Lax

Surprenant, rien sur Lax et " l'Aigle sans orteils " :

Longue est la route qui mène aux étoiles. Amédée de retour du service militaire n'a qu'une idée en tête, devenir une étoile du Tour de France. Acharné à être l'auteur de son destin, il se fait employer comme monte charge pour le Pic du Midi, le fameux observatoire. A huit francs la montée, il va lui en falloir pour se payer le vélo de ses rêves. Déterminé, pugnace, Amédée va malheureusement perdre ses dix orteils. Heureusement son ami astronome va lui procurer des prothèses et saura comme le docteur et sa fiancée garder le secret de son handicap. Rien ne l'arrête notre Amédée, il parvient à s'inscrire au Tour et à briller au firmament. L'ambiance des premiers Tours est magnifiquement rendue, le dessin est sublime ainsi que les couleurs, le scénario est rythmé et accorde l'épopée au tragique. Pour les amateurs de petite reine, cette bédé est assurément un bijou. Pour ceux que le vélo est étranger, cela constitue une bonne vision de l'univers cycliste de cette époque. Une bédé à acheter les yeux fermés et à lire les yeux grands ouverts.
Indispensable.

on reparlera de Lax et de ses bandes dessinées puiqu'il figure au catalogue de ma médiathèque.

En attendant, je note qu'il s'interesse à l'illustration de bons polars

oui, l'aigle sans orteils

il en faut de la volonté - et de la force physique, pour grimper régulièrement à l'observatoire du pic du midi, puis pour se réeduquer après la perte des orteils gelés.

les meilleures vignettes sont sans doute celles des paysages neigeux, tout en douceur pour qui les regarde - sans les affronter. J'aime beaucoup les fonds bleus.

La couverture de la bédé donne le bon ton de ce qui attend le lecteur. Pour ma part j'ai trouvé cette bédé excellente. Du travail d'orfèvre qu permet à cet art d'avoir ses titres de noblesses.

Cet album a été primé par les lecteurs dela médiathèque où je suis inscrit.

Il montre bien aussi les aleas du tour de France juste avant la 2e guerre mondiale : le peu de considération, voire le mépris pour les coureurs qui abandonnent, les parcours dangereux sur des sentiers cahoteux, les risques d'accident etc.

A ce sujet, pour plaire au public, le tour de France avait organisé il ya deux ans un circuit passant par le passage du Gois : une chaussée submersible qui conduit à L'île de Noirmoutiers, pavée et glissante, ce qui amena des chutes nombreuses.

Est-ce bien respecter les coureurs que de les faire circuler à de pareils endroits.

Sans parler du matériel qui souffre aussi...