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| | Steve Toltz (Australie) | |
| | Auteur | Message |
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Bennett pilier
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/03/2009
| Sujet: Steve Toltz (Australie) Ven 17 Juil 2009, 11:56 | |
| Australien né en 1972, Steve Toltz, tour à tour professeur d'anglais, responsable de télémarketing, agent de sécurité, détective privé, réalisateur ce courts métrages et scénariste fait son entrée en littérature avec un énorme roman: Une partie du tout. Dans la lignée d'un John Kennedy Toole, Toltz met en scène des personnages hors du commun, à la fois sublimes et minables. Son livre est une sorte de saga familiale truculente et décalée. Un livre qui raconte la vie comme une machine à broyer les individus. Un livre qui me laissera un souvenir fort et que je vais recommander autour de moi. A lire ci-dessous un critique qui saura en parler mieux que moi: - Spoiler:
UNE PARTIE DU TOUT de Steve Toltz Le monde selon Toltz
[ 06/01/09 ] Un roman « énorme » sur l'absence de Dieu et la folie des hommes.
Traduction de Jean Léger, éditions
Belfond, 497 pages, 23 euros.
En librairie le 8 janvier.
« Une partie du tout » est un titre sacrément ironique. Le premier roman de Steve Toltz est un livre « total », qui dit tout ou presque sur le monde où nous vivons et les hommes qui l'habitent. Un pavé de 500 pages, écrit serré, qui donne l'impression d'en avoir lu 2.000... Il s'y passe, s'y fait et s'y défait tellement de choses, qu'on le termine en ayant l'impression d'avoir couru un marathon. On pourrait évoquer Dickens pour son côté sombre, Irving pour ses bombes à retardement. Au final, l'écrivain australien s'inscrit à des années-lumière de ses aînés. Toltz n'a aucune illusion sur l'humanité. Son roman n'a rien d'aimable. Il est sans Dieu, sans bonheur et sans amour. Ses héros n'ont rien de magnifique et sont plus agaçants qu'attachants.
Le narrateur est Jasper, un jeune homme dans de sales draps qui, dès les premières pages, nous dit tout le mal qu'il pense de son père, « Marty ». Martin Dean est un pseudo-philosophe autodidacte, manipulateur génial et dépressif, qui ne s'est jamais remis des succès de son frère Terry. Terry, jeune, était beau, sportif, alors que Martin était laid et comme prostré (après avoir vécu sa petite enfance dans le coma). Mais c'est à cause de ses exactions que Terry devient un héros en Australie. Détestant les tricheurs, il se met à assassiner des sportifs mêlés à des histoires de corruption. Le peuple applaudit. Et quand il disparaît dans l'incendie de sa prison, il devient une légende. Entre le marteau et l'enclume
Misant sur son intellect, Martin se lance dans des grands projets pour tenter d'égaler la notoriété de son frère psychopathe. Cela commence par une boîte à idées installée anonymement dans sa commune et se termine par un système pour rendre chaque Australien millionnaire. A chaque fois, cela tourne à la catastrophe. Même sa mort est un naufrage. Jasper n'a pas connu sa mère, une certaine Astrid avec qui son père a brièvement convolé, lors d'un séjour à Paris. Le jeune homme est pris entre le marteau et l'enclume d'un père fantasque et d'un oncle criminel. L'histoire avance au rythme des crises paternelles, des rencontres (Eddie, le drôle d'ami thaïlandais, Anouk, la gauchiste psychorigide), dévoile ses mystères au gré des petits carnets griffonnés année après année par Martin.
L'imagination de Toltz impressionne autant que sa capacité à tenir le cap de l'absurde. « Une partie du tout » flirte avec le nihilisme. Les maximes de Martin sont délicieusement incorrectes. On sourit souvent à ses saillies joyeusement désespérantes. L'écrivain adopte un ton grave, lorsqu'il dénonce le lynchage : des cours de recréation au grand cirque politico-médiatique, la mesquinerie, le racisme, la haine du fort pour le faible sont les lois de la planète et la démocratie n'est qu'un leurre.
Même à la fin du livre, l'amour que ressent Jasper pour son père semble plus animal qu'humain. Dans ce monde sans Dieu, qui va à hue et à dia, l'homme est capable de tout. Et surtout du pire. PHILIPPE CHEVILLEY
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| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: Steve Toltz (Australie) Ven 17 Juil 2009, 12:39 | |
| le coup de coeur de Bennett (496 pages chez Belfond) clic ! devient cri du choeur - Spoiler:
« Un premier livre fantasque, labyrinthique, énorme, épuisant, plein de sève. Les chapitres de ce puissant pavé s'avalent un par un, cassent quelques dents au passage, et laissent le quidam pantelant. [...] Un vrai chef-d'oeuvre, curieuse farce néo-rabelaisienne à la narration truculente et à la construction inespérée. » Nicolas Ungemuth - Le Figaro Magazine
« Rocambolesque, garni de bandits, diaboliquement construit, le premier roman de Steve Toltz se donne des allures de farce et d'orgie imaginative. Ce ne sont que brindilles attrayantes, guérisons magiques, astuces pour masquer le gouffre, le vrai sujet : la mort. » Claire Devarrieux - Libération
« Un premier roman ambitieux et jubilatoire. » Astrid Eliard - Le Figaro
« Entrée en littérature fracassante pour l'Australien Steve Toltz, avec un premier roman labyrinthique et nihiliste, histoire des relations compliquées entre un père et son fils. La découverte de la rentrée. » Raphaëlle Leyris - Les Inrockuptibles
« Tragi-comique, ce roman époustouflant d'imagination est un savant mélange d'interrogations métaphysiques et politiques qui revendique le droit à l'originalité, voire à la folie. Diaboliquement construit, jamais ennuyeux malgré son épaisseur, ce livre total [...] est une expérience plus que salutaire en ces temps de crise. » Emilie Grangeray - Le Monde
« [...] Une partie du tout s'inscrit dans la liste restreinte des premiers romans hors du commun, ceux dont les auteurs témoignent d'emblée d'une maîtrise qu'on ne trouve d'ordinaire que chez les écrivains confirmés. » Bernard Quiriny - Le Magazine littéraire
« Ce jeune romancier éblouit par son inventivité avec cette histoire aux allures de farce philosophique. [...] déjà culte, son roman est d'une inventivité jubilatoire, à la fantaisie communicative. » Tristan Savin - Lire
« Un livre "total", qui dit tout ou presque sur le monde où nous vivons et les hommes qui l'habitent. [...] Il s'y passe, s'y fait et s'y défait tellement de choses, qu'on le termine en ayant l'impression d'avoir couru un marathon. » Philippe Chevilley - Les Echos
« Entre l'épopée russe, le conte à la Dickens et le polar chandlérien, l'humour à la Woody Allen, en plus, Une partie du tout est un livre chaotique comme ses personnages, un récit d'expériences en cascade, décapantes, explosives ou carrément rigolotes. » ChristineFerniot - Télérama
« Un souffle dévastateur. [...] La force de Steve Toltz c'est qu'il est toujours proche du délire et chaque histoire racontée devient une prodigieuse roue aux merveilles. Ça éclate de tous les côtés, ça illumine des domaines insoupçonnés où l'on peut rire un peu, afin de se reposer de certaines catastrophes. » André Rollin - Le Canard enchaîné
« Un morceau de bravoure littéraire, une plongée drolatique dans un univers original qui remonte le temps et suit ses propres règles de narration. [...] Derrière la légèreté, il y a la gravité ; derrière l'absurde, la profondeur. Mais s'il est truffé de réflexions sur le sens de l'existence, les relations père-fils, les difficultés de la transmission, le sort réservé aux clandestins, la vie en prison, la notion de patrie ou le sentiment d'appartenance, Une partie du tout n'est jamais sentencieux. Chaque anecdote, chaque rebondissement est une histoire en soi. Pas une page n'est médiocre. Partout des fulgurances. » Vanessa Postec - La Croix
« Extraordinaire, ébouriffant ? Déjanté ? Plus que ça. Roman d'initiation ? Roman politique ? Roman philosophique ? Tout à la fois ! Pour résumer, Une partie du tout est un roman-univers où l'on plonge sans espoir d'en ressortir indemne. [...] Un livre culte. » Alexis Liebaert - Marianne
« Avec une virtuosité et une drôlerie incroyables, Steve Toltz nous raconte la charge de l'héritage familial, le droit à l'anticonformisme et à la misanthropie, le tout avec l'obsession de la prison mentale. Il y a du Chuck Palahniuk dans ce premier roman riche et particulièrement étonnant. » Pascale Tournier - V.S.D
« Un décapant premierroman, écrit par un Australien, comique et plein de souffle, qui brasse métaphysique, politique, sens de la famille. » Hubert Artus - Rolling Stone
« Un livre à l'imagination folle, qui mêle burlesque, tragique et questionnement philosophique. » Anne-Estelle Leguy - Biba
« L'esprit caustique et le farfelu éclatent à chaque page dans l'euphorie d'une imagination vertigineuse. Pourtant, cette ironie habille une réflexion plus sombre sur le tragique de toute existence résumée à "une brève danse entre deux vides immenses". La réussite de l'entreprise est époustouflante. Steve Toltz affirme dès ce premier roman un talent étincelant. » Frédérique Bréhaut - Le Maine Libre
« Un fascinant dédale entre conte philosophique et petits précis d'ironie. » Marc Bertin - Sud Ouest Dimanche
« Pour une première oeuvre, c'est tout simplement bluffant. » Sylvie Laine - L'indépendant
« Un premier roman emballant. » Michel Vagner - L'Est Républicain
« Avec ce premier roman, l'australien Steve Toltz signe une oeuvre magistrale et fait une entrée fracassante sur la scène internationale. » Martine Marion - L'Alsace
« Steve Toltz affirme dès ce premier roman un talent étincelant. » Frédérique Bréhaut - Presse Océan
« [Une partie du tout] est construit comme un joyeux chaos mais s'avère aussi un conte philosophique salutaire. » André Clavel - Le Temps (Suisse)
« Drôle, intelligent, profond, ce roman à la construction vertigineuse décoiffe la pensée au lance-flammes. Une voix est née. Aux effets stroboscopiques. » Laurent Raphaël - Le Vif / L'Express (Belgique)
« Un premier roman époustouflant, par un auteur australien étonnant d'imagination et de maîtrise. » Publishers Weekly
« Un conte philosophique exubérant, saupoudré de réflexions métaphysiques désopilantes. Un premier roman coup de poing, irrésistible. » Booklist
« Ce n'est pas tant un livre qu'une expérience qui vous embarque. Sur les traces de La Conjuration des imbéciles, la rencontre explosive de Voltaire et Vonnegut. » The Wall Street Journal
«Une diatribe littéraire porteuse d'une véritable physique du comique. » Esquire
« Une histoire de père et de fils aussi profonde qu'hilarante, dans la lignée de Charles Dickens et de John Irving. [...] Un véritablelance-roquettes ! » Los Angeles Times
« Toltz est un conteur plus que prodigue : chacune de ses anecdotes pourrait être un roman à elle toute seule, et un roman complètement différent à chaque fois. Ce n'est pas délirant, c'est brillant ! » The Guardian
« Sous ses dehors de mémoires familiaux insolites, ce premier roman époustouflant nousoffre une véritable aventure philosophique et comique. » USA Today
« La création de Steve Toltz est aussi vertigineuse que la vitesse de sa narration. De l'esprit à chaque page ! » Chicago Sun Times
« Impossible à lâcher ! Steve Toltz est un romancier incroyablement talentueux qui nous entraîne dans une excursion fascinante, absurde et hilarante aux confins de la folie, à la recherche du sens de la vie. » The Sunday Telegraph
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| | | Bennett pilier
Nombre de messages : 866 Date d'inscription : 08/03/2009
| Sujet: Re: Steve Toltz (Australie) Ven 17 Juil 2009, 13:33 | |
| Un chœur de louanges en effet et franchement c'est mérité. Je ne lis quasiment jamais de critique, en tous cas j'arrive jamais au bout. Pour ce livre c'est une émission sur france culture qui a attiré mon attention avec les références à "la conjuration des imbéciles". Oui, un vrai coup de cœur et qui je pense, devrait aussi intéresser les lecteurs de Herman Hesse cité à la fin du roman pour cette phrase: "Le véritable pouvoir créatif isole et exige quelque chose qui doit être soustrait du plaisir de vivre". | |
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| | | | Steve Toltz (Australie) | |
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