Martin Page

Je suis en train de lire On s'habitue aux fins du monde, de Martin Page, je n'en suis pas encore à la moitié, mais pr l'instant, je suis assez déçue...

Est-ce que certains d'entre vous l'ont lu ???

^^

vu ce que tu en dis, je ne me risquerai pas

j'ai lu "comment je suis devenu stupide". L'histoire d'un monde qui voit le monde tel qu'il est et qui ne parvient pas à se mentir histoire de se rendre la vie plus légère (un peu ce que l'on fait tous n'est-ce pas?). Par exemple il a listé toutes les entreprises qui investissent dans des actions condamnables et refusent catégoriquement d'acheter leurs produits. Du coup sa vie est un enfer. Il s'enferme sur lui-même et déprime. Il décide donc de devenir "stupide" (disons plutôt inconscient...), de ne plus rien savoir afin de vivre heureux.

Un roman à la fois très drôle, très naïf aussi, qui parvient à nous détendre tout en nous faisant gentiment réfléchir, même si celui-ci enfonce des portes ouvertes.

Un livre bien distrayant. :o

Oui, moi aussi Martin Page, j'ai lu Comment je suis devenu stupide, Le Dilettante.

c'est un journal autobiographique et un conte loufoque qui prend allègrement le contrepied des valeurs admises, et remet en cause les prétendues bonnes conduites.

Antoine est malheureux, car sa vie, même agrémentée de petits larcins, ne le satisfait pas. Il attribue la responsabilité de son mal-être à son intelligence, qui, non récupérée par la société dans une profession où elle s'exercerait, tourne à vide. Il décide donc, de manière délibérée et concertée, d'acquérir une stupidité qui lui permettra de mieux s'intègrer dans le monde environnant...

Les personnages mis en scène sont sympathiques, originaux, et jouent du paradoxe comme Boris Vian de la trompinette. On lit, on rit, on pense aux conversations stereotypées : Faut-il être "intelligent" pour raconter au voisin de palier l'émission de telé de la veille qu'il a vu comme nous ? que penser de ceux qui essaient de faire revivre les matchs de foot ? ou qui répétent deux fois la même histoire drôle ?

J'ai aussi été frappé par le rôle social des gens réputés "intelligents". C'est vrai que la société "récupère" à son profit nos "talents", au niveau professionnel, et nous récompense en diffusant des niaiseries télévisuelles, notamment.

Etre "intelligent" consisterait à remettre en cause bien des pratiques et des attitudes. Mais on se mettrait ainsi tout le monde à dos !

Mieux vaudrait donc se résigner, fermer son bec et son esprit critique, ce qui veut dire se décerveler...

Chez Ramsay,



Il aime la pluie pour des raisons, poétiques, oniriques, philosophiques, éthiques, et même érotiques.

chez l'olivier



"Peut-être une histoire d'amour" de Martin Page : Allégorie poétique ou verbiage prétentieux ?

L'auteur aurait des idées de départ alléchantes, et peinerait à tenir la longueur dit la presse, - ce qui ne m'étonne pas car j'avais eu lememe sentiment avec comment je suis devenu stupide.

Peut-être une histoire d’amour.

Virgile, la trentaine, publiciste, célibataire, suivi en psy, est quitté par Clara qu’il ne se rappelle pas connaître. Il a trouvé le message de rupture sur son répondeur.
Suit une histoire où Virgile est confronté à des faits de plus en plus improbables, mais qui lui permettent d’accéder à sa propre réalité. C’est souvent plein d’humour, plutôt du côté de la tendresse. Cela parle de solitude et des relations amicales et amoureuses. Un brin léger, mais pas désagréable. Quoique plutôt superficiel. Pour se récréer.

La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique a obtenu le prix Ouest-France à Saint Malo (Etonnants voyageurs)

le sujet : Fata Okoumi, une richissime femme d'affaires africaine de passage à Paris, est assommée d'un coup de matraque par un jeune policier auquel elle refusait de présenter ses papiers d'identité. Mathias, de la mairie de Paris, tente de réparer la bavure...

J'avais commencé à lire "une parfaite journée parfaite", mais je l'ai abandonné en cours de route. L'histoire me faisait penser à "L'écume des jours" avec ce type qui se retrouve avec un requin qui le dévore de l'intérieur (un requin de 5m, en plus). Ca aurait pu être drôle, décalé et loufoque à souhaits, mais je ne sais pas, il a manqué quelque chose pour que j'accroche. Dommage.

Je garde un souvenir agréable des deux livres que j'ai lus Comment je suis devenu stupide et La libellule de ses 8 ans...bon c'est léger il ne faut pas s'attendre à beaucoup de réflexion, mais c'est sympa à lire tout au moins pour ma part ces 2 titres. Je n'en achèterais pas par contre.

Nymphéa a écrit:

Peut-être une histoire d’amour.

Virgile, la trentaine, publiciste, célibataire, suivi en psy, est quitté par Clara qu’il ne se rappelle pas connaître. Il a trouvé le message de rupture sur son répondeur.
Suit une histoire où Virgile est confronté à des faits de plus en plus improbables, mais qui lui permettent d’accéder à sa propre réalité. C’est souvent plein d’humour, plutôt du côté de la tendresse. Cela parle de solitude et des relations amicales et amoureuses. Un brin léger, mais pas désagréable. Quoique plutôt superficiel. Pour se récréer.

Je viens de le terminer et j'ai bien aimé. Un peu déjanté, pas dans les normes cet homme! Il va même jusqu'à se déclarer mort et résilier tous ces contrats et bail d'appartement. ! Mais surtout sa recherche de Clara est un peu la recherche d'une histoire, enfin une histoire puisque sa vie, elle est sans histoire.
c'est ainsi que je l'ai compris, mais j'ai pu me tromper

rotko a écrit:

Succession de chroniques dévoilant le rôle de la pluie dans l'érotisme, la création musicale ou encore la sacralisation du monde, ce petit traité est tout sauf un manuel de météorologie, plutôt une apologie de la pluie. Martin Page fait œuvre de prosélyte : il désire convertir son lecteur à sa passion des précipitations. Lorsque vous saurez que la pluie est un 'monstre bienveillant', qu'elle 'porte en elle les gènes de l'enfance' et qu''elle permet de tomber amoureux sans objet', vous lèverez les yeux au ciel pour guetter les nuages.

On vient de me l'offrir. Pas besoin de conversion pour moi : j'aime la pluie !

De la pluie : une bonne surprise, balade poétique à la fois légère et grave (à l'image de la pluie, en quelque sorte).

« Sous la pluie, le jour n'appartient plus au travail, ni aux paroles banales échangées, ni aux repas ou aux trajets. Les feuilles tremblent, les parapluies s'ouvrent, les cafés, les cinémas et les librairies se remplissent. La mode ne nous dicte plus la manière de nous vêtir ; nous nous apprêtons maladroitement : une capuche, un journal, un manteau par-dessus la tête feront l'affaire. Nous nous posons de nouvelles questions sur notre destination. Le rythme de nos existences se brise ; ce sont à peine des craquelures, mais tout à coup nous partageons la joie de voir advenir une anarchie poétique. »

73 p. Editions du rouergue.

Les parents sont des gens bizarres.
Parfois ils ont de ces lubies !
De peur de ne pas être parfaits, ils font n'importe quoi.
Ceux de Séléna ont soudain décidé qu'elle deviendrait une artiste.
Pas avocate ou médecin ou pilote d'avion ! Non, artiste. Et ils sont prêts à tout pour ça. Même à lui rendre la vie impossible, sous prétexte que les artistes ont souvent eu une jeunesse difficile.

je rentrerai dans les détails plus tard, là c'est pour amorcer le sujet  

Par bien des aspects, plus tard je serai moi tiendrait de l' "anti-conte".

Point d'enfant révolté qui prenne le large en début de récit, point de parents négligents ou voulant se débarrasser de leur progéniture, Point de rencontres décisives qui infléchissent le destin etc...

Les parents de Séléna sont aisés, attentifs, instruits, leur fille est docile et compréhensive, bien raisonnable.
Ils ont décidé qu'elle deviendrait une artiste.

Martin Page joue avec les idées trop facilement admises sur la naissance d'une vocation d'artiste : la misère familiale, l'alcoolisme ambiant, les dons originels, etc.

Les parents ancrés dans leur désir comme des enfants têtus, veulent créer le milieu pour obtenir le produit : l'enfant artiste ! Séléna les observe, sans trop regimber, mais sans tomber dans l'esprit du cobaye.

L'histoire est amusante, la fantaisie constante, la folie cohérente, et le récit limpide.

En arrière-plan Sélena fait son initiation par un regard critique sur des adultes un peu fêlés, elle prend même des notes et son avenir en mains