Michael Connelly

l'auteur a une vraie habileté pour maintenir l'intérêt : il fait surgir dans la panoplie de l'avocat repreneur des affaires escamotées, des fonds sans doute frauduleux, la menace permanente d'un éventuel assassinat.

de plus le magnat du procès Elliot devient de plus en plus ambigu : naïf victime d'une machination, ou fin stratège qui joue sur plusieurs tableaux ? la question reste en suspens  

Je suis surprise qu'il n'y ait pa plus de posts sur cet auteur que j'aime beaucoup.
Il faut dire que je n'ai moi-même posté qu'un seul commentaire.
Je viens de lire "Les neuf dragons" certes ce n'est pas son meilleur roman, mais on passe encore un bon moment avec Harry.
J'en ai profité pour visiter Hong Kong avec "Street View" en écoutant Tomasz Stanko.

tu as raison, tite Suzanne, il n'y a pas grand chose sur le fil, et pourtant, j'en ai lu un paquet de ses livres ! le dernier était je crois, le dernier coyote, mais j'ai eu la flemme de donner mes avis ! c'est mal de ma part. Pourtant, je peux te dire que c'est un très bon auteur !. J'adore Harry Bosch. Ses personnages sont bien campés, il a du souffle, les intrigues sont bien ficelées. Je vais lire le verdict du plomb et nous pourrons en discuter toutes les deux et avec Rotko.

le verdict du plomb au Seuil 530 p.

Si quelqu'un le lit, je suivrai avec la fin de ce livre bien construit.

Je sais pourquoi l'auteur a choisi le prénom hieronymus pour son inspecteur Bosch. Au début des enquêtes, la situation ressemble à un chaos, et cela évoque pour lui les tableaux du peintre, pleins d'êtres et d'objets bizarres, une représentation du désordre.

Bosch revient souvent, mais l'auteur le met en arrière plan dans verdict de plomb, ce qui est une bonne idée. On risque en effet de s'habituer à un personnage, et l'auteur lui-même s'en trouve, dit-il, moins inspiré. Aussi a-t-il recours dans certains livres, à un journaliste, ou à un avocat sur le devant de la scène.

Connelly qui fut journaliste et reporter dans des affaires criminelles, connaît bien le milieu juridique. Ce qui fait sa force.

Pour l'intrigue, il se réfère à Raymond Chandler, qu'il a pris comme modèle.

je l'ai commencé hier soir. Il démarre sur les chapeaux de roues !  
Je sais pourquoi l'auteur a choisi le prénom hieronymus pour son inspecteur Bosch

Rotko a écrit:

ce prénom m'a fait rire quand je l'ai découvert, Bosch expliquait pourquoi il avait ce prénom bizarre (dans le récit), sa mère admirait beaucoup le peintre et l'avait nommé ainsi pour lui faire honneur. Mais ceci valait pour le roman !
L'explication de Connelly est tout à fait cohérente, si on regarde les œuvres.

Je ne crois pas avoir lu "verdict de plomb" mais j'avais lu sur un des romans de Connelly, l'explication de son prénom.
Je crois que c'est celui où il enquête sur la mort de sa mère et où il apprend qui est son père. "Le dernier coyote" ?

Rotko a écrit:

Bosch revient souvent, mais l'auteur le met en arrière plan dans verdict de plomb, ce qui est une bonne idée. On risque en effet de s'habituer à un personnage, et l'auteur lui-même s'en trouve, dit-il, moins inspiré. Aussi a-t-il recours dans certains livres, à un journaliste, ou à un avocat sur le devant de la scène.

C'est sans doute vrai, mais j'adore quand Bosch est le principal personnage.
Et mon attachement à lui, fait que je suis plus tolérante envers les défauts que peuvent avoir le livre.

Les romans de Connelly où il n'apparait qu'à peine sont quand même très bien.
J'aime l'esprit ouvert de Connelly

j'avance vite sur le verdict du plomb mais je vais devoir ralentir, je pars demain pour Les Landes. Donc aujourd'hui :bagages et demain 3 h et demie de route. La météo annonce 17° là-bas demain (ou après demain), tant mieux !

Ysandre a écrit:

j'avance vite sur le verdict du plomb mais je vais devoir ralentir,

j'attendrai ton post (après tout, j'ouvre trop souvent les fils, il est bon que je vienne en suiveur et non en eclaireur !) et mettrai mon mot. Deux autres Connelly sont tombés dans mon panier : l'epouvantail et un cadavre dans la rolls. J'ai donc des munitions de réserve.  

coucou ! j'ai déjà lu un cadavre dans la Rolls et l'autre je ne sais plus.
Dis donc.... tu te fais une over dose de Connelly !!!  
Quand je serai rentrée, je mettrai mes premières impressions (qui sont bonnes) bien que je trouve qu'il tire un peu à la ligne au départ   

Là vous me donnez vraiment envie de lire ses polars!

Par lequel me conseillez-vous de commencer?   

je dirais... le dernier coyotte que j'ai beaucoup aimé    mais il y en a beaucoup de très bons !
Demande à Rotko, il connait bien cet auteur aussi.

Je viens de dénicher dans la bibliothèque de mon chéri, grand amateur de polars, L'épouvantail ; je le commence tout juste.

merci à toutes les deux pour vos conseils! Ce seront mes lectures pendant ma semaine de Noël dans les Ardennes      

Il serait bon de regarder ce qui est dit de ces livres sur le fil.
 
Moi, j'aurais tendance à conseiller Verdict de Plomb qu' ysandre lit actuellement et dont je terminerai la lecture en même temps qu'elle.

le poète a très bonne réputation.

Merci ROTKO, je m'en ferai offrir 2 ou 3 pour mon anniversaire    

Rotko a écrit:

Moi, j'aurais tendance à conseiller Verdict de Plomb qu' ysandre lit actuellement et dont je terminerai la lecture en même temps qu'elle.

jeune présomptueux ! et si j'allais plus vite que toi !  
mais non, je t'ai dit que j'allais ralentir, du fait de mes pérégrinations. Mais d'un autre côté .... le yeux explosés par le soleil d'hiver, complètement ko par la tension nerveuse.... rouler vite est une attention permanente, une alerte du cerveau sans temps mort, et ça, j'en suis consciente. La "rigolote" ne l'est plus du tout quand elle conduit, ou quand elle donne un compte rendu de ses lectures (merci Sapho de m'avoir dit ça, m'étais même pas rendue compte !  )Hé bien, mon Excellence, j'aime tellement ce bouquin que je suis capable d'en dévorer encore un bout ce soir.....
il y a bien Ysandre + le lémurien. Pardon d'être "double".

mon Excellence !!!
j'ai terminé le verdict du plomb  
j'ai rangé mes petites affaires et puis comme je me sentais un peu flagada de mon voyage d'hier, je me suis étalée dans le canapé avec Connelly et là ! je n'ai pas pu décrocher ! bon d'là ! quel bouquin !!!  
je ferai un compte rendu plus tard, il faut que je retrouve les défauts ! j'en ai noté en passant, mais comme dab' je n'ai pas pris de notes !  cré nom d'une pipie ! je suis sous le charme.....  
t'en es où, petit ?  

Editeur :
Seuil
Parution :
7 Mai 2009


Pages : 457p.



résumé du livre le verdict du plomb[b]

La situation commence à s'arranger pour l'avocat Mickey Haller blessé à la fin de La Défense Lincoln. Après deux ans de soins, il hésite encore à reprendre du service lorsqu' il se retrouve à la tête du cabinet de son ami l'avocat Jerry Vincent, assassiné. Haller hérite d'une énorme affaire, la défense de Walter Elliot, un magnat du cinéma accusé d'avoir tué son épouse et l'amant de cette dernière. Mais alors qu'il se prépare pour ce procès qui pourrait faire de lui une célébrité, il découvre que lui aussi est en danger. Entre alors en scène un Harry Bosch qui, comme à son habitude, est prêt à tout, y compris à se servir d'Haller pour arrêter le meurtrier de Jerry Vincent. Mais, les enchères montant, tous deux comprennent que, malgré ce qui les sépare, ils n'ont pas d'autre choix que de travailler ensemble."
bon ! quand faut y aller, faut y aller !
ce livre m'a passionné. Le début était un lent : Haller héritait de nombreuses affaires, il fallait en prendre connaissance et contacter les personnes. La critique sociale est souvent sous jacente chez Connelly.
Il est fait référence au précédent ouvrage de Connelly, Défense Lincoln. J'aurais du le lire avant. Pas grave, mais je conseille à ceux qui voudront lire Verdict du plomb de lire l'autre avant. L'une des références données dans le livre parle de Haller comme étant un prédateur, en tant qu'avocat de la défense. Ici, Connelly le montre plus humain, plus fragile, en quête d'intégrité avant tout.
Il est prêt à collaborer avec Bosh, à se rapprocher de sa fille. On sent une fêlure chez cet homme qui a été blessé physiquement, qui a contacté une addiction aux anti-douleurs, s'est fait désintoxiquer, est resté un an sans travailler.
L'approche de "la grosse affaire" Walter Elliot et puis le procès, sont les moments phares du livre. Connelly emmène le lecteur tambour battant dans les arcanes de la justice, on en profite pour connaitre l'application tordue des lois américaine. La fin est un vrai feu d'artifice de révélations ! (non, je n'avais pas deviné.)
peut on défendre l'indéfendable ?Haller se pose enfin la question (et nous avec !). C'est le livre d'un très bon écrivain, à mon avis.
J'ai aimé la fin. Une vraie découverte que fait l'avocat quand il parle avec Bosh, dans les dernières pages. La pudeur, la subtilité des deux hommes.
j'ai été scotchée à ce livre, je le recommande vivement.
Voir ce qu'en dit mon Excellence ? tu en es où ?

je suis dans la salle d'attente, à la page 261.

tu attends le médecin ou le dentiste ?
page 261, c'est là qu'il comprend qu'il s'est fait b..... par Bosh ! il n'apprécie pas des masses !!!  
t'avais dit qu'on le terminerait ensemble... tu traînes, là.... remarque, tu vas arriver là où c'est palpitant, et de plus en plus ! et je suis restée scotchée jusqu'à la fin !

Citation :

t'avais dit qu'on le terminerait ensemble... tu traînes, là....

sois patiente, j'ai plusieurs livres en chantier, et je t'ai attendue, sans "moufter".

oui, c'est vrai, pardon  :oops
chuis injuste.
De toute façon, tu vas bientôt mettre le turbo : il y a des chapitres où l'on ne peut pas s'arrêter !

Je reprends la piste et retrouve petit à petit mes repères. Un article de journal sert à tout remettre les personnages en place.

Connelly se montre très clair sur le chapitre des procès aux USA, vus comme des spectacles où tout est calculé : l'angle de vue des jurés sur les avocats ou les victimes, les attitudes de ces derniers.

Sans dévoiler l'intrigue, on voit aussi comment le jury peut être manipulé. Le spectacle est complet : dialogues de théâtre en direct, commentaires de l'avocat sur sa stratégie, metaphores avec le boxe ( une question conçue comme "un direct au foie"), et coulisses avec trucages.  

La pose de l'avocat est bien telle que vue dans les films. La langue est très rarement emphatique, mais, pinailleur notoire, j'ai relevé cette perle :

Citation :

"Tandis que je parlais, mes yeux n'arrêtaient pas de de se promener de juré en juré tels les projecteurs qui le soir balaient le ciel au-dessus d'Hollywood"

  

oui, je me souviens de cette phrase (rhoooooo ! faut vraiment que je prenne des notes !), une autre de Bosh, m'avait fait sourire (m'en rappelle plus  )
j'achète un petit carnet et je prends des notes ! na !

j'ai trouvé étonnantes les précautions prises dans le prétoire, avec les jurés, mais aussi les avocats ! ils évoluent de façons précises. Haller
analyse son adversaire en fonction des attitudes qu'il adopte. Connelly est très bon dans ce livre, je trouve.

je ne sais pas si existe cette profession de "déchiffreur de visages" ou d '''analystes d'expression", pour déterminer la personnalité de quelqu'un ou voir l'effet produit par un argument sur "les individus cibles", mais c'est une belle trouvaille romanesque.