Le club des incorrigibles optimistes, éditions Albin Michel
Je viens de le finir! Génial! Voilà un petit résumé.
Michel Marini, douze ans en 1959, évolue dans un Paris marqué par la guerre d'Algérie et la montée du communisme en Europe de l'Est.
Entre deux parties de baby-foot, cet adolescent insouciant fait la connaissance de Pavel, Igor, Vladimir, Imré, Leonid et les autres, expatriés Russes, Hongrois ou Polonais qui ont fait de l'arrière salle du "Balto", un café parisien, leur quartier général.
Lorsqu'il pousse la petite porte du "club des incorrigibles optimistes", Michel ne se doute pas que ces personnages atypiques, amateurs d'échecs et dont les opinions politiques divergentes sont à l'origine de nombreux éclats de voix, ne vont pas seulement lui enseigner l'art de s'en sortir sur un échiquier.
Rencontres interrompues, trahisons, idéologies qui séparent ou rassemblent les protagonistes, l'auteur nous montre dans ce premier roman comment l'amitié fraternelle et la solidarité peuvent subsister dans un monde où toutes les valeurs semblent s'écrouler.
Le style est entraînant, on s'attache vraiment aux personnages, on s'amuse de leurs caractères bien trempés et on s'interroge, jusqu'au bout, sur les rancoeurs passées qui les poussent parfois à se haïr, alors que tant les rapprochent...
Cette troupe d'apatrides, qui s'interdit, sitôt poussée la porte du Balto, de s'exprimer dans une autre langue que le français, nous emmène dans une parenthèse d'après-guerre que l'on quitte à regret lorsque l'on termine ce roman.
Le héros adolescent a des airs "d'attrape- coeur" et l'on grandit avec lui, découvrant au fur et à mesure de ses tergiversations les sentiments qui l'animent, qui le font passer peu à peu du statut de "spectateur" à celui d"acteur" au sein du club, de sa famille et de cette histoire "passée" qui a rejeté, comme des éclats d'obus, les quelques rescapés qu'il côtoie.
Ce livre a eu le prix goncourt des lycéens, et je crois que les critiques sont plutôt bonnes.
Bref, je vous le conseille vivement!