Eric Rohmer

Il ne tournera plus ses contes de saison, ici l'été.



J'aimais bien ses films, avec des acteurs parfois un peu gauches, comme dans cette video, que je préfère à Pauline à la plage où Arielle Dombasle cabotine trop pour mon goût.

sa filmographie

-1952: Les petites filles modèles

-1959: Le Signe du lion

-1963: La Carrière de Suzanne

-1967: La Collectionneuse

-1969: Ma nuit chez Maud

-1970: Le Genou de Claire

-1972: L'Amour l'après-midi

-1976: La Marquise d'O

-1978: Perceval le Gallois

-1981: La Femme de l'aviateur

-1982: Le Beau Mariage

-1983: Pauline à la plage

-1984: Les nuits de la pleine lune

-1986: Le rayon vert

-1987: L'Ami de mon amie

-1987: Quatre aventures de Reinette et Mirabelle

-1990: Conte de printemps

-1991: Conte d'hiver

-1993: L'Arbre, le maire et la médiathèque

-1995: Conte d'été

-1995: Les Rendez-vous de Paris

-1997: Conte d'automne

-2001: L'Anglaise et le Duc

-2004: Triple agent

-2007: Les Amours d'Astrée et de Céladon

Citation :

Par son style, ses dialogues et ses sources d’inspiration, Eric Rohmer a toujours été un cinéaste proche de la littérature, même s’il n’a pas adapté de très nombreuses œuvres.

Parmi celle-ci, rappelons néanmoins son dernier film, Les amours d’Astrée et Céladon (2007), inspiré d’Honoré d’Urfé, ou La marquise d’O (1976), adapté d’Heinrich von Kleist.

dit livres-Hebdo

pour moi je retiens surtout ces deux films

Ma nuit chez Maud

Le Genou de Claire

lus dans de vieux numeros de l'Avant-scène !

J'ai vu deux ou trois de ses contes saisonniers. Conte d'été tourné à Dinard. Et au moins un autre tourné à Nevers (automne ou hiver, je ne sais plus).
Je m'étais passablement ennuyé...

Curieusement, Eric Rohmer se prête bien à la lecture dans des revues comme l'avant-scène, et j'aime la gaucherie des personnages dans conte d'été, que j'ai vu

je garde aussi un bon souvenir de l'amie de mon amie, bien analysé ici

Citation :

Les personnages sont étudiants ou jeunes cadres. C'est leur vie sentimentale qui est l'intrigue du film. Ils tombent amoureux sous des mobiles divers qui ont traits à leurs caractères, aux perceptions qu'ils ont d'eux-mêmes et des autres, et aux idées qu'ils ont sur le bonheur

.

je doute par contre que ces "nouvelles villes"(1), vantées dans le film, soient restées un cadre aussi idéal pour des rencontres amoureuses. Mais qui sait ? quand on est bien motivés

(1) A Cergy-Pontoise, une étudiante en informatique et une fonctionnaire de mairie se lient d’amitié. La première entreprend d’arranger un coup à la seconde…

Pas beaucoup d'amateurs de Rohmer sur GDS* ?

j'avais bien aimé ma nuit chez Maud, mais faut avouer que discuter de Pascal n'est pas folichon en pleine nuit, y avait certainement d'autres choses à dire ou à faire

Le paradoxe est que cet homme discret, qui aimait le nature, ait lancé des acteurs aussi cabotins que Fabrice Lucchini et Arielle Dombasle...

je vais sans doute regarder ce jeudi soir Les nuits de la pleine lune (ARTE) 20:35 film d'Eric ROHMER avec Tchéky KARYO, Pascale OGIER, et Fabrice LUCHINI ...

Je n'ai pas vu beaucoup de films de Rohmer, mais j'ai beaucoup apprécié Ma nuit chez Maud, que j'ai vu deux ou trois fois . Ses films plus courts me plaisent aussi, par exemple La boulangère de la rue Montceau . Par hasard, j'avais emprunté le dvd des Aventures de Reinette et Mirabelle (Luchini fait partie du casting il me semble), et contre toute attente j'ai trouvé ça charmant

J'ai vu quelques uns de ses films dont le très beau "Ma nuit chez Maud".
Intéressant et décalé: "Perceval le Gallois".
Historiquement fiable avec des personnages bien typés,politiquement incorrect: "L 'anglaise et le Duc"; des répliques succulentes.
Les "Contes" des saisons; vu les quatre, mais je les trouve inégaux.

Les nuits de la pleine lune 1984,

avec Tchéky KARYO, Pascale OGIER, Fabrice LUCHINI.

On suit des trentenaires qui jouent aux chaises musicales sentimentales, incertains de s'établir ou de bouger, de préférer Paris à la banlieue, de vivre à plein une vie d'étudiants attardés.

Pascale Ogier, avec sa voix de tête, incarne une ingénue coquette à qui tout est permis, qui suit sa logique avec humour et mauvaise foi.
Elle apprend à son compagnon qu'elle veut vivre ses amitiés, comme lui :

Citation :

LUI - mais je ne fréquente que des garçons !
ELLE - mais moi aussi, je ne fréquente que des garçons !

et de jouer à cache-cache avec l'homme qu'elle aime...

A suivre.

Les nuits de la pleine lune, 1984,

Rohmer ne schématise pas ses personnages, il leur donne personnalité et fraîcheur, ingénuité et calculs plus ou moins cachés.

Dans ce film j’ai apprécié l’harmonie de la mise en scène comme « la griffe » de Rohmer.

- Les cadrages géométriques des pièces et des pans de mur correspondent au tableau de Mondrian affiché chez Louise : on y voit le style du metteur en scène, en prise avec son époque.


- La voix de tête de Pascale Ogier (Louise) correspond à celles des chanteuses (non identifiées), et sur ces airs mi-désinvoltes/mi-sensuels, dansent ces trentenaires des arts déco, des « branchés » qui créent pour leurs contemporains.

C’est donc un film raffiné, un peu bavard, à l’image des personnages qui s’étourdissent « dans leurs têtes », de mots et de sentiments, de rêves et d’aspirations diverses… tant que ça dure !

Décidément le cinéma français ne cesse de me surprendre et de me faire changer d'avis. Rohmer (comme Godard) était pour moi un réalisateur prétentieux et passablement ennuyeux. Plus jeune j'ai eu une période Pauline à la plage. Mais dans Pauline à la plage... il y a Arielle Dombaslle; et dirigée par Rohmer, c'est juste une catastrophe. Elle surjoue jusqu'à l'écoeurement.
Puis j'ai vu Conte d'automne et j'ai décidé que Rohmer ce n'était pas pour moi!

Seulement voilà, hier j'ai regardé Conte d'été .



Gaspard, la vingtaine vient passer ses vacances à Dinard, où il attend un signe de vie de cette fille, Léna, qui le fascine. Ses journées sont vides: seul le son de sa guitare vient rompre le silence qui l'entoure. Et puis Gaspard rencontre Margot, ou plutôt Margot rencontre Gaspard et petit à petit ils en viennent à passer leurs journées ensembles. Ils marchent le long de la côte et discutent: ils parlent d'eux, de leur vie, de leurs espoirs, de leurs amours... de ce qu'ils ressentent, là tout de suite, profondément, honnêtement (vraiment?). Ils analysent, décortiquent, reviennent mille fois sur les mêmes idées, et disent exactement le contraire.
Margot le pousse dans les bras de Solène et à ce moment-là que Léna se décide à arriver.

Conte d'été ce n'est pas un film d'amour... c'est un film sur la solitude, sur le besoin de liberté, l'indépendance et sur la peur de prendre des risques. Parce qu'au final Gaspard n'aime ni Léna, ni Solène, ni Margot, ou si peut-être Margot?

Pas d'émotions violentes suscitées par ce film, seulement une longue réflexion... et du vague à l'âme. Tout d'abord parce que moi aussi j'y passe mes vacances dans ce coin de Bretagne. Et revoir les promenades non loin du cap Fréhel, ça m'a fait un drôle de choc. Et puis finalement parce que le personnage principal est infiniment triste... et il ne s'agit pas de cette tristesse boudeuse des adolescents qui s'ennuient, non c'est cette tristesse un peu gauche qui donne l'impression qu'on n'a sa place nulle part et que personne ne nous comprend vraiment.
Rohmer au final est un cinéaste subtile, qui use des longues discours et de la pose un peu théâtrale, ou peut-être davantage picturale ici, pour nous renvoyer à notre propre solitude.

Citation :

Ma nuit chez Maud est le film préféré de ceux qui n'aiment pas Rohmer

dans Ma nuit chez Maud, il est question de Pascal, de jansénisme, de foi, de volonté.

une défense de Ma nuit chez Maud, un peu décousu, mais avec une video.

Si vous voulez vous rappeler l'histoire en détails, avec des commentaires cinéphiliques, il faut aller au cine-club de Caen.