Baru.

-Le Grand prix de la Ville d'Angoulême 2010, pour Baru.


quelques dessins notamment de sa collaboration avec J.B. Pouy sur cette page.


Baru avait publié Vive la classe chez Futuropolis.

Vive la classe chez Futuropolis

Au début de cet album, un bref historique de 1789, la conscription obligatoire, avec le tirage au sort et la possibilité de remplacement en 1799, tels qu'on les trouve dans les romans de Balzac.

fin du conseil de révision en 1968.

la classe des conscrits, un sujet bien abordé dans les conscrits, arts et traditions populaires chez berger-Levrault.

Les preuves de la nouvelle virilité : consommation de sexe, d'alcool et de tabac, avec des rites officiels : la messe des conscrits, le discours du maire, la sortie officielles de la Madelon et de ses demoiselles d'honneur, le bal de la classe etc...

Des moeurs agitées, pendant une période d'un jour, un mois, voire un an !

Baru par ses dessins montre la grande soif de défoulement et de chaos dans les villages, les bagarres, jalousies, beuveries, orgies, et aussi une mise en question de ces rites par ceux qui percevaient bien que le conscrit servait de chair à canon, d'où des allusions à la guerre d'Algérie encore recente.

Du bon boulot, Baru !

Le titre l’indique, Baru aime le rock de son adolescence et dans sur la route encore il retrouve les morceaux qu’il préfère :

« satisfaction » , « that’s all right », «  mystery train » baby let’s play house »



Voici une page qui n’est pas de l’album mais qui montre le goût de Baru pour les couleurs violentes.


Le calypso bar devient un lieu musical et de drague, avec peines de coeur et des bleus sur tout le corps car on châtaigne sec.

Bref c’est plein de vie et les mouvements de foule relèvent de l’épopée héroïque

Voici une des premières vignette de l'autoroute du soleil, où Karim va connaître Alexandre.

Suite à des altercations avec des gens d'extrème droite, les deux nouveaux amis doivent fuir leur ville, en empruntant divers modes de transport - avec des rencontres et des forunes diverses.

La Bd, en noir et blanc, est divisée en épisodes où alternent scènes de violence, de poursuite, et quelques intermèdes de sexe où Alexandre n'a pas le même bonheur que Karim . Par contre ce dernier est la proie favorite des nervis fascistes.

le président de la 38e édition du festival d'Angoulême est Hervé Baruela, alias Baru. L’auteur d’un des premiers romans graphiques publié en France : L’autoroute du soleil, dans les années 1980.

Baru est fils d'immigrés italiens. Il a été l'un des premiers à parler, en bande dessinée, de la classe ouvrière. [...] Baru a choisi d'aborder l'exposition par le biais de l'immigration, une question centrale en France, car il y voit l'arrivée de ceux qui seront les futurs ouvriers. Comment vont-ils travailler, comment vont-ils s'amuser, manger, aller au bal, comment vont -ils habiter ? Et tout cela est illustré par ses dessins depuis 30 ans.

vue d'ensemble sur le festival BD 2011

Dire que cet album vous causera un choc est un euphémisme !

Witko, fils de la cité des oiseaux, veut sortir de son monde par la boxe. Il a la rage de vaincre ou plutôt l'agressivité chevillée ai corps, et bien ancrée socialement. Le scenario est riche, mériterait d'être étudié de près, notamment pour les rapports d'amitié/hostilité de Witko avec Mo - lui, il est devenu journaliste, il était bon en classe.

tout vous surprendra, la mise en page, la violence des visages et des mots, la taille des caractères


les coulisses de la boxe, les drames personnels, les couleurs criardes pourtant bien adaptées, le sens du détail.

Un album plein de vie, j'en ai lu la moitié, croyez-moi qu'il vaut le coup de poing d'oeil

A mesure qu'on avance dans l'histoire, on comprend mieux les premières images de Witko, muet au tribunal : le récit est une rétrospective de sa vie et de sa carrière, ce qui suppose une maturation du personnage, la résolution de ses conflits personnels, familiaux ou sociétaux.

Le milieu de la boxe et des vautours qui le coiffent se prête à tous les mauvais coups...

Baru montre les affrontements divers et il traite son sujet avec une vision et un graphisme percutants.

Fais péter les basses, Bruno ! 128 p. chez Futuropolis.

Avec l’histoire de ce jeune footballeur africain venu tenter sa chance en France, Baru nous entraîne dans le milieu des petites racailles frénétiques, et des vieilles crapules retorses.

A vrai dire tout s’enchaîne très vite, au point de désarçonner le lecteur : on passe d’un groupe à l’autre, des agents de terrain aux stratèges manipulateurs, chacun a sa combine, et tout se règle par la violence. On parcourt les rues et les tripots, les « casses de bagnoles », et les banquets peu glorieux des petites mairies.

Baru fait intervenir des tontons flingueurs à la retraite, bien implantés dans les cercles officiels, et qui n’en demeurent pas moins des malfrats, mais avec une verve qui les rend beaucoup moins antipathiques que les hommes de main, prêts à tout.

Les trognes sont savoureuses, d’autres visages sont antipathiques, butés. La langue est brutale, l’action rapide, et l’humour vient de situations décalées où l’inintelligence des voyous est évidente : méprises, réponses idiotes etc. Baru pourfend la bêtise à tous les étages.

Finalement le jeune footballeur est le plus sympathique, c’est sans doute pour cette raison que la dernière image lui donne un bonus.

Dire que cet album vous causera un choc est un euphémisme !

Il ressort de la rencontre avec des boxeurs et un entraineur que Baru a bien su évoquer le monde de la boxe : recrutement social (encore que ce sport soit moins strictment populaire que par le passé), déroulement des matchs, etc.
Selon l'entraîneur, les dons (punch et résistance) sont innés, la vitesse peut être ameliorée, mais on l'a déjà au départ dans la plupart des cas.

Actuellement il y a une multiplication des catégories de boxuers ce qui fausse le jeu : il est possible de perdre ou de gagner 3 kg, alors qu'auparavant le poids de 7 kg séparait les catégories. Abondance aussi de fédérations et de boxeurs : ils gagnent moins que dans les années 50 où un match par an rapportait une maison.

Grande diversification des sports de combat : full contact, boxe thailandaise. La tête dans ces sports est moins exposée que dans la boxe anglaise.

J'ai essayé sur le terrain des gants de boxe : ils étaient rouges, et j'ai répété plusieurs séries de crochets "vissés" sur des "pattes d'ours" (nom des gants portés par l'entraîneur).