Ajami par S. Copti et Yaron Shani.

Ajami,, de Scandar Copti et Yaron Shani. Avec Shakir Kabaha, Ibrahim Frege

Destins croisés dans un faubourg de Jaffa.
Un duo de réalisateurs israélo-palestinien signe un premier film ébouriffant. Caméra d’or à Cannes.

l'histoire vue par le Point qui y voit le film-choc du mois..

Il y a Omar, Palestinien musulman, qui doit rembourser un autre clan pour effacer le crime de son oncle. Amoureux en secret de la fille chrétienne d'un riche Palestinien, il travaille dans son restaurant avec Malek, un Palestinien clandestin qui doit, lui aussi, trouver de l'argent pour payer l'opération de sa mère.
Leur ami Binj reçoit un paquet de drogue qu'il planque chez lui. Mais Binj est aussi le frère d'un des Palestiniens qui ont poignardé un voisin juif, et il est embarqué par Dando, un flic juif, lui-même à la recherche de son frère qui a disparu.

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Le Monde :

Ce film est un missile. L'une des démonstrations les plus explosives et stimulantes offertes par une production israélienne pourtant prodigue en la matière

c'est le debut de l'article. voici la fin :

lorsqu'un film de genre parvient à intégrer aussi intelligemment dans ses gènes le contexte sociopolitique qui le sous-tend, cette oeuvre a alors toutes les chances d'être exceptionnelle.

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S. Copti :

Citation :

"Ajami est une Cocotte-Minute. Dans le même immeuble vous pouvez trouver, par exemple, un juge à la cour et un dealer de drogue qui furent jadis amis à l'école"

.

l'avis du Figaro :

Un film stupéfiant, tourné avec des acteurs non professionnels et avec une virtuosité qui mérite le respect.

ça m'a l'air tout à fait intéressant

Ajami


Si la réalité palesto-israélienne est complexe, le film ne l’est pas moins !

Bien que divisé en chapitres, le film ne montre pas une organisation rigide : on navigue d’un territoire palestinien à un autre, israélien, d’une histoire de vengeance à une histoire d’amour, le tout entremêlé de trafic de drogue et de liquidation de problèmes personnels, parfois de simple voisinage.

La société, toute diverse qu’elle soit, impose ses codes et ses résolutions de conflits, par la négociation ou des moyens expéditifs.

Tel qu’il est, le film intéresse, voire captive ; la mort, présente pour différents motifs n’empêche pas de vivre et de faire la fête, de travailler, de s’inquiéter, de se préoccuper des bien-portants comme des malades. On devine aussi des manipulations pour des embrigadements divers, rien n’est simple ni aisé dans ces territoires !

Les personnages connaissent la solidarité, les liens familiaux, les affinités et complicités, on voit cependant des clivages qui ne sont pas prêts de se détruire, et des individus pris en tenailles dans des situations inextricables.

Bonjour,

j'ai vu le film et j'étais très émue, une fin tragique vue de différents angles
les injustices sont relatives, et cela dépend à quel camps appartient celui qui les a subit
et puis qui est le héros ?
celui qui veut survivre ou bien celui qui veut venger son frère disparu ?
chaque chapitre montre un nouveau héros même si ce sont les mêmes acteurs et les mêmes scènes tournées
au début du film, on se perd dans les actions
à la fin, on prend parti pour chaque héros de chaque chapitre
ils luttent tous pour trouver leur place dans ce monde
j'ai trouvé que l'entremêlement de trois religions était bien agencé
les plus jeunes ne trouvent pas qu'il y a tant de différence quant à leur appartenance ethnique
ils ont trouvé le moyen de s'adapter (l'amour entre omar et la fille chrétienne, mais aussi l'amour entre le cuisinier et l'israélienne)
chose qu'on ne peut la confirmer quand à la réaction du gérant du restaurant quand il a su pour l'amour de sa fille et l'arabe!!
dans tous ces enchainements, qu'est-ce qui a vraiment disparu?
je ne sais pas pour vous!! mais je crois que ce qui est entrain de disparaitre c'est bien l'innocence.
elle disparut avec la mort du petit, le frère de l'arabe, elle disparut en responsabilisant les enfants très tôt
ils grandissent très vite et ne vivent pas leur enfance
un très beau film que je conseille de voir

pas encore passé dans ma région, merci de ton commentaire très utile qui remet ce film dans nos mémoires.