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 LA POULE ET L'ALBATROS

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Gorky
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Gorky


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MessageSujet: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 07:27

LA POULE ET L’ALBATROS

1 - Le combat fait rage. Les guerriers embusqués derrière un gros pavé moussu sont prêts à assaillir par surprise l'armée ennemie. A l'attaque ! Murmure l'enfant, en jetant un fantassin contre un cavalier. Allongé à l'écart, un bidasse estropié est figé dans une éternelle agonie et observe de loin la scène. Eric construit une montagne en amassant le gravier chaud de la cour et y place l'éclopé, à l'abri du carnage.
Le vent frais, dont l’haleine dirige vers lui des senteurs de lavande provençale et le caquetage amical des poules, renverse soudain d'une bourrasque sans pitié les fragiles petits personnages. Ce soir, le temps est à l’orage. Eric remet patiemment debout ses soldats en plastique.
A l'intérieur, Maman allume la radio.
“ Don't be cruel
My heart is true”

Un faible bruit de moteur peinant à gravir la côte émerge peu à peu en fond sonore, puis recouvre les paroles de la chanson. Les hauteurs où ils habitent, lui et maman, sont hostiles aux visiteurs. Eric disperse le champ de bataille de coups de poing rageurs et écrase sa colline éphémère d'un coup de talon. Le soldat blessé est enterré et disparaît. Le gamin dresse l’oreille. Les voitures se rapprochent. Ils viennent chez eux, maintenant c’est sûr.

Maman a entendu, elle aussi et crie quelque chose qui s'envole au vent. L’injonction de rentrer, sûrement. Une idée, vite ! Le poulailler. Eric se replie vers une position sûre : l’espace étroit entre la cloison en planche de l’abri des poules et le mur en parpaing du mas. Un peu froid et peu de possibilité de mouvement, mais plus sûr que le trou derrière les anciennes toilettes, ou le dessus du toit invisible de la lucarne du grenier.
Le poulailler abritera Eric de la pluie qui pourrait survenir d’un moment à l’autre. Le ciel est menaçant.
Pour aller vers le premier étage et se dissimuler sous le grand lit, il faudrait traverser l’entrée, au risque de tomber nez à nez avec maman. Et il soupçonne la fosse tapissée d'herbes hautes, qui présente l’avantage d’être confortable, à défaut d’être abritée, d’avoir été découverte par maman.
Le poulailler a plusieurs autres avantages : le caquètement incessant des volatiles couvre les bruits qu’il pourrait produire à la longue – Maman a l’oreille fine - le grouillement des oiseaux écervelés, l’odeur de leur fiente, qui lui sont si agréables, indisposent maman. Elle a horreur des bêtes et des raisons purement économiques seulement l’ont amené à monter un semblant de basse-cour.
Maman croit qu’Eric partage ses goûts et ses dégoûts en toutes choses. Il ne l'en a pas dissuadé, mais a encouragé chez elle cette tendance. Il sera à-peu-près en sureté, là, protégé par ses bruyantes complices.
Plaqué contre le mur froid, Eric entend deux voitures se garer juste devant la maison. Il perçoit le bourdonnement des voix dans la salle à manger. Les policiers sont trois : deux hommes et une femme. La voix de sa mère est calme, puis irrité et monte ensuite vers les aigus. On l’appelle. Il ne bouge pas, bien entendu. Il respire à peine. Il sourit : des étrangers ! Ils n’ont aucune chance de découvrir sa cachette !
Aplati contre le mur il les écoute repartir. Il sortira, dans une heure ou deux, cela devrait suffire pour être seul et donc, en sécurité.


Dernière édition par Gorky le Mar 01 Sep 2009, 22:14, édité 3 fois
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rotko
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MessageSujet: Re: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 08:04

j'avoue bien simplement mon plaisir à lire ce début qui introduit dans la cervelle de l'enfant, dans le silence de ses calculs. La langue est bien maniée avec un judicieux emploi des temps, du monologue interieur, et des attentes. Le silence fait partie du récit.

Oui, Jules Renard, avec son poil de carotte qui observe de l'exterieur le monde des adultes, sans grande envie de s'y integrer.

Rester à distance est plus sûr. On capte les bruits familiers ou inhabituels, et on les dechiffre en fonction de ses preoccupations.

j'aimerais que les grains disent leur avis, après tout je ne suis pas le seul lecteur sur GDS*, et les avis des lecteurs sont indispensables pour l'auteur.
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rotko
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MessageSujet: Re: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 12:30

la nouvelle page de pub sur GDS*

Citation :
Poulaillers 5 à 10 Poules
Avec ou sans grillage & innovants Achetez ici: petits plus gratuits!

rire

je pense qu'on devrait après chaque texte demander à l'auteur ses intentions et par quels moyens il a voulu atteindre ses objectifs...
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Harelde
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MessageSujet: Re: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 13:35

Attention, ou je vais être obligé de modérer !
Je sens que ce fil va partir en vrille...
siffle
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Gorky
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MessageSujet: D'accord Rotko   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 13:52

D'accord Rotko,

Puisque tu n'aimes pas ça, je ne te dirais plus que tu es sympa. Tu es un horrible garçon. lol


Dernière édition par Gorky le Jeu 27 Aoû 2009, 22:22, édité 3 fois
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Harelde
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MessageSujet: Re: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 14:25

Gorky a écrit:
D'accord Rotko,

Puique tu n'aime pas ça, je ne te dirais plus que tu es sympa. Tu es un horrible garçon.
Oui, oui !
Rotko est un vilain garnement !
rire

Gorky : vu que tu n'as pas utilisé de smiley et que nous ne nous connaissons pas suffisamment, je ne peux pas savoir sur quel ton lire ton dernier message. Question
Au cas où tu serais réellement amer, sache que sur GDS*, il ne faut rien prendre au pied de la lettre. La plupart des grains manient l'ironie à tour de bras.
Pas d'inquiétude au sujet de Rotko, donc. Il a apprécié ta nouvelle comme il te l'a dit !
Wink
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Gorky
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MessageSujet: Tout baigne !   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyJeu 27 Aoû 2009, 22:09

Oui Harelde, ne t'inquiète pas : Rotko et moi, on est presque de vieux copains. top
Et il m'a prouvé qu'il était animé de très mauvaises intentions. C'est un type très, très horrible ! lol
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Harelde
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MessageSujet: Re: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyVen 28 Aoû 2009, 07:32

Ah, la vertu des smiley... hesit
Ok, Gorky !
Cool
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Lîlâ
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MessageSujet: Re: LA POULE ET L'ALBATROS   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyDim 30 Aoû 2009, 16:46

C'est mignon cette façon de prendre ton rôle de modérateur animateur très au sérieux, Harelde. siffle

Quand pourrons-nous lire la suite de ton texte, Gorki ? Comme Rotko, j'apprécie cette sorte de monologue intérieur qui permet, en plus, de distiller les informations petit à petit.
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Gorky
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MessageSujet: LA POULE ET L'ALBATROS - Suite 1 -   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyLun 31 Aoû 2009, 09:14

2 - Lorsque j’ai découvert que j’étais enceinte, je ne vous cache pas que ça m’a un peu contrariée…Je ne me suis jamais conçue comme une mère. Jeune femme, mon ambition n’a jamais été de fonder une famille. Je n’ai jamais pu comprendre les filles qui cherchaient à tout prix à séduire les hommes et pour cela, dénudaient leurs jambes, leurs cuisses, leurs seins, tout ce qu’elles pouvaient exhiber.

Apparemment, ça leur était agréable d'être regardées, dévorées des yeux par les hommes. Plus les hommes ne voyaient en elles que leur physique et uniquement leur physique et plus elles se sentaient bien et mise en valeur et admirées. Moi, le regard concupiscent des hommes me gêne. Plus vous vous « mettez en valeur » comme elles disent, plus leurs regards se font brillants et stupides et plus moi, je me sens reluqué comme un morceau de viande à consommer, comme un morceau de bidoche et rien d'autre. Quand un homme vous désire, vous n'êtes pas un être humain pour lui, mais de la chair à consommer.
Dans la fleur de l’âge, je fuyais les hommes, les considérant avec crainte et même du dégoût… Les hommes sont poilus, ils ont des grosses mains, de grands pieds, ils suent, ils ont une propension à la violence et à l’égoïsme.
Cette poussière, cet animalcule, ce minuscule embryon caché en moi et malgré moi, me paraissait relever davantage d’une maladie, d’un virus hostile, que d’un futur être humain. Ce gamin ne fut pas désiré. Puis, peu à peu, je me suis faite à cette idée. Le destin m'envoyait un enfant. Je voulais une fille, j'eus un garçon et je m'y résignais. Le sort m'a envoyé bien des épreuves depuis ma naissance et ce petit allait prouver que je savais relever les défis du destin...
LE PERE ? Le père n'existe pas, ou si peu. C'était un idiot avec qui j'ai couché presque sans m'en apercevoir. Par mégarde. Je lui ai plutôt cédé par pitié, d'après le souvenir qu'il me reste de cet épisode. Un crétin, un ouvrier agricole sans aucune sorte d'éducation, qui était tombé amoureux de moi, dieu sait pourquoi. Il leur suffit de voir de belles cuisses, de beaux seins, une belle chute de reins et ces créatures perdent leurs moyens, le peu qu'elles ont d'esprit et deviennent des obsédés lamentables.
Le bébé est enfin arrivé. Un beau garçon de 2, 3 kg. Jusqu’à trois ans, je m’occupais exclusivement de satisfaire ses besoins physiques : je le lavais, le nourrissais, l’habillais, le soignais quand il était malade. Vint enfin venu le temps de commencer son éducation.
Je débutais ma leçon inaugurale par un sujet qui me sembla à son niveau. Je lui montrais un œuf tout frais sorti du poulailler et lui demandait :
-Comment s’appelle cet objet ?
-A quoi sert-il ?
-De quoi est-il constitué ?
Sa tête arrivait tout juste à la hauteur du niveau de la table de la cuisine au milieu de laquelle j’avais posé l’objet d’étude. Il se haussa sur la pointe des pieds pour voir ce dont il s’agissait et resta stupide, les yeux fixés sur l’œuf, comme s’il n’en avait jamais vu de sa vie. Je répétai plus doucement :
Je te demande :
1 –Comment s’appelle cet objet ?
2 –A quoi sert-il ?
3 –De quoi est-il constitué ?
J’eus beau le menacer, le cajoler, l’implorer, le sommer de répondre, de parler, de dire n’importe quoi, ce qui lui passait par la tête, rien n’y fit : il resta muet, non seulement le jour suivant, mais les sept autres jours qui suivirent. J’ai souvent lu que l’éducation est avant tout affaire de patience et de répétition. Je continuai donc, sans me laisser décourager ni par son mutisme, ni par son air stupide, ni par ses larmes, ni par ses cris. Malgré tout, l’esprit traçait son chemin, lentement, souterrainement et au matin du huitième jour il prononça doucement, mais distinctement :
-in : eu ?
-de : mangé ?
-toi : pirre bébé poule ?

J’acquiesçais enfin de manière solennelle et lui donnait l’œuf du jour à manger, cuit à la coque. Il le dévora. La première leçon venait de commencer à porter ses fruits. Pour fêter ça, je descendis au village boire quelques piquons bière. Je m’accorde de temps en temps quelques moments de détente pure. Cela me détend et me permet de laisser reposer l’enfant.
J’ai aménagé depuis, en vue de ces moments de répit nécessaires, une pièce spéciale, sans fenêtre, où il peut méditer à son aise. Je veux que son esprit soit pur. Je veux le protéger de la corruption du monde. L’obscurité est propice à la méditation. Mais, à l’époque, je n’avais pas encore pris cette mesure. En revenant, je le trouvais installé en plein milieu du poulailler, assis parmi la fiente et les poules. Il avait fait une razzia sur les œufs et le lendemain, il fut malade. Je le punis en le privant de leçon, ce qui n’eut pas l’air de l’affecter outre mesure.
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MessageSujet: LA POULE ET L'ALBATROS - Suite 2 -   LA POULE ET L'ALBATROS EmptyLun 14 Sep 2009, 11:44

3 - Eric court dans la garrigue. Son anorak s’accroche aux branches, ses bottes fourrées trop grandes pour lui le font trébucher sur les pierres. Plusieurs fois, il perd son bonnet, le ramasse hâtivement et repart. Il arrive enfin en vue du cabanon et appelle :
-Monsieur Pierre ! Monsieur Pierre !
Un homme vigoureux, le torse nu couvert de tatouages, en short et sandalettes, apparaît brusquement, venu de derrière le réduit en bois.
-Tiens ! Mais c’est mon copain ! Qu’est-ce que tu fais par ici mon couillon ?
-Ils ont emmené Maman ! Ils ont emmené Maman !
-Qui a emmené ta Maman, mon bonhomme ?
-Les méchants ! Je les ai entendus ! Mais j’étais caché ! Ils m’ont cherché ! Ils m’ont appelé, mais ils m’ont pas trouvé ! »
-Tu es comme pierrot, toi, hein, mon bonhomme ? On te trouve pas quand on te cherche, hein ?
-Ben, oui, vaut mieux pas !
Eric s’approche de Pierre. Silence. L’homme l’examine pensivement et fait la moue.
-Alors, vieux, comme ça, t’as toujours froid ?
Le gamin hausse les épaules
-Ben oui, j’suis pas réchauffé comme toi, j’ai froid moi !
-Et les gens, c’était qui ? Tu sais ?
-Ben non
-Comment ils étaient ?
-Méchants. Maman était pas contente. Elle criait et elle disait : Mais puisque je vous dis qu’il y a une erreur !
-Bon. Les méchants, c’était pas des méchants. Ils ont emmené ta maman en prison et il faut que je t’emmène en bas, à la ville.
-Mais j’y suis jamais allé, moi, à la ville ! Je veux pas y aller, c’est dangereux !
- Je t’ai déjà dit que non, c’était pas dangereux. C’est maman qui t’a dit ça. Mais c’est pas vrai. Tu te rappelles ce que je t’avais dis ? Hé bien, c’est ce soir. C’est arrivé.
-Ha bon ! On part ce soir, alors ?
-Oui. Tu te rappelle, je t’ai parlé des policiers ?
-Oui. Is ne font pas de mal aux petits garçons.
-Oui. Ils ne font du mal qu’aux grandes canailles comme moi. Tu sais ça, hein ?
-Oui. Tu m’as dit : « Je suis une canaille ».
-Oui. Exactement. Je suis une canaille.
-La première fois que je suis venu, tu m’as appris l’alphabet
-Et toi, tu m’as parlé de maman.
Ils s’assoient dans l’herbe. Eric ajoute :
-Je suis venu le troisième jour. Je t’ai parlé de l’œuf. J’étais heureux de parler à quelqu’un qui pose pas des questions.
-Moi aussi, j’étais heureux de te parler, bonhomme. Mais les meilleures choses ont une fin. J’étais heureux de voir ta petite binette. Je t’en ai appris des trucs, hein, crevette ? Allez, en route, bonhomme ! On va au commissariat ! Tu verras, ils sont pas méchants avec les minots, là-bas !
-Le quatrième jour, tu m’as dit que maman était pas gentille et j’étais furieux.
-« Il faut partir, bonhomme. » Eric garde les yeux au sol. L’orage est venu. Quelques gouttes commencent à tomber.
-Le cinquième jour, tu m’as expliqué les poules.
-« Il faut partir, viens bonhomme. »
-Le sixième jour…
-« Je suis désolé, bonhomme. Il faut partir. »
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