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| | François Cheng | |
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Auteur | Message |
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Vincimil Invité
| | | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 09:02 | |
| Alors, tu l'as lu "Le dit de Tianyi?.... | |
| | | swallow pilier
Nombre de messages : 820 Localisation : Espagne Date d'inscription : 16/03/2006
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 10:29 | |
| Au moins Jacques commence par le commencement! | |
| | | Vincimil Invité
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 10:36 | |
| - coline a écrit:
- Alors, tu l'as lu "Le dit de Tianyi?....
Non je ne l'ai pas fini. Je le savoure en ce moment. |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 10:55 | |
| j'ai eu l'occasion de le lire, je l'ai tenu dans ma main, je l'ai soupesé et j'en ai pris un autre | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 15:05 | |
| - rotko a écrit:
- j'ai eu l'occasion de le lire, je l'ai tenu dans ma main, je l'ai soupesé et j'en ai pris un autre
Oh non!...ce n'est pas vrai!...Pas toi Rotko!... Je ne sais pas comment l'on pourrait ne pas tomber sous le charme de ce livre. Tu peux commencer par "L'éternité n'est pas de trop"...Il est moins lourd! | |
| | | rotko pilier
Nombre de messages : 69282 Date d'inscription : 26/12/2005
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 15:12 | |
| j'ai lu et apprécié l'eternité n'est pas de trop, mais le dit c'est un gros livre, non ? je le garderai pour un moment creux.
on ne lit pas tous les livres à la même vitesse, et "l'éloge de la lenteur" ou "de la patience" pourrait concerner la lecture de certaines oeuvres : Gracq, Ramuz, par exemple. | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Mar 05 Sep 2006, 15:18 | |
| - rotko a écrit:
- j'ai lu et apprécié l'eternité n'est pas de trop, mais le dit c'est un gros livre, non ? je le garderai pour un moment creux.
Tu sais que j'ai enchaîné directement lecture et relecture du "Dit de Tianyi"?..Il y a longtemps que cela ne m'était pas arrivé. Pourquoi l'ai-je fait? Parce qu'en première lecture, j'étais avide de tourner les pages, de suivre l'action. Je l'ai lu très vite, l'histoire est passionnante. En deuxième lecture, j'ai "savouré" la langue de Tcheng, les descriptions des paysages, je me suis laissée aller à la rêverieet à la réflexion, je me suis donné le temps de recherche, etc... | |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: François Cheng Lun 11 Sep 2006, 01:25 | |
| L’appel de la mer tu l’entends L’appel de la lune tu l’entends
Longue plainte lumineuse Sillonnant la surface mouvante Depuis l’extrême bord jusqu’à tes pieds
Toi l’Eucalyptus Tu ne perds rien du clair de lune Qui caresse qui entaille Le corps de la mer rompu jusqu’aux entrailles
Tu es celle qui attend Es-tu celle qu’on attend Tu reprends
Feuille à feuille branche à branche Le cantique des épousailles
D’un coup libéré de l’écorce flanc nu gonflé de lait chevelure ruisselante de larmes Tu renais soudain à toi Tu renais enfin à toi
En toi s’achève la voix nocturne quand tu exultes à ton nom propre Eu-ca-lyp-tus ! éclats de lune Sans fin mêlés au chant des vagues… »
DOUBLE CHANT - François Cheng | |
| | | Vincimil Invité
| Sujet: Re: François Cheng Ven 15 Sep 2006, 07:50 | |
| "Au centre du Grand Vide, nous saurons capter le souffle qui relie Ciel et Terre, ici et ailleurs, et pourquoi pas, passé et futur"
Quand te submerge la nostalgie Repousse-la vers l'horizon extrême Oie sauvage fendant les nuages Tu portes en toi la morte-saison Roseaux gelés arbres calcinés Ployés en bas sous l'ouragan Oie sauvages délivrée des haltes Libre enfin de voler, ou mourir... Entre sol natal et ciel d'accueil Ton royaume unique: ton propre cri!
F.Cheng |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Ven 15 Sep 2006, 11:28 | |
| C'est sublime...de simplicité et d'évidence... | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Jeu 21 Sep 2006, 10:07 | |
| Voix tienne dans le jour toujours étrangère déjà familière De jour en jour plus proche puis un jour soudainement le visage Printemps offert à la brise, insaisi... Voie tienne dans la nuit toujours familière déjà étrangère De nuit en nuit plus loin puis une nuit soudainement le sillage Etoile filante au coeur d'un coeur brisé (Le long d'un amour) | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Jeu 21 Sep 2006, 10:09 | |
| Un visage Traversé Par hasard Désormais unique Un visage Reconnu Entre tous Désormais unique L'univers Répondant A un nom Prend visage et sens Où tu es Ou n'es pas Tout n'est plus Que présence absence (Le long d'un amour) | |
| | | coline pilier
Nombre de messages : 3986 Date d'inscription : 04/01/2006
| Sujet: Re: François Cheng Jeu 21 Sep 2006, 10:18 | |
| Ton regard tout de rêve et d'attente Si offert à la transparence que jamais l'aube y dépose sa promesse Aube de la vie, aube de ta vie, attendant Qu'au fond de la nuit s'esquisse une âme soeur et lentement prenne corps l'être de ton rêve Sachant faire siens faim et soif, gel et flamme Suivre en silence le courant des murmures et remonter jusqu'à la source des larmes Faire fi des saisons, des lointains sur le long chemin qui mène vers toi Cueillir en passant roses d'été, pétales d'automne frissons de grillons, laudes de l'alouette Pénétrer l'intime de la moindre fibre des feuilles, des fleurs, puis des fruits Être humble assez pour entendre l'impalpable dévoiler l'indicible, épouser l'inouï Se dépouiller tel un arbre en hiver ouvert aux affres et aux effrois Dressant ses branches contre le ciel étoilé Franchissant une à une les couches de la nuit Et venir enfin au-devant de la transparence de l'aube Et te dire, avec l'évidence du jour, "me voici!" (Le long d'un amour) | |
| | | Vincimil Invité
| Sujet: Re: François Cheng Lun 25 Sep 2006, 21:36 | |
| "... L'homme, certes, est libre de désirer, mais il ne peut désirer que ce que le réel insondable recèle déjà. Même lorsqu'il va jusqu'à désirer l'infini, c'est que l'infini est là, prévu pour lui. Tout se passe comme si ce que l'homme désire le plus était là, par avance contenu dans le désir; sinon aurait-il pu le désirer? Une fois de plus, j'étais persuadé, comme pour les gâteaux occidentaux goûtés dans mon enfance, que l'accomplissement du désir de l'homme se trouvait dans le désir lui-même..."
Le dit de Tyanyi |
| | | swallow pilier
Nombre de messages : 820 Localisation : Espagne Date d'inscription : 16/03/2006
| Sujet: Re: François Cheng Jeu 28 Sep 2006, 11:01 | |
| Une remarque de plus sur "L´éternité n´est pas de trop". Dans son avant- propos, Cheng nous révèle avec une saisissante modestie les circonstances dans lesquelles le roman fut conçu. C´est rare qu´un ecrivain fasse des confessions au sujet du contexte qui a hébergé la génèse de son roman, et révèle quelques petits secrets de son élaboration qui ne cherchent en rien l´éloge du lecteur, sinon tout le contraire. C´est encore plus rare que l´auteur fasse ces commentaires en toute modestie, mettant mérite et talent en veilleuse et reduisant son rôle d´auteur à de simples circonstances fortuites. Cheng n´oublie pas de remercier les personnes qui contribuèrent- sans le savoir- à la redaction de son roman:
(1) Il y a le responsable des Journées Culturelles à l´Abbaye de Royaumont ( auxquelles Cheng etait invité à participer) qui un jour indique à l´auteur que dans une grande salle de l´abbaye se trouvent ( en vrac) des quantités de livres chinois, des livres vraisemblablement rapportés de Chine vers les années 1950 par un vieux sinologue et que Cheng ne tardera pas a aller voir. (2) et puis il y a l´émouvante découverte parmi tous ces livres du récit anonyme " L´homme de la montagne". Histoire de la passion entre deux personnes " à la fois ordinaires et peu communes". Chang remarque des annotations en marge du livre, des propositions de traduction pour les phrases les plus difficiles, sûrement ajoutées par le sinologue. " Je songeais alors avec émotion aux longues années que le sinologue avait passées dans ce pays lointain, aux longues heures de lutte qu´il avait endurées en vue de dompter l´écriture idéographique". Le colloque se termine et Cheng doit remettre les volumes sur les rayons: " Loin de l´oublier, j´en gardais une nostalgie toujours plus vive". 20 ans après, Cheng retourne à Royaumont, mais coup de théâtre, le livre anonyme a disparu : " Dans quelle main jalouse se trouve- t- il desormais? Le retrouverai-je jamais? Dans un sursaut, je pris alors la résolution de restituer de mémoire toute la substance de cette aventure tant charnelle que spirituelle" Il n´y a aucune véhemence envers ce "voleur", Cheng loin de lui en vouloir sait desormais qu´il partage avec quelqu´un d´autre l´envoûtement provoqué par le mansucrit original de l´histoire de l´homme de la montagne.
Voilà donc la modestie de Cheng: réparer un manque, boucher un trou, refaire ce qui a disparu! Et de quelle manière! | |
| | | Vincimil Invité
| Sujet: Re: François Cheng Sam 30 Sep 2006, 17:04 | |
| Il m'a fallu attendre 15 jours pour avoir ce bouquin. La gentille libraire me dit que Cheng est très demandé.
Je dédicace ce poème à une amie qui vient visiter, de temps à autre. Je n'arrive pas à la convaincre de s'inscrire. Spécialiste d'Aragon, elle est très timide.
Aline, pour nos deux ans d'amitié.
Dentelles de Montmirail
Les vagues s'érigent en rocher Les morsures de requins en dentelles
De toute éternité L'été terrestre doit s'ouvrir A notre unique regard
Nous fouillerons les entrailles Du dragon disloqué A la recherche du sang mâché du souffle bu Tout devient joie Tout devient don
Tout le jour se passe en reconnaissance
Quand disparaît l'ultime nuage Nous nous prosternons Devant le roc élu qui rehausse nos désirs Informulés.
F. Cheng |
| | | Vincimil Invité
| Sujet: Re: François Cheng Dim 01 Oct 2006, 14:09 | |
| Cette voix à distance qui s'adresse à toi Mais de toi elle est née
L'attente-entente à distance De l'un de l'autre jamais comblée
Espace bruissants de vols Entre deux feuillages entre deux nuages
(A l'orient de tout - François Cheng) |
| | | Utopie pilier
Nombre de messages : 11113 Date d'inscription : 12/06/2006
| Sujet: Re: François Cheng Mer 22 Aoû 2007, 15:18 | |
| Chemin creusé par les mains, Chemin creusé par les pieds, Chemin de vie qui serpente Des entrailles jusqu'à la crête, Où un cheval, muet, s'attarde, Humant les nuages, puis aborde
L'autre venant de la montagne.
Cantos toscans - François Cheng | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: François Cheng Jeu 11 Mar 2010, 14:17 | |
| " "Toi qui sais Parle-nous de lilas Ou de magnolias Nous qui retenons les noms Sans saisir la voie du don De la sève qui glonfle en secret chaque pétale Toi qui sais Apprends-nous à être Pure couleur pure senteur Rejoignant de cercle en cercle Toutes couleurs toutes senteurs dans l'abandon à la résonance Toi qui nous renvoies à notre nom". | |
| | | soussou pilier
Nombre de messages : 14224 Date d'inscription : 25/02/2007
| Sujet: Re: François Cheng Sam 12 Oct 2013, 16:16 | |
| C'est cette même voix que l'on a pu retrouver dans les Cinq méditations sur la beauté publiées en 2006 et que nous retrouvons à présent avec bonheur dans les Cinq méditations sur la mort qui viennent de paraître chez Albin Michel. « Très tôt, écrit François Cheng, j'ai pris conscience que c'était la proximité de la mort qui nous poussait dans cette ardente urgence de vivre, et que surtout la mort était au-dedans de nous comme un aimant qui nous tirait vers une forme de réalisation. C'est ainsi qu'elle opère au sein d'un arbre fruitier, lequel passe irrésistiblement du stade des feuilles et des fleurs à celui des fruits – fruits qui signifient à la fois un état d'être en plénitude et le consentement à la fin, à la chute sur le sol. Étant entré en écriture à l'âge de quinze ans, ma forme de réalisation était la poésie. Je me répétais : ''Peu importe la durée de ma vie, pourvu que je meure d'une mort qui soit à moi, que je meure en poète.'' Mourir en poète, à l'instar d'un Keats, d'un Shelley, dont les portraits ornaient ma chambre. » Le poète n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la vie. Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous appelle à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande aventure en devenir. Rappelons que les Éditions Arfuyen ont publié deux des principaux recueils de poésie de François Cheng : Qui dira notre nuit (2001) et Le long d'un amour (2003). " Parfois les absents sont là Plus intensément là Mêlant au dire humain au rire humain Ce fond de gravité Que seuls ils sauront conserver Que seuls ils sauront dissiper
Trop intensément là Ils gardent silence encore. "
in Le livre du vide médian, François Cheng | |
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