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 Poésies

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vtarallo
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vtarallo


Nombre de messages : 76
Date d'inscription : 23/01/2010

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MessageSujet: Poésies   Poésies EmptyLun 25 Jan 2010, 16:50

Je posterai ici quelques poèmes que j'ai écrit il y a très longtemps (quand j'étais jeune!!!). Désormais, je suis plus axée sur l'écriture de romans.


LA TRACE

Il ne me reste plus qu’à tendre l’oreille, qu’à me laisser guider par mon for intérieur
Pour ne rien perdre de ce qui plane alentours, pour ne pas perdre une miette
De ces précieuses vies qui sont passées ici, et qui ont semé derrière elles
Une trace, une empreinte.
Dans l’atmosphère flotte un je ne sais quoi d’inquiétant, de bizarre, de troublant,
Comme une ombre incertaine qui se baladerait de recoin en recoin.
Rien de bien effrayant, juste une discrète présence,
Comme un ami secret qu’on garderait pour soi, jalousement, précieusement.
Quelqu’un est passé avant nous, ça se sent, c’est dans l’air.
Quelqu’un a vécu ici, y a été heureux peut-être.
Il me semble presque entendre une voix. Un cri de joie ou un sanglot.
Des larmes ont du couler à flot. Des rires ont du résonner ;
Il a bien du se passer quelque chose de toute façon.
Car ce lieu vit.
Il vit de toutes les vies qui y ont vécu. Il s’en emplit, il s’en nourrit.
Il résonne de tout ce qui s’entend, s’aime, se touche et se voit.
Il ne vit que pour ça.
C’est la cuillère qui tinte dans l’assiette de soupe des vieilles gens ;
C’est le bébé qui se réveille au milieu de la nuit en pleurant ;
C’est l’étreinte des amoureux, tellement forte qu’elle traverse le temps ;
C’est le regard des vieux amants, doux, tendre mais puissant.
C’est l’accolade de l’amitié, les verres qui trinquent, les fêtes qui se fêtent,
Les douleurs qui se pleurent, les enfants que l’on martyrise ou que l’on sacre,
La femme qui se fait battre ou qu’on idolâtre, tout ce qui fait
Que le monde est monde, tout ce qui fait que la vie est vie, est bien ancré ici.
Ces murs respirent.
On croit parfois entendre les plaintes de ceux qui ont souffert
Quand ce n’est pas le bruit du bonheur qui s’esclaffe à chaque coin de mur.
Quoi qu’on fasse, où qu’on aille, il reste de ceux qui ont vécu
Une petite empreinte, une petite trace,
Tout ce qui s’entend, s’aime, se touche et se voit.
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MessageSujet: Re: Poésies   Poésies EmptyLun 25 Jan 2010, 16:59

Vous avez un flirt avec un garçon que vous ne comprenez pas. En fait, vous ne pigez pas une broque à la moindre de ses attitudes, à la moindre de ses paroles envers vous. Voilà ce que ça peut donner:


MAL–HEUREUSE–MENT

Bertram, Bertram, où vas-tu ? Où cours-tu comme ça ?
Tu prends le tram ? Le T.G.V. ? Holà ! Ça va trop vite pour moi.
Et je te cours après Bertram, j’essaie de t’attraper,
Mais je n’y arrive pas. Holà ! Holà ! Où t’en vas-tu comme ça ?
Tu veux me semer n’est-ce pas ?
Tu veux me planter au bord du chemin, au bord de la gran’route,
Tout au bord d’un ravin, et me laisser tomber là, soudain,
Comme un vieux sac de patates, comme un objet malsain?
Et peut-être que j’y perdrais, dans cette chute,
Une jambe ou les deux, ou peut-être la tête ?
Bon Dieu, pas la tête. Laissez-la moi bien vissée sur mes épaules carrées.
Gardez-la moi intacte et bien claire surtout. Ne l’abîmez pas,
Elle est si fragile ! Et ce qui se cache dedans est plus fragile encore,
Plus effrayant.
Bertram, Bertram, regarde où j’en suis !
Je m’inquiète pour la tête quand c’est le cœur qui est malade.
Je l’ai égaré par mégarde !
J’ai du le paumer dans un recoin obscur, le laisser enfermé
Dans un placard ou une mansarde, j’ai du l’oublier quelque part
En tout cas, impossible de remettre la main dessus !
Et ce cœur souffreteux qui bat à rythme lent
Que vais-je en faire enfin si je le récupère, si je le reprends ?
Il faudrait un soufflet pour le réanimer, pour lui rendre feu et vie,
Car pour le moment, et où qu’il soit, c’est dans une mare d’égouts
Qu’il patauge, dans une purée de poix.
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MessageSujet: Re: Poésies   Poésies EmptyLun 25 Jan 2010, 17:03

Allez, encore un petit dernier pour aujourd'hui:


LA MEN TA BLE MENT

Lamentablement, je me suis pris les pieds dans le tapis,
Moi qui croyais faire la maligne,
Je n’ai suscité que des rires d’une moquerie infinie.
La pointe de mon escarpin noir est allée se glisser
Sous le beau tapis persan de Jacques et Micheline,
Ne me laissant aucun espoir de me rattraper,
Aucune chance de ne pas perdre la mine.
Faisant un vol plané de quelques centimètres,
Je me suis étalée de tout mon long, LA MEN TA BLE MENT,
Et qui plus est, aux pieds de mon ennemie jurée : Elysabeth.
Et maintenant, je suis là : le souffle coupé, la coiffure défaite,
La robe déchirée, pas du tout à la fête !
Décidemment, cette soirée … je m’en rappellerai.
Ah ça oui. Quel gâchis !
Quoi môa, la reine des cocktails, la diva des brunchs,
La muse des parties, je finis lamentablement aux pieds de la jet-set,
Affaiblie, amoindrie, désemparément démunie, gigotant comme une truie,
Comme une baleine échouée au milieu de la banquise ?!!!
Et ces rires hystériques qui frôlent le délire,
Ces doigts qui me montrent en gloussant …
Je ne mérite pourtant pas tout ce tapage, qu’ai-je fait, ô rage,
Ô désespoir, pour provoquer cet engrenage ?
Je n’ai fait que m’étaler, LA MEN TA BLE MENT – mais proprement –
Sur le tapis persan de mes chers amis.
Me relevant tant bien que mal, sans aucune aide d’aucune sorte,
Je me redresse dignement, fièrement ; mais les rires redoublent de plus belle
Me mettant dans une furieuse colère.
Je m’aperçois alors – catastrophe ! – que ma robe de soirée,
Scintillante, pailletante, finement enrubannée et légèrement moulante,
S’est quelque peu crevée en quelque endroit inopportun.
Peu importe !
Dédaigneusement, je prends la direction de la porte,
Exhibant à tous mon honorable postérieur.
Car je ne porte pas de culotte !
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