Sylvain Savoia, Marzi.

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La vie en Pologne au temps de la République populaire alimente les récits de la petite Marzena, une enfant rêveuse qui passe sa vie à essayer de comprendre le monde des adultes. Les traditions nationales sont regardées par le double miroir déformant des souvenirs et de l’inexpérience. Les files d’attente, les tickets de rationnement, les carpes farcies, la manie des tapis décoratifs sont autant de thèmes abordés en douceur...

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Il y a de l'humour, beaucoup de tendresse pour des parents engagés politiquement, des moments de poésie aussi et une description sans concession d'un régime à l'agonie grâce à un travail graphique sur les couleurs.

"Je ne voulais pas avoir un dessin réaliste qui fasse documentaire. Ça aurait alourdi le propos. Je voulais une ambiance plus communiste telle que l'on peut l'imaginer. Tradition des affichistes polonais qui utilisaient beaucoup de gris et de rouge. Essayer d'avoir ce côté un peu terne de la vie et de la ville où habitait Marzena. C'est la contrepartie du dessin un peu simpliste. J'avais envie que l'on se retrouve en Pologne en lisant le livre",

explique Sylvain Savoia.

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Marzi raconte sa vie quotidienne dans sa famille et son immeuble : comment son père met dans la baignoire la carpe qu’il vient d’acheter en prévision du repas de Noël,


comment d’étage en étage, elle appelle l’ascenseur, au grand dam de ceux qui voudraient y monter (on descendre avec lui).

Marzi est une chipie …

Bientôt elle fera la queue pour avoir des oranges,

- L'auteur a su respecter les soucis de l'enfant, son chagrin à la mort du cochon d'inde, son ennui pendant les cérémonies religieuses de la semaine sainte, ses pudeurs, à ne pas vouloir s'afficher avec des rouleaux de papier-toilettes...

la grande affaire, c'est la première communion (il faut d'abord se confesser et faire une liste de tous ses péchés), les invités viennent de partout, et dorment sur le balcon (avec une couette !)


- l'histoire au quotidien de la Pologne, les queues dans le froid
pour les arrivages de viande, pour avoir un téléviseur ( il faut s’inscrire), tout le monde râle et fait du marché noir...

Le graphisme un peu terne correspond au vécu.