Park Je-chun est un poète coréen de la mouvance spiritualiste, et plus précisément d'inspiration bouddhiste Son (Zen).
Son recueil
Dharma Poèmes est émouvant à bien des titres. Ses interrogations face au monde, à la nature, à la vie et à la mort. Réflexion sur soi-même, sur la place du poète...
L'ouvrage est accompagné d'illustration de Park Jino, artiste et fils du poète.
Voici un des poèmes qui m'a particulièrement touché :
Premier versJe pense que la poésie ne se forme pas
Sur le bout des doigts
Les centaines d’étoiles que nous expédions
Vers le ciel chaque nuit
Retombent sans fin sur la terre,
Comme des flocons de neige
Durant les nuits enneigées.
Les milliers de lunes gravés dans chaque rivière,
Se cachent souvent au fond de l’eau
Lorsque souffle le vent.
Même le bruissement du vent aux oreilles tendues
Est trop faible pour briser le cœur d’un homme;
Il retourne vers les champs de roseaux
après cinq ou six minutes, s’enlace en lui-même
Et se lamente. C’est à voir cela, je pense,
Que la poésie sert.