Sergueï Rachmaninov

Je crée ce nouveau fil pour vous présenter un compositeur classique assez récent et que j'écoute souvent.

Citation :

Né le 20 mars du calendrier julien (1er avril sur le calendrier grégorien) 1873 à Semionovo, près de Novgorod, et mort le 28 mars 1943 à Beverly Hills, Sergueï Rachmaninov était un compositeur, pianiste et chef d'orchestre russe.

Citation :

Rachmaninov est une personnalité complexe angoissée par la perspective de la vieillesse et de la mort. Cette peur de la mort est à l'origine de deux chefs-d'œuvre : le poème symphonique L'île des morts (1907) et la symphonie Les Carillons (1913). Il doute souvent de son inspiration et est rarement satisfait de son travail. Il reprend souvent ses œuvres : son premier concerto pour piano de 1891 sera remanié vingt-six ans plus tard, en 1917 au point de pouvoir considérer ces deux versions comme deux œuvres distinctes. Le Trio élégiaque bien reçu à sa création sera révisé à deux reprises, en 1907 et puis à nouveau dix ans plus tard. Il écrit à son ami Nikolaï Medtner quand il compose son Quatrième concerto pour piano : « J'ai reçu la copie de la réduction pour piano… et j'ai été terrifié ! »

Sa personnalité austère en public cherche à préserver son intimité familiale. C'est un père généreux et aimant, un grand-père attentif et un ami fidèle (Vladimir Horowitz, son proche voisin de Los Angeles, Nikolaï Medtner, dédicataire de son Quatrième concerto, Fédor Chaliapine, rencontré pendant sa dépression et exilé russe comme lui, etc.). Devenu citoyen américain au moment de sa mort, son pays natal ne cessera de lui manquer et il connaîtra toujours un sentiment de déracinement.

Sa renommée est immense. Les anglo-saxons appellent son Troisième concerto pour piano le « Rach 3 » ; aucune œuvre d'un autre compositeur n'a jamais été désignée d'une semblable abréviation. Vladimir Horowitz a beaucoup contribué à la célébrité de ce concerto d'une difficulté technique proverbiale, un des concertos romantiques les plus difficiles. Rachmaninov disait qu'il lui était impossible d'exécuter un bis après l'avoir joué. Il avouait modestement qu'Horowitz lui avait fait découvrir ce concerto par son interprétation. Il aurait alors déclaré : « le concerto n°3 appartient à Horowitz. »

En exemple, une oeuvre intense, mais très noire : L'île des morts !
Pour de la musique plus légère, voir ces 2e et 3e concertos pour piano.

après les excellentes références de Harelde ne n'ai plus rien à dire, sauf qu'on a dit qu'il a étéle dernier des musiciens inspirés, caren ce temps lá le mot inspiration avait son sens

à la suite une vidéo
piano concert No 2 : pianiste Alexis Weinserberg, chef d'orchestre Herbert Von Karajan

Les 2e et 3e concertos pour piano sont vraiment extraordinaires.
Ce sont deux CD qui passent souvent chez moi !

J'ecoute pour l'instant le premier concerto par Mikhail Rudy et l'orchestre philarmonique de Saint petersbourg par Mariss Jansons.

le coffret comporte les 4 concertos. Il me semble me rappeler que mon préféré est le N°2, je l'ecouterai plus tard, par les mêmes interprètes.

Harelde78 a écrit:

Pour de la musique plus légère, voir ces 2e et 3e concertos pour piano.

Alors, il va falloir que vous m'expliquiez ce que vous entendez par "légère" parce que là.....
Si Rachmaninov a bien quelque chose, c'est certainement pas d'être léger.
Je suis avide d'apprendre.

Harelde78 a écrit:

Je crée ce nouveau fil pour vous présenter un compositeur classique assez récent et que j'écoute souvent.

Né le 20 mars du calendrier julien (1er avril sur le calendrier grégorien) 1873 à Semionovo, près de Novgorod, et mort le 28 mars 1943 à Beverly Hills, Sergueï Rachmaninov était un compositeur, pianiste et chef d'orchestre russe.

Spoiler:

Enfin... j'efface est un grand mot (je ne peux plus)... Nestor, peux tu régler cela... Bedankt

Genji a écrit:

Harelde78 a écrit:

Pour de la musique plus légère, voir ces 2e et 3e concertos pour piano.

Alors, il va falloir que vous m'expliquiez ce que vous entendez par "légère" parce que là.....
Si Rachmaninov a bien quelque chose, c'est certainement pas d'être léger.
Je suis avide d'apprendre.

Tout est relatif.
Les 2e et 3e sont plus légers que L'île des morts qui est une oeuvre sombre. Très sombre. Ces deux concertos ont des rythmes plus vifs dans les mouvements rapides, ont des airs de romances dans leur adagio. Ce n'est évidement pas de la musique de chambre, mais les compositeurs russes nous ont habitué à des musiques plus difficiles et moins harmonieuses.

Pour le 2e concerto pour piano, j'emploierais le mot dramatique tel que je ressens la musique dans le 1er mouvement (moderato) et l'allegro (3e) qui, sur la fin, devient chantante et comme reconciliée.

J'ai aussi l'Ile des morts en russe avec alexei Masleennikov tenor etc et evgueni Svetlanov en chef d'orchestre. je ne l'ai pas encore ecouté ?
je decouvre seulement qu'il s'agit d'un poème d'Edgar Poe ?

ce sont les cloches Bells, sur lemême CD, qui proviennent d'Edgar Poe

Citation :

Les Cloches sont d’abord une rencontre, celle avec le poème d’Edgar Allan Poe, anonymement conseillé dans une lettre, traduit assez librement par le poète symboliste russe Constantin Balmont. Rencontre opportune puisque le poème évoque de manière saisissante le problème de l’existence [..] C’est à Rome que Rachmaninov s’attelle à composer une nouvelle fois sur le problème humain :

Dans le calme lourd d’une après-midi romaine, avec sous mes yeux les vers de Poe, je me mis à entendre des voix de cloches, puis à coucher sur le papier leurs notes charmantes qui semblaient exprimer les diverses nuances de l’expérience humaine.

sur les cloches

rotko a écrit:

Pour le 2e concerto pour piano, j'emploierais le mot dramatique tel que je ressens la musique dans le 1er mouvement (moderato) et l'allegro (3e) qui, sur la fin, devient chantante et comme reconciliée.

La première minute du moderato peut-être jugée oppressante. Mais rapidement, le piano devient plus aigu, les cordes plus romantiques. Je n'y vois rien de dramatique. De la mélancolie, peut-être. Allez savoir pourquoi, ce premier morceau m'évoque la soirée d'une journée bien remplie : on est à la fois heureux qu'elle s'achève enfin et triste de voir la nuit arriver. De la nostalgie !

Pour ceux qui ne maitrisent pas ce moderato :

j'ecoute le concerto n°4 pour piano avec michael Rudy et le chef Mariss Mansons cd EMI (E.M Aie comme ils disent à la radio !)

une autre version du 1er mouvement.



a remarquer pour le mouvement III allegro vivace 2 versions : l'une originale, l'autre revisée

Mm. Rachmaninov...



D'ailleurs, une bonne âme peut-elle me proposer une autre interprétation que celle de Prokofiev ou de Vladimir Horowitz concernant ce prélude ?

je préfère Emil Gilels!

La folle journée a commencé par le concerto pour piano n°2 (le 3 était annoncé mais, coquille ou méprise, ce fut le 2 si célèbre qu'il éclipse les autres). L'orchestre philharmonique de l'oural (66 instrumentistes), dirigé par Dmitri Liss donnait la réplique à Boris Berezovsky.

Beaucoup de vigueur dans le premier mouvement (maestoso) si bien que par moments (seulement) le piano a pu sembler écrasé par la masse de l'orchestre. Tous deux ont su jouer en finesse, puis selivrer à des crescendos très rapides.

L'adagio et l'allegro ont été joués à la suite, très nettement, et le public était si content que le pianiste a répondu à l'enthusiasme avec trois bis variés : une campanella violente et ultra rapide d'un compositeur russe, ami de Rachamaninov, une sarabande de Lulli, primesautière et distinguée, et un tango dont les dernières notes s'achevaient sur une pointe d'humour.

J'ai pour ce mois-ci la symphonie n°3, ( bohuslav Martinu philarmonie Zlin avec peter Lücker) faute d'avoir jusqu'à present, trouvé la 2 que je voulais.


les concertos 3&4 (london symphony orchestra, Antonio Pappano), trois mouvements chacun.

Rachmaninov, trouvant exceptionnelle l'interprétation qu′Horowitz avait donnée plus tard de son Troisième concerto pour piano, aurait dit à Greiner : « Mr. Horowitz plays my Concerto very well. I would like to accompany him. » (« Monsieur Horowitz joue très bien mon concerto ; j'aimerais l'accompagner5. »)

Pour Horowitz, son rêve de rencontrer Rachmaninov devient réalité. Il le décrit comme le dieu musical de son enfance. Penser que cet homme pouvait l'accompagner dans son propre troisième concerto est l'événement le plus important de sa vie. Pour Rachmaninov, cette rencontre est tout aussi marquante : il considère Horowitz comme le pianiste qui a le mieux saisi ses œuvres (même si certains musicologues pencheraient plutôt pour Sviatoslav Richter - mais ce dernier n'a encore que 13 ans en 1928).



Ecouter le concerto n°3 en entier avec Martha Argerich.

J'aime beaucoup ce concerto mais je préfère de loin son 2ème concerto!


C'est une étude romantique et pleine d'émotions; peut-être l'oeuvre la plus connue du compositeur, mais quelle clameur!

moi j'ai un faible pour le 3e
 

 
Horowitz plays the Rachmaninov 3rd Piano Concerto in Avery Fisher Hall, New York, 1978 with Zubin Mehta.

LE VIOLON FREMIT COMME UN COEUR QU'ON AFFLIGE,

VALSE MELANCOLIQUE ET LANGOUREUX VERTIGE.......

BAUDELAIRE

Le 12 octobre 1931, à Montréal, Serge Rachmaninov interprète pour la première fois au piano les Variations sur un thème de Corelli, qu'il a achevé de composer le 19 juin 1931 dans sa propriété de Clairefontaine (près de Paris). Ces variations reprennent le thème de la Follia de Corelli.
 
 
 
Que soit prononcé le mot Folia et surgissent dans l’imaginaire collectif des réjouissances villageoises débridées. Par son étymologie et ses manifestations, la Folia s’apparente en effet à la folie. Originaire du Portugal, la Folia et ses différents dérivés foliada, folijones, foliόn désignent une danse animée et bruyante très répandue à partir du XVe siècle. Sur un schéma de basse obstinée à 3/4, proche de la chaconne ou de la passacaille. Peut-être liée à de lointaines cérémonies rituelles de fécondation, la Folia était sans doute un moyen d’exorciser les peurs qu’inspiraient les manifestations dérangeantes des fous.
 
   La Folia médiévale, aux martèlements saccadés, fait intervenir de nombreux danseurs. Certains, bizarrement travestis, sont hissés sur les épaules de leurs compères. Transformant en géants les corps grotesquement agencés. Nombreux sont les textes, traités de musique et de chorégraphie, qui attestent l’existence de ces danses théâtralisées. Nombreux aussi et fort savants, les écrivains et dramaturges qui s’en inspirent : Gil Vincente, Lope de Vega, Tirso de Molina…
 
   Au XVIIe siècle, Corelli s’empare du thème de la Folia pour la Douzième Sonate de son opus 5. Sous l’impulsion du compositeur italien, cette Folia devient Follia. Folies d’Espagne pour les compositeurs français. Même si ces Folies ont quitté la terre ibérique. Dans l’Europe musicale baroque, elles font fureur. Du compositeur vénitien Antonio Vivaldi (Sonate en trio en ré mineur, opus 1 n° 12, RV 63) à Girolamo Frescobaldi, Francesco Geminiani, Marin Marais, Alessandro Scarlatti ou Carl Philippe Emmanuel Bach. Pourtant elles ont perdu en chemin un peu de leur folie originelle et se sont assagies. Objets de variations instrumentales, elles continueront d’inspirer de nombreux compositeurs au cours des siècles suivants : Cherubini, Franz Liszt, puis, au XXe siècle, le compositeur russe Serge Rachmaninov.