Les bobos de Lesbos
Pas très aiguisés, ses sens, ces temps-ci.
Trop peu compose avec toujours.
Les draps, encore chauds d’elle-même, se souviennent si mal d’autres mœurs.
Intime de la chaleur radiante, vecteur de la paresse.
Chien de fusil, inutiles, sans les coups de feu.
Sparte rayonne,
sur les ruines encore tièdes de la copulation.
Frénétique, la copule du jugement…
Ce misérable petit vermisseau de verbe est.
Etre, en effet, entre êtres, à toutes saveurs, dans une ferveur à pic.
L’amertume éclate de mille tranchants.
C’est pas sa faute, pauv’ piot.
Ventre ouvert sur la queue bien raide
Et bras ouverts pour l’accueil d’un sourire niais.
Voix tendre, violente, impérieuse, sure de son droit.
Voix d’homme.
Droiture et gaucherie.
Comment faire, comment oublier ?
Comment fonder l’autre du temps ?
A la mort d’homme, ne donner aucun signe de vie.
Laisser passer la peau du temps.
Que le soleil la tanne à l’ombre de son souci !
Elle veut la plage, les mimosas en fleur, la fragilité de toutes les peurs,
Le bras égarés de Pomone
Et les fruits rouges de l’ennui,
Troqués contre ceux, plus bleus, plus verts
De cieux que ne sont qu’à elle.
Electrisée, elle est.
Ravie, échancrée, basculée.
Loin, déjà loin,
Dans l’absence d’hommes enfin chez elle