Rayhana , à mon âge...

A mon âge je me cache encore pour fumer de Rayhana
La femme comme champ de bataille
Paris, Maison des métallos,( 94 Rue Jean-Pierre Timbaud
75011 Paris) jusqu’au 16 janvier 2010

Neuf femmes réunies dans l’espace à la fois public et intime d’un hammam papotent bruyamment comme les femmes du monde entier savent le faire à ceci près que nous sommes en Algérie et qu’être femme à Oran n’a pas le même sens qu’à Paris ou à Londres

presentation de cette pièce ici

Citation :

il ressort de cette pièce une liberté de ton insolente, une énergie vitale presque joyeuse, une rage de vivre qu’il faut entendre au nom de toutes les femmes qui combattent pour défendre leur dignité envers et contre tout.

La presse se fait l'écho d'une agression dont l'auteur aurait été victime. Si les faits sont avérés, on ne peut que condamner les agresseurs et soutenir Rayhana dans son combat féministe.

Sur les brutalités faites aux femmes, je renvoie à Rabah Belamri qui imagine le mariage de sa mère selon la tradition. Voici son texte sur la préparation au mariage :

Citation :

« Un jeune mâle de la tribu, de préférence le frère de l’époux, viendrait ensuite lui nouer sa première ceinture, la ceinture virginale, e lui donner un bon coup d e poing entre les deux omoplates, conformément à la tradition, sans doute pour lui signifier qu’elle a intérêt à se tenir tranquille.

Son mari, qu’elle n’a jamais vu, ne se présenterait que le lendemain à la tombée du jour, dans la demi-pénombre d’une pièce retirée. Il apparaîtrait en tapinois, chauve souris dans son burnous, et elle serait si réellement impressionnée qu’elle n’aurait même pas à jouer la comédie de la peur. »

Le soleil sous le tamis, p.122. Publi Sud.