La barbe, l'eau, le vin

Alors comme il m'a été proposé de mettre ici une de mes nouvelles, je tiens engagement. Faute de ne pouvoir pour l'instant, pas écrire une nouvelle toute fraîche (Manque de temps) Je mettrais sur ce forum une nouvelle que j'ai écrite un peu avant le brevet. Vu que je ne suis tombé que sur un manuscrit "papier" il me faudra un peu de temps pour retranscrire tout ça.

Mais, pour l'instant je peux donner un avant-goût dont on peux discuter, sur ce topic.

Donc voilà, il s'agit d'une famille déplorant (silencieusement) la disparition volontaire d'un de leurs membres. Suicide ? Non, car il est encore en vie, mais il refuse de voir quiconque. Il répond seulement à quelques lettres. Ces lettres témoignent de sa psychologie, elles fournissent donc l'intérêt principal de la nouvelle.

Le disparu en question, mène une vie de débauche, de vin et de violences.

mais oui, envoie, on se moque de la morale

fragmente ton texte pour qu'on ait l'impression de lire un petit feuilleton à épisodes, dans le plus grand confort de lecture.

je salive d'avance

Voici ! Je redécouvre moi-même ce texte que j'ai fait à l'époque...

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Quand nous voyions sa photo, pâle en noir et blanc, de lui jeune –Il avait vingt ans- Nous pensions : C’était lui avant, mais c’est aussi lui maintenant, comme s’il était mort. Nous savions bien que c’était faux. Cette photo avait été prise seize ans auparavant. Le jeune homme avait simplement disparu de notre champ de vision. De notre champ de vision oui, car les lettres que nous lui envoyions, il y répondait. A peu, certes mais à certaines.

C’est en octobre 1923, qu’il est parti. Délibérément, parce qu’il ne voulait « plus voir nos sales gueules », et qu’il ne voulait d’ailleurs plus voir la sale gueule de quiconque. Ses chers parents, lui envoyaient encore de quoi vivre. Cela laissait certains d’entre nous dubitatifs, pas à cause du geste mais à cause du regard désinvolte avec lequel l’intéressé nous regardait sur la photo.
La photo, était devenue lui-même. Ce regard très indifférent au fait qu’on le prenait pour la première fois en photo. Au fait que certains d’entre nous pensaient encore à lui.

Quand quelqu’un venait à demander, qui était sur la photo on lui répondait : « C’est Maarten » et la discussion s’arrêtait là. Personne n’avait envie de parler de lui, et le silence des interrogés, mettait mal à l’aise les interrogateurs, ils n’osaient plus en savoir plus.
Ainsi, c’est comme s’il était mort. Sauf, pour ceux qui avaient encore une correspondance avec lui.

D’autres persistances de certains curieux ne suscitaient pas de plus vives réponses. On évoquait dans le meilleur des cas sa disparition, voire les lettres ; dans le pire des cas on simplifiait la chose : « Il est mort et il n’y a rien à dire sur lui » Mais la plupart du temps, on évoquait vaguement son souvenir, et puis on lançait qu’il était parti ce que certains prenaient pour un euphémisme, qu’il était mort. Cela n’était pas vraiment un mensonge.

Certains disaient l’avoir vu, ce qui n’était pas forcément faux, mais le faire revenir aurait été aussi difficile qu’inutile, il ne voulait pas. Sur les 256 lettres envoyées, 20 avaient reçu des réponses.

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Je pense mettre la suite d'ici demain ou jeudi.

Continue, ça me plait.

oui, on attend, quitte à rompre la continuité de ce petit feuilleton en montrant notre intérêt

Eldeeeeeeeeeer ! on veut la suiiiiiiiiiiiiiiiite !

Désolé, j'ai eu quelque emmerdes ^^.

Vous aurez tout le plus tot possible, pas longtemps je pense. Encore désolé... ^^

ben voilà alors mets tes emmmme... de côté et donne la suite le plus tôt possible. J'aime bien le début..

J'ai oublié de précisé que le titre du chapitre était "La photo, l'indifférence, les lettres"

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Cela avait commencé par une tendance maniaque à vouloir tout faire, puis devant notre attitude de « Vieillards inutiles et mous » nous lui inspirions de plus en plus d’empathie, ce qu’il nous montrait de façon ostentatoire, soit par volonté à nous secouer, soit par pure méchanceté. Il a ensuite commencé à nous négliger, et à faire ce qu’il lui plaisait ; ses propres parents ne pouvaient plus le contrôlér alors qu’il n’était pas encore majeur. On avait d’abord pensé à une simple crise d’adolescence. Mais une crise d’adolescence ne dure pas seize ans.

Nous le croyions en train d’exagérer lorsqu’il nous insultait des pires façons. En fait, nous ne savons toujours pas à qui nous avions à faire, pourquoi il est parti si longtemps, pourquoi tant de haine à notre égard. La fuite faisait peut-être partie de son combat, sa colère était peut-être une preuve d’amour, mais seize ans. Seize ans.

J’ai moi-même arrêté de lui écrire. Certains ont arrêté avant moi, d’autres l’ont fait plus tard, d’autres le feront encore, d’autres encore lui écriront toujours. Je n’avais plus rien à lui dire, mon frère avait toujours vingt ans, il était figé dans le temps. On ne dit pas dans un temps figé, ce qu’on dit en seize ans. On ne tient pas une seule conversation pendant seize ans.

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Tu écris très bien. j'espère qu'il y a une suite ? encore que nous pourrions penser que l'histoire s'arrête là ? ce serait dommage mais cela pourrait se faire.

Ce n'est que le début. D'ailleurs, avec le recul je trouve le début un peu long par rapport à la suite du schéma narratif. ( j'suis ému, j'ai pas évoqué ce mot depuis la 6ème)

alors je l'attends avec impatience !

Votre enthousiasme, m'encourage à continuer à recopier. (Oui, c'est fatigant mais quand on sait qu'il y a des gens qui l'attendent )

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Fiction : Maarten avait vint ans et n’était plus là.
Vérité : Maarten avait trente-six ans et était loin.

Il se passait la main sur la joue, là il ne touchait qu’un amas de poils désordonné. Il y avait de l’air dans ses yeux boursouflés de fatigue. Il se regardait dans le miroir et souriait. La putain était derrière lui, et le regardait d’un air renfrogné. Elle n’était même pas belle, et elle était payante.

Je la payais avec l’argent que me donnaient encore mes parents.

Fiction : Je suis orphelin
Vérité : Mes parents tiennent encore à moi
Vérité 2 : Je lui écrirais

La salope me prenait pour un dingue, et j’aimais ça. Elle fit très bien son travail, avec ton amour maternel persistant, je peux encore toucher des seins. Merci Maman.

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Vous remarquerez, une certaine influence du livre de Martyn Bedford, "Révisions criminelles"

La suite...

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Maman,

Tout compte fait, ces signes sur ces divers endroits dont vous m'avez parlé ne m'ont pas laissés indifférent. Le premier signe, sur le banc du parc est un J, le deuxième est un E... Mais vous connaissez évidemment la suite des lettres que vous m'avez destinées.

Je vous adresse mon plus profond mépris pour cette action, cette lettre sera à marquer d'une pierre blanche, car elle sera sans aucun doute le commencement d'un amoindrissement de l'amour que je voue à votre personne en tant que fils.

Bien sûr, je changeais de ton depuis peu car vous m'inspiriez de meilleurs sentiments, mais ce regain de tendresse pour moi, ce "Je t'aime" d'abord dans vos lettres puis dans la rue. (Constatez vous-même votre perfidie maternelle) m'a mis dans une de ces colères les plus profondes. Vous n'avez aucune dignité, j'apprends à vivre avec ce qui me fait plaisir, c'est-à-dire sans vous.

Votre fils

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Je trouve ça remarquable. Moi aussi, j'aimerais connaître la suite... (il ne fallait pas poster le début, tralalère ..... )

Au moins l'insolence du ton nous réjouit et nous fait réagir.
Ne peux-tu noter les episodes, qu'on sache où on en est ?

Ah, notez les épisodes ? Pas de problèmes, comment vous voyez ça juste ?

Hé bien, tu mets dans le titre : "La barbe, l'eau et le vin - 1", La barbe, l'eau et le vin - 2", etc.