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 Polar évolutif 1

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coline
Inès_Tenso
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rotko
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rotko


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MessageSujet: Re: Polar évolutif 1   Polar évolutif 1 - Page 2 EmptyLun 12 Juin 2006, 15:38

Tout est sens dessus dessous.

Pour te dire la vérité, je ne reconnais plus rien.
Le piano, pauvre piano ! Mais quel abruti a pu le mettre dans cet état ?
Il est évident que seul le réparateur agréé par la commission des Musiciens de Lambresin pouvait l’avoir démonté de la sorte. N’avait-on pas mandaté un expert ? Pourquoi avait-on, malgré l’affichette, tiré sur le pianiste ?

Quel est votre avis, demanda Guillaume Sauvenet, en regardant la petite nouvelle, fraîchement désignée au commissariat du huitième arrondissement ?


Ne nous laissons pas prendre à des pièges enfantins déclara Horatio qui entrait par la porte dérobée. A-t-on saisi le livret lyrique que je n'ai pas vu à sa place ?

- A mon avis, ils cherchaient quelque chose que le pianiste avait dissimulé dans son instrument ! l'assassin a l'air d'y tenir, il faut eplucher le carnet d'adresses du virtuose.
Mais je ne voudrais pas avoir l'air de vous apprendre le metier. Je reponds à votre question, un point c'est tout.
dit-elle avec un sourire grand format.

- coucou là- dedans je suis la nouvelle mutée, je viens de Cahors de la gendarmerie on m'a dit qu'ici vous aviez besoin d'aide? tout d'abord je m'appelle Pauline j'y tiens et vous? Zut je vois qu'il ya déjà quelqu'un, une autre nouvelle pfff!! pourquoi ne me dit-on rien à moi !! tiens, je veux bien compulser le carnet d'adresses si vous me dites ce que l'on doit trouver, dit-elle avec un sourire qui fit cligner des yeux le bel Horatio

Ce dernier roulait ses yeux de velours de l'une à l'autre jeune femme. La première, Caroline, semblait agacée par l'arrivée intempestive de sa collègue de Cahors. Elle la trouvait beaucoup trop charmante, charmeuse et joviale et sûre d'elle...Elle avait su séduire d'emblée Horacio (mais quelle fille ne séduirait pas Horatio, le Dom Juan du Commissariat?). Et elle, qui avait espéré que l'Inspecteur Sauvanet la prendrait avec lui pour l'enquête, commençait à douter: s'il allait la confier à la nouvelle venue?...

Devant le regard courroucé de tous les autres collègues, Pauline se tut. Elle sentait bien que l'affaire était grave sinon son charme opérait toujours. Il fallait vraiment une affaire compliquée pour que les hommes présents l'ignorent. Même la Caroline faisait corps avec eux( si l'on peut s'exprimer ainsi)...

C'était surtout l'Inspecteur Sauvanet qui était contrarié. L'heure n'était pas aux numéros de charme ni à la plaisanterie et encore moins à la mauvaise humeur de Caroline. En tant que mélomane, il réalisait la gravité des dégâts...Ce piano, c'était une pure merveille...d'une valeur inestimable...Qui avait bien pu le massacrer de la sorte? Et surtout pourquoi?...Voilà ce qu'il fallait élucider, et au plus vite!

- Caroline? tu veux être gentille? passe- moi la poudre que je prenne les empreintes sur les touches de ce maudit piano; avec un peu de chance on va trouver celle d'un malfra quelconque fiché dans nos service;
- Oui chef

Sauvanet sourit il aimait bien qu'on l'appelle chef ! il se redressait ...

Caroline prit ce sourire pour de la sympathie à son égard. Elle lui rendit son sourire et s'avança finalement vers Pauline pour lui tendre la main...

"Bienvenue!" lui dit-elle. L'ambiance se détendait autour du malheureux piano mais Sauvanet était bien décidé à veiller à ce que chacun tienne son rôle sérieusement pour résoudre au plus vite l'énigme. Il pria Horacio de relever aussi les empreintes de sang...

-Le pianiste, dit-il, a disparu ...mais on ne peut pas encore conclure que quelqu'un lui a tiré dessus! D'ailleurs, la première chose à faire c'est de lancer un mandat de recherche.

Quelques heures plus tard, l'équipe du labo était à l'oeuvre. Les touches du piano étaient soumises à toutes les analyses possibles. C'était une merveille de voir travailler ces techniciens.

"Ah ! la police scientifique mérite bien tous les éloges, et les efforts du gouvernement en ce domaine, bien qu'encore insuffisants, promettent l'elucidation de bien des mystères, la résolution de bien des enigmes, la disculpation des innocents, et les preuves irrefutables des agissements coupables..."
Ainsi pensait Guillaume Sauvanet, en son for interieur, convaincu d'ailleurs que sa nomination comme commissaire était un indice supplementaire de la clairvoyance des dirigeants.

Moins lyrique, Caroline qui savait garder la tête froide en toute circonstance, avait retrouvé les carnets du pianiste. Melomane et déja fine limière, elle parcourait les notes musicales et manuscrites de l'artiste, persuadée que l'affaire était à sa portée.

- Tiens, s'exclama-t-elle, Melissa Strabonky figure parmi les groupies du pianiste !
- Vite Pauline, s'énerva l'inspecteur Sauvanet,ne dormez pas cherchez moi l'adresse de cette femme sur internet je suis sûre que nous brûlons! c'est un travail de femme ça, enlever toutes les touches et bousiller un si beau piano! Bravi Caroline pour cette découverte importante: décidemment celle-là lui plaisait comme petite nouvelle!
Continuez à chercher vous autres car, ne rechercherait-elle pas quelque chose qu'elle aurait donnée au pianiste?
- Quoi ? demanda humblement Pauline!
- Je n'en sais rien !!! hurla l'inspecteur qui pensait " mais comment voulez-vous que j'avance avec des idiotes pareilles comme assistantes!" Mais au fond de lui une idée germait : et si c'était des lettres que cette femme voulait retrouver? il n'en dit mot à personne ...

Caroline connaissait bien Melissa Strabonsky. C’était une ancienne camarade qu’elle avait connue à Ginette, le lycée versaillais. Toutes deux avaient un franc succès auprès des boutonneux - et des autres… Mais tandis que Caroline gardait toujours la tête froide, Mélissa était déjà sujette à des emballements qui alimentaient les ragots. Pas un scandale où elle ne figurât en vitrine ou dans les coulisses…
Caroline se retint de dévoiler ce qu’elle savait. En fine mouche, elle voyait les pensées transparentes de ce lourdaud de commissaire.
« S’il pense à une liaison que Mélissa aurait voulu cacher, il ne connaît rien à ces créatures » se disait-elle. Par contre, elle avait sa petite idée sur les trafics dont Mélissa était coutumière.

L'inspecteur Sauvanet hocha la tête , mais l'idée que cette Mélissa soit d'Ibiza commença à trotter dans sa tête. Décidemment , décidemment cette Caroline était à la hauteur. Eh!! Mélissa, il se souvenait l'avoir rencontrée un soir dans un pub dans la Rue St Denis à Paris, elle y dansait merveilleusement bien d'ailleurs et... elle était accompagnée entre autres, d'un pianiste ..... Quel belle fille!

- "Accompagnée", musicalement s'entend ! Sa danse des sept voiles avait duré juste le temps qu'il fallait pour chauffer la salle, et elle avait disparu tout d'un coup. Pas folle, la guêpe !, elle surveillait la température des mâles.

Quant au pianiste, ce n'était certes pas notre virtuose, mais un gueux, assez doué toutefois, que le confesseur de Melissa, l'abbé Lemetis avait sorti du ruisseau.

Toutes ces données, Sauvanet ne les apprit que bien plus tard, quand fut découvert le trafic de "l'héroïne", enfin, vous me comprenez...
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rotko
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rotko


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MessageSujet: Re: Polar évolutif 1   Polar évolutif 1 - Page 2 EmptyLun 12 Juin 2006, 15:51

petite interruption,
pour remercier Maître Sinon de l'intérêt qu'il porte à notre petit récit. Le titre pourrait en effet être "les groupies du pianiste" dont l'expression figure dans le texte (en gras).
L'allusion à "on connait la chanson" montre bien que la nouvelle critique dont Maître Xinon est le maître incontesté, et Sian le fidèle épigone, a su relever dans ce texte musical les mots-clés de sol que les narrateurs ont disposés régulièrement comme de petits cailloux blancs.

Nous remercions donc vivement le public qui sait la valeur de l'effort cérébraux-spinal ténébral intellectuel.
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Inès_Tenso
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Inès_Tenso


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MessageSujet: Re: Polar évolutif 1   Polar évolutif 1 - Page 2 EmptyDim 09 Juil 2006, 15:24

Embarassed mauvaise manip


Dernière édition par le Dim 09 Juil 2006, 15:33, édité 1 fois
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Inès_Tenso
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Inès_Tenso


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MessageSujet: Re: Polar évolutif 1   Polar évolutif 1 - Page 2 EmptyDim 09 Juil 2006, 15:33

Tout est sens dessus dessous.

Pour te dire la vérité, je ne reconnais plus rien.
Le piano, pauvre piano ! Mais quel abruti a pu le mettre dans cet état ?
Il est évident que seul le réparateur agréé par la commission des Musiciens de Lambresin pouvait l’avoir démonté de la sorte. N’avait-on pas mandaté un expert ? Pourquoi avait-on, malgré l’affichette, tiré sur le pianiste ?

Quel est votre avis, demanda Guillaume Sauvenet, en regardant la petite nouvelle, fraîchement désignée au commissariat du huitième arrondissement ?


Ne nous laissons pas prendre à des pièges enfantins déclara Horatio qui entrait par la porte dérobée. A-t-on saisi le livret lyrique que je n'ai pas vu à sa place ?

- A mon avis, ils cherchaient quelque chose que le pianiste avait dissimulé dans son instrument ! l'assassin a l'air d'y tenir, il faut eplucher le carnet d'adresses du virtuose.
Mais je ne voudrais pas avoir l'air de vous apprendre le metier. Je reponds à votre question, un point c'est tout.
dit-elle avec un sourire grand format.

- coucou là- dedans je suis la nouvelle mutée, je viens de Cahors de la gendarmerie on m'a dit qu'ici vous aviez besoin d'aide? tout d'abord je m'appelle Pauline j'y tiens et vous? Zut je vois qu'il ya déjà quelqu'un, une autre nouvelle pfff!! pourquoi ne me dit-on rien à moi !! tiens, je veux bien compulser le carnet d'adresses si vous me dites ce que l'on doit trouver, dit-elle avec un sourire qui fit cligner des yeux le bel Horatio

Ce dernier roulait ses yeux de velours de l'une à l'autre jeune femme. La première, Caroline, semblait agacée par l'arrivée intempestive de sa collègue de Cahors. Elle la trouvait beaucoup trop charmante, charmeuse et joviale et sûre d'elle...Elle avait su séduire d'emblée Horacio (mais quelle fille ne séduirait pas Horatio, le Dom Juan du Commissariat?). Et elle, qui avait espéré que l'Inspecteur Sauvanet la prendrait avec lui pour l'enquête, commençait à douter: s'il allait la confier à la nouvelle venue?...

Devant le regard courroucé de tous les autres collègues, Pauline se tut. Elle sentait bien que l'affaire était grave sinon son charme opérait toujours. Il fallait vraiment une affaire compliquée pour que les hommes présents l'ignorent. Même la Caroline faisait corps avec eux( si l'on peut s'exprimer ainsi)...

C'était surtout l'Inspecteur Sauvanet qui était contrarié. L'heure n'était pas aux numéros de charme ni à la plaisanterie et encore moins à la mauvaise humeur de Caroline. En tant que mélomane, il réalisait la gravité des dégâts...Ce piano, c'était une pure merveille...d'une valeur inestimable...Qui avait bien pu le massacrer de la sorte? Et surtout pourquoi?...Voilà ce qu'il fallait élucider, et au plus vite!

- Caroline? tu veux être gentille? passe- moi la poudre que je prenne les empreintes sur les touches de ce maudit piano; avec un peu de chance on va trouver celle d'un malfra quelconque fiché dans nos service;
- Oui chef

Sauvanet sourit il aimait bien qu'on l'appelle chef ! il se redressait ...

Caroline prit ce sourire pour de la sympathie à son égard. Elle lui rendit son sourire et s'avança finalement vers Pauline pour lui tendre la main...

"Bienvenue!" lui dit-elle. L'ambiance se détendait autour du malheureux piano mais Sauvanet était bien décidé à veiller à ce que chacun tienne son rôle sérieusement pour résoudre au plus vite l'énigme. Il pria Horacio de relever aussi les empreintes de sang...

-Le pianiste, dit-il, a disparu ...mais on ne peut pas encore conclure que quelqu'un lui a tiré dessus! D'ailleurs, la première chose à faire c'est de lancer un mandat de recherche.

Quelques heures plus tard, l'équipe du labo était à l'oeuvre. Les touches du piano étaient soumises à toutes les analyses possibles. C'était une merveille de voir travailler ces techniciens.

"Ah ! la police scientifique mérite bien tous les éloges, et les efforts du gouvernement en ce domaine, bien qu'encore insuffisants, promettent l'elucidation de bien des mystères, la résolution de bien des enigmes, la disculpation des innocents, et les preuves irrefutables des agissements coupables..."
Ainsi pensait Guillaume Sauvanet, en son for interieur, convaincu d'ailleurs que sa nomination comme commissaire était un indice supplementaire de la clairvoyance des dirigeants.

Moins lyrique, Caroline qui savait garder la tête froide en toute circonstance, avait retrouvé les carnets du pianiste. Melomane et déja fine limière, elle parcourait les notes musicales et manuscrites de l'artiste, persuadée que l'affaire était à sa portée.

- Tiens, s'exclama-t-elle, Melissa Strabonky figure parmi les groupies du pianiste !
- Vite Pauline, s'énerva l'inspecteur Sauvanet,ne dormez pas cherchez moi l'adresse de cette femme sur internet je suis sûre que nous brûlons! c'est un travail de femme ça, enlever toutes les touches et bousiller un si beau piano! Bravi Caroline pour cette découverte importante: décidemment celle-là lui plaisait comme petite nouvelle!
Continuez à chercher vous autres car, ne rechercherait-elle pas quelque chose qu'elle aurait donnée au pianiste?
- Quoi ? demanda humblement Pauline!
- Je n'en sais rien !!! hurla l'inspecteur qui pensait " mais comment voulez-vous que j'avance avec des idiotes pareilles comme assistantes!" Mais au fond de lui une idée germait : et si c'était des lettres que cette femme voulait retrouver? il n'en dit mot à personne ...

Caroline connaissait bien Melissa Strabonsky. C’était une ancienne camarade qu’elle avait connue à Ginette, le lycée versaillais. Toutes deux avaient un franc succès auprès des boutonneux - et des autres… Mais tandis que Caroline gardait toujours la tête froide, Mélissa était déjà sujette à des emballements qui alimentaient les ragots. Pas un scandale où elle ne figurât en vitrine ou dans les coulisses…
Caroline se retint de dévoiler ce qu’elle savait. En fine mouche, elle voyait les pensées transparentes de ce lourdaud de commissaire.
« S’il pense à une liaison que Mélissa aurait voulu cacher, il ne connaît rien à ces créatures » se disait-elle. Par contre, elle avait sa petite idée sur les trafics dont Mélissa était coutumière.

L'inspecteur Sauvanet hocha la tête , mais l'idée que cette Mélissa soit d'Ibiza commença à trotter dans sa tête. Décidemment , décidemment cette Caroline était à la hauteur. Eh!! Mélissa, il se souvenait l'avoir rencontrée un soir dans un pub dans la Rue St Denis à Paris, elle y dansait merveilleusement bien d'ailleurs et... elle était accompagnée entre autres, d'un pianiste ..... Quel belle fille!

"Accompagnée", musicalement s'entend ! Sa danse des sept voiles avait duré juste le temps qu'il fallait pour chauffer la salle, et elle avait disparu tout d'un coup. Pas folle, la guêpe !, elle surveillait la température des mâles.

Quant au pianiste, ce n'était certes pas notre virtuose, mais un gueux, assez doué toutefois, que le confesseur de Melissa, l'abbé Lemetis avait sorti du ruisseau.

Toutes ces données, Sauvanet ne les apprit que bien plus tard, quand fut découvert le trafic de "l'héroïne", enfin, vous me comprenez...

Diabolique Mélissa, charmante et envoûtante, manipulait la gent masculine avec doigté. Elle arrivait toujours à ses fins. Ce que femme veut ...
Tout en étudiant le carnet , Caroline songeait que le pianiste devait être assez beau gosse, la liste était longue de prénoms féminins et de numéros de portables, les pistes semblaient nombreuses ... et son intuition lui soufflait que les tracas ne faisaient que commencer.
C'est le moment que choisît Pauline pour débouler avec l'adresse de Strabonsky.
- Elle habite seule avec sa mère , dans un très vieil appartement , rue Sarasate ...
- C'est dans le 15ème , Pauline et Horatio , vous suivez en planque ! Caroline, on y va!
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marie chevalier
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MessageSujet: Re: Polar évolutif 1   Polar évolutif 1 - Page 2 EmptyDim 16 Juil 2006, 15:07

Inès_Tenso a écrit:
Tout est sens dessus dessous.

Pour te dire la vérité, je ne reconnais plus rien.
Le piano, pauvre piano ! Mais quel abruti a pu le mettre dans cet état ?
Il est évident que seul le réparateur agréé par la commission des Musiciens de Lambresin pouvait l’avoir démonté de la sorte. N’avait-on pas mandaté un expert ? Pourquoi avait-on, malgré l’affichette, tiré sur le pianiste ?

Quel est votre avis, demanda Guillaume Sauvenet, en regardant la petite nouvelle, fraîchement désignée au commissariat du huitième arrondissement ?


Ne nous laissons pas prendre à des pièges enfantins déclara Horatio qui entrait par la porte dérobée. A-t-on saisi le livret lyrique que je n'ai pas vu à sa place ?

- A mon avis, ils cherchaient quelque chose que le pianiste avait dissimulé dans son instrument ! l'assassin a l'air d'y tenir, il faut eplucher le carnet d'adresses du virtuose.
Mais je ne voudrais pas avoir l'air de vous apprendre le metier. Je reponds à votre question, un point c'est tout.
dit-elle avec un sourire grand format.

- coucou là- dedans je suis la nouvelle mutée, je viens de Cahors de la gendarmerie on m'a dit qu'ici vous aviez besoin d'aide? tout d'abord je m'appelle Pauline j'y tiens et vous? Zut je vois qu'il ya déjà quelqu'un, une autre nouvelle pfff!! pourquoi ne me dit-on rien à moi !! tiens, je veux bien compulser le carnet d'adresses si vous me dites ce que l'on doit trouver, dit-elle avec un sourire qui fit cligner des yeux le bel Horatio

Ce dernier roulait ses yeux de velours de l'une à l'autre jeune femme. La première, Caroline, semblait agacée par l'arrivée intempestive de sa collègue de Cahors. Elle la trouvait beaucoup trop charmante, charmeuse et joviale et sûre d'elle...Elle avait su séduire d'emblée Horacio (mais quelle fille ne séduirait pas Horatio, le Dom Juan du Commissariat?). Et elle, qui avait espéré que l'Inspecteur Sauvanet la prendrait avec lui pour l'enquête, commençait à douter: s'il allait la confier à la nouvelle venue?...

Devant le regard courroucé de tous les autres collègues, Pauline se tut. Elle sentait bien que l'affaire était grave sinon son charme opérait toujours. Il fallait vraiment une affaire compliquée pour que les hommes présents l'ignorent. Même la Caroline faisait corps avec eux( si l'on peut s'exprimer ainsi)...

C'était surtout l'Inspecteur Sauvanet qui était contrarié. L'heure n'était pas aux numéros de charme ni à la plaisanterie et encore moins à la mauvaise humeur de Caroline. En tant que mélomane, il réalisait la gravité des dégâts...Ce piano, c'était une pure merveille...d'une valeur inestimable...Qui avait bien pu le massacrer de la sorte? Et surtout pourquoi?...Voilà ce qu'il fallait élucider, et au plus vite!

- Caroline? tu veux être gentille? passe- moi la poudre que je prenne les empreintes sur les touches de ce maudit piano; avec un peu de chance on va trouver celle d'un malfra quelconque fiché dans nos service;
- Oui chef

Sauvanet sourit il aimait bien qu'on l'appelle chef ! il se redressait ...

Caroline prit ce sourire pour de la sympathie à son égard. Elle lui rendit son sourire et s'avança finalement vers Pauline pour lui tendre la main...

"Bienvenue!" lui dit-elle. L'ambiance se détendait autour du malheureux piano mais Sauvanet était bien décidé à veiller à ce que chacun tienne son rôle sérieusement pour résoudre au plus vite l'énigme. Il pria Horacio de relever aussi les empreintes de sang...

-Le pianiste, dit-il, a disparu ...mais on ne peut pas encore conclure que quelqu'un lui a tiré dessus! D'ailleurs, la première chose à faire c'est de lancer un mandat de recherche.

Quelques heures plus tard, l'équipe du labo était à l'oeuvre. Les touches du piano étaient soumises à toutes les analyses possibles. C'était une merveille de voir travailler ces techniciens.

"Ah ! la police scientifique mérite bien tous les éloges, et les efforts du gouvernement en ce domaine, bien qu'encore insuffisants, promettent l'elucidation de bien des mystères, la résolution de bien des enigmes, la disculpation des innocents, et les preuves irrefutables des agissements coupables..."
Ainsi pensait Guillaume Sauvanet, en son for interieur, convaincu d'ailleurs que sa nomination comme commissaire était un indice supplementaire de la clairvoyance des dirigeants.

Moins lyrique, Caroline qui savait garder la tête froide en toute circonstance, avait retrouvé les carnets du pianiste. Melomane et déja fine limière, elle parcourait les notes musicales et manuscrites de l'artiste, persuadée que l'affaire était à sa portée.

- Tiens, s'exclama-t-elle, Melissa Strabonky figure parmi les groupies du pianiste !
- Vite Pauline, s'énerva l'inspecteur Sauvanet,ne dormez pas cherchez moi l'adresse de cette femme sur internet je suis sûre que nous brûlons! c'est un travail de femme ça, enlever toutes les touches et bousiller un si beau piano! Bravi Caroline pour cette découverte importante: décidemment celle-là lui plaisait comme petite nouvelle!
Continuez à chercher vous autres car, ne rechercherait-elle pas quelque chose qu'elle aurait donnée au pianiste?
- Quoi ? demanda humblement Pauline!
- Je n'en sais rien !!! hurla l'inspecteur qui pensait " mais comment voulez-vous que j'avance avec des idiotes pareilles comme assistantes!" Mais au fond de lui une idée germait : et si c'était des lettres que cette femme voulait retrouver? il n'en dit mot à personne ...

Caroline connaissait bien Melissa Strabonsky. C’était une ancienne camarade qu’elle avait connue à Ginette, le lycée versaillais. Toutes deux avaient un franc succès auprès des boutonneux - et des autres… Mais tandis que Caroline gardait toujours la tête froide, Mélissa était déjà sujette à des emballements qui alimentaient les ragots. Pas un scandale où elle ne figurât en vitrine ou dans les coulisses…
Caroline se retint de dévoiler ce qu’elle savait. En fine mouche, elle voyait les pensées transparentes de ce lourdaud de commissaire.
« S’il pense à une liaison que Mélissa aurait voulu cacher, il ne connaît rien à ces créatures » se disait-elle. Par contre, elle avait sa petite idée sur les trafics dont Mélissa était coutumière.

L'inspecteur Sauvanet hocha la tête , mais l'idée que cette Mélissa soit d'Ibiza commença à trotter dans sa tête. Décidemment , décidemment cette Caroline était à la hauteur. Eh!! Mélissa, il se souvenait l'avoir rencontrée un soir dans un pub dans la Rue St Denis à Paris, elle y dansait merveilleusement bien d'ailleurs et... elle était accompagnée entre autres, d'un pianiste ..... Quel belle fille!

"Accompagnée", musicalement s'entend ! Sa danse des sept voiles avait duré juste le temps qu'il fallait pour chauffer la salle, et elle avait disparu tout d'un coup. Pas folle, la guêpe !, elle surveillait la température des mâles.

Quant au pianiste, ce n'était certes pas notre virtuose, mais un gueux, assez doué toutefois, que le confesseur de Melissa, l'abbé Lemetis avait sorti du ruisseau.

Toutes ces données, Sauvanet ne les apprit que bien plus tard, quand fut découvert le trafic de "l'héroïne", enfin, vous me comprenez...

Diabolique Mélissa, charmante et envoûtante, manipulait la gent masculine avec doigté. Elle arrivait toujours à ses fins. Ce que femme veut ...
Tout en étudiant le carnet , Caroline songeait que le pianiste devait être assez beau gosse, la liste était longue de prénoms féminins et de numéros de portables, les pistes semblaient nombreuses ... et son intuition lui soufflait que les tracas ne faisaient que commencer.
C'est le moment que choisît Pauline pour débouler avec l'adresse de Strabonsky.
- Elle habite seule avec sa mère , dans un très vieil appartement , rue Sarasate ...
- C'est dans le 15ème , Pauline et Horatio , vous suivez en planque ! Caroline, on y va!

Ce n'était pas gagné car bien évidemment le 15 ème était un grand arrondissement et l'immeuble avait un code d'accès . Eh oui! ils essayèrent par tous les moyens de rencontrer quelq'un qui sorte ou entre mais personne! ils appuyèrent sur plusieurs boutons, se firent envoyer sur les roses par une dame qui n'avait pas apprécié cette intrusion. Et soudain, Caroline eut une idée ! Attendez je vais vous faire voir comment on pratique quand le code n'est pas connu!

Elle appuya longuement sur un bouton et hurla: " Au feu vite ouvrez nous sommes les pompiers quelqu'un nous a appelé !" Immédiatement la porte de l'immeuble s'ouvrit: oui pas très orthodoxe sourit , génée, Caroline, mais ça marche !
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