En route pour la joie

voilà, c'est comme un mur pour y déposer nos tags, nos messages et nos poémes, si vous passez par là, écrivez donc quelques vers, seule condition, qu'ils soient de vous et ne me dites pas que vous en êtes incapables, brel et brassens le disaient aussi alors.....
ok, je devrais donner l'éxemple au lieu de...radoter

ce n'est pas parce qu'on dit des vers
qu'on est poète
ou qu'on choisit de se taire
qu'on accepte
regardez la terre
de quoi elle est faite
de déserts, de mers
de faibles et de fortes têtes

je m'arrête car je coince; essayez, vous avez aussi le droit de caler

fleur, tu me veux ton cueilleur
garde-toi de mes mains
tu reponds tes odeurs
mais je distingue bien
les gaz tueurs des parfums

belles tes couleurs
mais je suis veilleur
et je ne sors que la nuit
que me seront tes couleurs
tout m'est noir sinon gris

tu veux bien orner ma chambre
sur une table
dans une poterie
tu vois je jette tout ce qui m'encombre
nulle armoire, nulle argenterie

mais que t'importent mes peines
tu n'es que fleur jolie
car bien avant que tu me comprennes
tu sera déjà fanée.

ok c'étais nul

Ce n'est pas parce qu'on ne dit rien que "c'est nul", comme tu dis.

Il faut écrire beaucoup pour en retenir un peu, et quand j'ai vu récemment à la bibliothèque nationale Richelieu les manuscrits de Proust, Chateaubriand et Camus, - dont la langue semble si aisée à lire, je pense qu'eux aussi ont dû faire leurs gammes.

LA LIE

Il y ‘avait en un temps pas si lointain
Au fin fond d’un pays serein
Un viticulteur content
De vivre avec sa femme et ses enfants
D’un vignoble de quatre hectares
Hérité d’un pied noir
Qu’il cultivait avec dextérité
Dans la joie et la gaîté
Et en tirait un exquis breuvage
Qui plaisait tant
Au touristes de passage
Et aux ivrognes du canton

Mais voilà qu’éclatât l’orage
La brume envahit la vallée
Dans le paisible voisinage
On égorgeât un berger
Qu’on trouvât sans tête et sans sa langue pour parler
Gisant parmi ses bêtes qui restaient là à le pleurer


Les loups d’une seule voix
Impassibles déclarèrent
Heureux de surcroît
De tenir là leur guerre
Que les breuvages étaient contre la foi
Et rendaient l’esprit délétère
Et que quiconque violerait cette loi
Irait droit en enfer


Notre ami aurait bien aimé
Vivre en harmonie
Avec les loups et les barbus
Mais a bien dû se résigner
A bondonner son paradis et s’enfuir avec sa tribu


Et depuis ce temps
Au rouge du vin
Qui exaltait les passions
Et remplissait l’air
D’amour et d’espoir
Succéda le rouge du sang
Qui martyrisa la terre
Et jeta les gens au purgatoire

Aurélien Clause

Je rougis de mon ignorance
Et je rougis de cette rougeur
Le défaut de l’innocence
Est qu’elle a souvent peur

Il y’a des jours ou je ris
Et d’autres ou je pleure
Mais ma philosophie
Est que je ris de mes pleurs

La gloire, l’argent et l’opulence
N’empêcheront pas ta vieillesse
C’est dans l’âme, le cœur et la conscience
Que réside la vraie richesse

Cultive tes joies, tes peines et ton chagrin
Et tout ce qu’il y’a en toi de bon
Si tu veux semer tes grains
Laisse toi porter par les vents