resterez fidèle au texte de Flaubert en vous gardant, toutefois, d'en recopier des passages.

1ère ES - S

Les textes choisis étaient tirés de :
- Fénelon, Les Aventures de Télémaque (1699), Septième livre
- Montesquieu, Lettres persanes (1721), Lettre XII
- Voltaire, Candide (1759), chapitre XXX

L'objet d'étude abordé : l'argumentation (convaincre, persuader et délibérer)

Commentaire : le texte de Fénelon.

Dissert : En quoi l'évocation d'un monde très éloigné du sien permet-elle de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l'entoure ?

Invention : Vous avez séjourné en Bétique. Déçu, vous décidez de partir. Écrivez le discours d'adieu que vous prononcez devant les habitants.

rotko a écrit:

«Le rôle de l'historien est-il de juger ?».

«Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?»,

«L'art peut-il se passer de règles ?»

«Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?»

«Dépend-il de nous d'être heureux ?».

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Sans aucun doute le sujet sur l'art!!!!!

Laura C. a écrit:

Sans aucun doute le sujet sur l'art!!!!!

A ceci près que chaque génération, en général, prend à coeur de détruire les règles de la génération précédente pour instituer les siennes propres. Un tel sujet mérite, comme dirait l'émane , de citer des exemples probants, bien analysés.

rotko a écrit:

A ceci près que chaque génération, en général, prend à coeur de détruire les règles de la génération précédente pour instituer les siennes propres.

Cela me fait penser à ce qu'un professeur de fac nous a dit il y a quelques années: " non, mais quand je vois les jeunes d'aujourd'hui, je me dis qu'avoir fait mai 68, n'a servi à rien!"

Des candidates voilées au bac.

Citation :

«La loi n’a pas été respectée les deux premiers jours» de l’examen et les candidates voilées «n’auraient pas dû composer»,

Si un candidat au baccalauréat est scolarisé dans un établissement public, il lui est donc légalement interdit tout signe ostentatoire, notamment pendant les examens, a-t-on expliqué au ministère.

En revanche, selon la circulaire, «la loi ne s’applique pas» aux élèves scolarisés dans le privé ou aux candidats libres qui viennent passer un examen dans un établissement public.(1)

Dans ce cas, c’est «la police des examens» qui s’applique et qui est fondée sur quatre règles: le visage doit être apparent pour vérifier l’identité du candidat, le port peut être interdit pour des raisons de fraude potentielle (un turban sikh qui cacherait une oreillette, par exemple), pour des raisons de sécurité ou encore d’ordre public.

«Pour ces quatre raisons-là, c’est au cas par cas», selon le ministère.

Mais «quoi qu’il arrive, le directeur du centre a les outils pour que ça se passe bien», par exemple, le cas échéant, en plaçant dans une salle à part des candidates voilées, précise-t-on de même source.

l'article.

(1) la loi ne serait plus valable pour tous ? il faut des locaux aménagés ? et les sujets, sont-ils valables pour tous ou à aménager ?