Ma véridique histoire
Par Olaudah Equiano
Africain, esclave en Amérique, homme libre.
Tel est le titre complet de l’ouvrage rédigé en anglais par Olaudah Equiano et publié à Londres en 1789.
Olauda Equiano est le nom original africain de l’auteur. Mais il a été renommé Gustavus Vassa par ses propriétaires blancs, baptisé sous ce nom et connu sous cette appellation administrativement.
Le livre fut réédité de nombreuses fois par la suite, Equiano y apportant quelques légères modifications. Ce fut le premier récit véritable d’un esclave et il a servi de fondements à des récits ultérieurs d’autres esclaves. Mais surtout il fut le témoignage de référence des abolitionnistes.
Equiano raconte ce que fut sa vie d’une façon simple et prude. Il relate et dénonce les préjudices subis par les esclaves de façon abrupte mais empreinte de compassion. Il nous livre ses réflexions sur le système esclavagiste et veut convaincre de son inhumanité et surtout de son inutilité. Même si ses remarques peuvent paraître parfois un peu naïves, elles sont fondées et sensées, novatrices pour l’époque.
Equiano a vécu en Afrique jusque l’âge de 11 ans ; il décrira son enfance heureuse et les aspects positifs de son éducation et des mœurs de son pays. Enlevé il est emmené jusqu’à la côte, un périple assez long sous plusieurs maîtres plutôt humains. Là ce sera la première fois qu’il verra des blancs dont il ne comprend pas la langue et qu’il trouve très barbares et effrayants. Embarqué sur un bateau négrier sans comprendre ce qui lui arrive, il est paniqué et pense à mourir. Arrivé dans les Indes Occidentales, il travaillera peu de temps chez un planteur avant d’être racheté par un lieutenant de vaisseau et embarqué comme marin. Commencent ses innombrables périples en mer. Il découvre l’Angleterre avec son nouveau maître et adoptera ce pays plus civilisé que les Indes. Il apprendra l’anglais, à lire et écrire. Il pourra racheter sa liberté. Comme homme libre, il continuera sa vie de marin la plupart du temps, mais il sera aussi domestique et coiffeur. Il visite de nombreux pays jusque la Turquie, Philadelphie et New-York, aussi Cadix, etc…, et nous livre ses impressions. Mais il narre aussi les diverses exactions dont même les hommes libres sont victimes de la part des blancs et encore le fait que souvent on cherche à les remettre en esclavage. Il relatera sa conversation et sa foi est si grande qu’il a un zèle de missionnaire ; sa candidature pour l’Afrique sera proposée sans être acceptée par le clergé. Et selon les mentalités de l’époque, c’est avec un regard teinté de religiosité et soutenu par la lecture de la Bible qu’il juge ses contemporains, blancs et noirs. Voici un bref résumé de la vie bien remplie de cet homme courageux, droit et attachant.
