L'appel du 21 avril

que penseriez-vous d'une petite historiette, mijotée par chacun, et qui se terminerait - petites distorsions acceptées, par le titre du roman d' Ake Edwardson : je voudrais que cela ne se termine jamais.

tous les registres sont possibles : drôle, désesperé, ou ironique, à votre convenance, et si le coeur vous en dit....

Tiens c'est marrant ! En lisant ce titre que tu citais dans "Poésie ininterrompue", à l'instant, je me disais qu'il y a plein de choses dont je voudrais qu'elles ne s'arrêtent jamais

Pas mal l'idée d'un texte avec une phrase imposée. Cela me plait.... mais je ne sais pas si j'arriverai à pondre quelque chose. On verra

Les enfants avaient joué sous le cerisier tout l’après-midi, et malgré leurs chamailleries, la vieille dame était bien contente de les voir tous réunis dans son petit jardin.

Bien sûr, des géraniums avaient souffert des chutes de ballon, et les œillets de poètes couchés sur le sol par de petits pieds peu scrupuleux ne redresseraient pas la tête. Mais l’ennui de la morte-saison, la suite des heures interminables, tout avait été balayé depuis l’arrivée de ses cinq petits fils.

- ohé ! les enfants ! Pascal, Thomas, Leonard, Babette, Eric ! Venez à table pour le goûter !

Ma foi, se dit Aglaé, ils viendront ou pas, ça m’est bien égal.

Puis elle eut une idée :

- j’ai ouvert un pot de confiture de fraises !

L’instant d’après, toute la troupe était attablée.

- Mon dieu ! que c’est bien de vous avoir tous là, dit elle.

- oui, dit Eric, en regardant le pot de confiture, je voudrais que cela ne finisse jamais…

rotko a écrit:

que penseriez-vous d'une petite historiette, mijotée par chacun, et qui se terminerait - petites distorsions acceptées, par le titre du roman d' Ake Edwardson : je voudrais que cela ne se termine jamais.

tous les registres sont possibles : drôle, désesperé, ou ironique, à votre convenance, et si le coeur vous en dit....

Bonne idée!...J'espère que je serai un peu inspirée...Il y a tant de choses dont on voudrait qu'elles ne se terminent jamais...

En t'attendant, Coline, voici le texte original

Ake Edwardson : Je voudrais que cela ne finisse jamais, JC Lattès.

Citation :

Soudain, elle repensa à une petite salle de classe qui sentait l’humidité et…les pensées acides, en quelque sorte. La pluie qui frappait au carreau Des questions posées sur une feuille de papier, des plumes qui crissaient et des réponses qui seraient oubliées avant même que le devoir ne soit rendu. Elle était parvenue à ses fins, malgré tout. Elle était « étudiante », elle avait prouvé ce dont elle était capable, bon sang. Et cet été qui ne se terminait pas. Je voudrais que cela ne finisse jamais, se chantonna-t-elle intérieurement

.

Quand je pense à toutes les plumes qu'il y a sur ce forum ! où sont-elles donc ?

Ah mais oui Rotko mais il faut en dire plus !! combien de mots combien de pages etc......... moi je suis partante mais tu sais que je fais que des nouvelles? et on les mets où? hein???? alors précise

de la taille de ta nouvelle erotique, ce serait bien ! chacun fait comme il l'entend, mais quand c'est trop long on risque l'abandon. Entre dix et vingt lignes; et a cet endroit, c'est un jeu ! Si le sujet t'inspire, tu pourras en faire une plus longue et on avisera :pirat:

Je veux toujours participer mais je dispose de très peu de temps ces jours-ci...Je le ferai dès que possible..

Je vais y réfléchir,le plus dur est de faire un choix dans le sujet et puis , avec les beaux claviers qu'on a à table ...

La quiétude rassurante du long couloir, préambule de son appartement lui permettait d´abandonner enfin cette attitude de vigilance protectrice, cette attention extrême que lui produisait la rue, avec ses voitures, ses motos et ses embouteillages, quand on lui confiait la petite.
Elle pouvait desormais la laisser trotter et décider seule où bon lui semblait aller.
C´est bien là pourtant, qu´elle se surprit à sentir la petite main se glisser soudainement dans la sienne - un peu molle, infiniment douce- et qu´elle n´aurait à aucun prix voulu trop serrer, de peur de n´en affaiblir ni le frémissement, ni l´intention ni le jaillissement.
C´etait un peu comme avant, quand ils joignaient leurs mains d´enfants, le bout des doigts se repoussant presque, afin de donner plus de cavité au petit coffre ainsi formé, plus de champ aussi à l´oisillon ou à la grenouille un instant retenus- les sentir respirer, palpiter au creux de leurs paumes tremblotantes. Peur d´abîmer et de restreindre!
Mais cette fois ce que contenait la main s´etait installé et blotti suivant son élan , nullement prisonnier, sinon consentant et desireux. Il suffisait tout simplement d´accueillir et d´envelopper ce qui etait venu se nicher de son plein gré.
Comble de plaisir, bouleversante emotion de ce doux contact qui l´avait complètement prise de court. Elle aurait voulu que celà ne finisse jamais.

Swallow ! C'est superbe..... j'aurais voulu que cela ne finisse jamais

Swallow a des accents "Coliniens" ! bravo !

rotko a écrit:

Swallow a des accents "Coliniens" ! bravo !

Je suis flattée ...je crois que tu fais allusion à un texte tendre que j'avais posté...mais je trouve que Swallow écrit beaucoup mieux que moi!
C'est très beau, très tendre Swallow. J'adore. Bravo!

Très beau , très profond, merci Swallow !

J'y vois comme un accord avec ton avatar Ines...

Mais c'est vrai !
Je ne le verrai plus de la même façon à présent ...

Il me plaît beaucoup...

Règne une très belle harmonie sur GDS. D´une certaine façon, je tenais à continuer l´histoire de la vieille Dame sous le cerisier de Rotko. Et puis, c´est vrai, il y a aussi l´avatar d´Inès qui reste absolument dans l´ambiance.
Je ne crois pas qu´il s´agisse de coincidences. C´est plutôt qu´à force de parler nous nous deteignons les uns sur les autres, et c´est bien ce que je préfère de GDS. C´est l´écume de tout ce que nous brassons ensemble, et celà, n´en deplaise à Flaubert, Duras ou Voltaire, c´est bien ce qui nous appartient.
Coline: où se trouve ce passage que tu as ecrit? Je voudrais le lire, je serais très flattée si je pouvais te ressembler.

Dans vos "biffures et ratures" et je l'ai intitulé "Souvenir doux-doux"...Je crois que je fais allusion à ce doux souvenir dans "La veste verte" aussi (même rubrique).

swallow a écrit:

Règne une très belle harmonie sur GDS. Je ne crois pas qu´il s´agisse de coincidences. C´est plutôt qu´à force de parler nous nous deteignons les uns sur les autres, et c´est bien ce que je préfère de GDS. C´est l´écume de tout ce que nous brassons ensemble, et celà, n´en deplaise à Flaubert, Duras ou Voltaire, c´est bien ce qui nous appartient.

Comme tu as raison!

- Lui

j'ai un hérisson dans mon jardin. Nous nous saluons quand nous nous rencontrons, mais c'est « bonsoir bonsoir » . Toutefois, a force de se rencontrer, nous avons crée des liens, sinon d'affection, du moins de bon voisinage. Il passe à droite, je me déporte sur la gauche, chacun suit sa route, chacun son chemin
.
Il connaît mes habitudes, et je connais ses manies et ses horaires. Son itinéraire aussi, parce qu'il laisse derrière lui de petites crottes, discrètes, mais qui me renseignent sur son alimentation et son transit intestinal.
Las de faire la route entre les différents jardins, il a pensé s'établir chez moi, enfin chez lui, et il a élu domicile dans une cabane de jardin. J'y avais pratiqué une "chatière" pour abriter les félins, mais il s'en sert volontiers. Nul besoin de rabattre ses piquants, il passe à l'aise.

Ces derniers temps il s'embourgeoise. Auparavant il faisait ses besoins tout en se rendant sur mon compost : histoire de se vider pour se mettre en appétit. Mais depuis huit jours, il préfère se décharger à l'abri des regards, c'est-à-dire dans la cabane elle-même. Il marque ainsi sa propriété et décourage les importuns.

Il est chez lui, qu'on ne s'y trompe pas ! tous les matins, je vide les crottes de Monsieur. Il y consent. Du moins il ferme les yeux. Les oreilles aussi, quand la pelle fait du bruit.

Heureux, mon hérisson. Propriétaire, il a un domestique.

Par moments, je l'envie

- Moi

Vouah ! Super, le nettoyage des crottes !

Je voudrais que ça ne finisse jamais…

Touchant Rotko, de plus Mr le Hérisson a aussi son secretaire qui raconte pour lui tout le bonheur ressenti de tant d´attentions et autres vigilances.