Végétarisme

Personnellement, ma famille n'avait rien de végétarienne non plus. Mais ma mère faisait attention à ce qu'elle consommait. Quand elle pouvait, elle prenait bio. Et petit à petit, j'ai participé au choix, en lisant attentivement les étiquettes. C'est là que j'ai découvert des ingrédients que je trouvais dégueu, dans des tonnes de produits. Et puis je ne supportais pas de passer devant le rayon boucherie, ça me rendait très triste, en colère, et me donnait des nausées. Je me demandais comment les gens étaient capables de s'acheter un petit morceau de cochon mort par gourmandise pendant qu'il pendait sanguinolent juste derrière le comptoir. Pour ce qui est des invitations, autant le faire savoir tout de suite et proposer des alternatives faciles. Sinon, bonjour la situation embarrassante... Il m'est très difficile de me forcer, même pour la "bienséance", à manger de la viande.

Merci de ta réponse, Sylbao. Tu étais donc déjà dans une famille qui faisait plus ou moins attention. Pour les invitations, c'est vrai que si on le fait savoir tout de suite, ça ne pose pas de problèmes (avec des gens chez qui on va pour la première fois), mais autrement c'est délicat... Ou alors il faut faire un vrai coming out et assumer de créer un peu de difficulté (parce qu'en cas de hachis parmentier ou de boeuf carottes ou de tajine à la viande, c'est pas évident de dire : "euh, ben, non, je préfère manger un oeuf et des pâtes", surtout que, dans les faits, une fois de temps en temps, j'apprécie ce type de plats).
Enfin bon, on verra bien. Pour l'instant, je suis en période de transition...

Dans ma famille, aucun végétarien et ils ne font pas du tout attention à la provenance des produits qu'ils mangent.
Je suis donc devenue végétarienne vers 23 ans (woaw presque 8 ans), et il m'a ensuite suffit de le dire à tout le monde pour qu'on ne me serve plus de viande, ni poisson, ni fruits de mer. Bon en fait, c'est parfois plus compliqué : pour les moins habitués, il vaut mieux redire avant chaque repas que l'on est végétarien (tout en précisant que ça inclut la volaille, le poisson...) et si la personne semble "affolée", je propose tout simplement d'apporter une salade composée, voire le plat végétarien. Et si malgré tout ça, il n'y a que de la viande ou un plat où tout est mélangé, ben je ne mange pas mais je ne me souviens pas que ça me soit arrivé, je trouve toujours un légume ou un accompagnement à manger dans le pire des cas.

Je suis végétarienne également, depuis l'âge de 15 ans donc ça fait un bail... Je n'ai jamais regretté ce choix, fait au départ dans un souci du respect de la vie animale (refus que l'on tue des animaux uniquement pour un plaisir gustatif puisqu'il est parfaitement possible de vivre en parfaite santé sans manger de viande ), j'ay ajoute aujourd'hui d'autres arguments d'ordre écologique - nourrir l'ensemble des humains de notre planète nécessitera une réduction de l'élevage, beaucoup moins "rentable" en terme de production alimentaire que la culture de céréales par exemple (pour parler clair, on peut nourrir un bien plus grand nombre de personnes en utilisant une surface donnée pour y cultiver des céréales qu'en utilisant cette même surface pour élever du bétail).

le vegetarisme prend del'ampleur avec des écrivains qui en font un cheval (le cas de le dire) de bataille, comme jonathan safran foer avec Faut-il manger les animaux ? (L’Olivier), qui rappelle les conditions de vie et d'abattage.

Idem pourMarcela Iacub.

Dans mon entourage je connais des sportifs(ves) végétarien(ne)s dont les performances ne souffrent pas de l'alimentation non carnée.

Je mange peu de viande et pas du tout de poisson car je n'aime pas ça.
Pour la viande, je ne l'achète que chez mon boucher et à la cantine, je n'en prends que rarement. Je préfère manger de la qualité.
Après, je ne deviendrais pas végétarienne.

Citation :

Dans mon entourage je connais des sportifs(ves) végétarien(ne)s dont les performances ne souffrent pas de l'alimentation non carnée.

Au contraire, certains sportifs de haut niveau (en athlétisme notamment) ont fait volontairement le choix d'une alimentation végétarienne pour améliorer leurs performances... un autre exemple: il n'est pas conseillé aux cyclistes professionnels de consommer de la viande rouge le soir à la veille d'une course, cela entraîne une trop grande libération de toxines dans l'organisme...
A une moindre échelle, je pratique personnellement le cyclisme sur route justement, de façon assidûe, et sans aucun problème.

Dire que nous mangeons trop de viande est une vérité. Quand je travaille l'été à la charcuterie je m'en rends compte.

En revanche, dire qu'il ne faut pas en manger est une absurdité selon moi.

Personnellement j'aime bien la viande, j'en mange quotidiennement, mais parfois je devrais manger un peu plus de poisson.

Bon j'ai lu tous vos avis et ce sont tous tres interessants.Personnellement je ne suis pas vegetariene et moi aussi je trouve que le fait de ne pas manger du viande ni ses derivees c'est absurde car enfin je pense que c'est la nature humaine, on doit manger un peu d'ici et un peu de là.De meme je ne trouve pas que le fait d'abattre les betes sont des actes "barbares" mais bien sur on doit conserver le droit de la bete de ne pas etre torture et ces choses la et ce n'est que mon humble avis.

Ce sujet est d'actualité, une soirée thématique est prévue sur Arte le 25 mars je crois, un théma "Faut-il encore manger les animaux?" A vos écrans pour réfléchir à ce sujet passionnant!

garde cettte date en mémoire, et rappelle-la nous en temps utile. merci.

oui, la question de l'abattage est actuellement sur le tapis, c'est un problème agro-alimentaire et non une question strictement religieuse.

oui je sais,rotko

Mais qui va parler de la souffrance de la carotte, cruellement dépecée et coupée en morceaux et ébouillantée ?

Et comment expliquer à mon chat que désormais, au lieu de sa pâtée au lapin, il aura des poireaux à la vinaigrette ?

Il faudrait aussi marcher pieds nus ou arrêter de porter des chaussures en cuir.

Là vous tombez dans la caricature, faute d'arguments.

pourquoi appliquer au porc ce que vous refusez au chat et au chien ?

y a un truc sur lequel je m'interroge quand on est végétarien ....comment vont les dents ? après tout nous avons une dentition de carnivore non ?

Quand je vois les dents d'un cheval, comme hier par exemple, je me dis qu'il s'est sans doute reconverti (rire), tant mieux !

étant une grande carnivore mes dents poussent pas comme le lapin
mais j'aime aussi manger du poisson
hihih super rotko

Luca a écrit:

Mais qui va parler de la souffrance de la carotte, cruellement dépecée et coupée en morceaux et ébouillantée ?

Elle ne sent rien, car ne dispose pas d'un système nerveux.

Citation :

Et comment expliquer à mon chat que désormais, au lieu de sa pâtée au lapin, il aura des poireaux à la vinaigrette ?

Tu lui expliques que les poireaux à la vinaigrette sont très bons à la santé.

rotko a écrit:

Là vous tombez dans la caricature, faute d'arguments.

Qui tombe dans la caricature ? Cleo ?

Citation :

pourquoi appliquer au porc ce que vous refusez au chat et au chien ?

Parce que les chiens servaient aux bergers et les chats aux fermiers ? Et que des liens, dans le temps, se sont créés entre eux et certains peuples humains (pas tous, puisqu'il me semble par exemple qu'en Chine ils ne rechignent pas à manger du chiens).
A tout hasard.

Natalia a écrit:

y a un truc sur lequel je m'interroge quand on est végétarien ....comment vont les dents ? après tout nous avons une dentition de carnivore non ?

Elles sèchent et tombent.

Rem

non mais plus sérieusement un dentiste m'avait dit que comme nous ne sous servions plus de toutes nos dents et que certaines n'ont plus franchement d'utilité nous étions amenés à changer de dentition avec le temps.
ça ne me parait pas si bête que ça

oui, la dentition évolue comme le reste.

je remarque seulement que les amateurs de nourriture carnée - dont je suis encore pour l'instant, mais de moins en moins, invoquent seulement leurs habitudes, sans aucun autre argument.

Le plaisir ? oui, c'est ce qu'on dit aussi du tabac. Sans répondre aux préoccupations de santé.

Personne ne relève l'affaire du chien ou du chat : on ne mange les animaux que s'ils ont peu de proximité ressentie avec nous. Or les chiens et les chats sont des proches. Idem on n'aime pas voir une tête de veau - ou d'agneau, car notre sensibilité y voit une personnalisation de l'animal.

On veut de la viande anonyme, et surtout pas voir la bête sacrifiée. Les enfants ne s'y trompent pas, ils ne mangent pas le lapin qu'ils ont connu, et le sacrifice de "l'agneau, si doux si beau", les indigne.

Voyez le conte le bélier de la montagne de Rabah Belamri.

On escamote la mort de l'animal, les cris du cochon. On fait la politique de l'autruche, tout en mangeant ses steaks. On ne l'a ni vue ni connue

Alors voulez-vous une recette pour le civet de chat, ou le ragoût de caniche ?

voyez maintenant ce lien :

80% de l’alimentation animale proviennent de cultures qui conviendraient également à la consommation humaine : maïs, soja. A l’ère de l’élevage industriel, nos bêtes accaparent à elles toutes seules 60% de la production mondiale de céréales, soit 670 millions de tonnes ! Un volume qui suffirait amplement à nourrir les 850 millions d’êtres humains souffrant de malnutrition. En fait, d’un point de vue malthusien, la viande n’est pas «rentable».

On estime qu’un végétarien consomme en moyenne 180 kilos de grains par an alors qu’un consommateur de viande en gaspille 930 kilos par an. Pour comparer le rendement de diverses spécialités agricoles, les agronomes calculent un taux de conversion alimentaire qui correspond au rapport entre le nombre de protéines consommées et produites. Pour obtenir 1 calorie de poulet, il faut ainsi environ 4 calories de nourriture végétale. Idem pour le porc ou les oeufs. Pour le lait, on grimpe à 8. Et pour le boeuf, à 17, voire bien plus !

En comparaison, la pomme de terre est bien moins gourmande, son taux de conversion n’étant que de 0,46. Et encore, on ne compte pas les besoins en eau : pour produire 100 grammes de boeuf, il faut 25.000 litres d’eau.
Au total, l’élevage et la production des aliments pour le bétail squattent 78% des terres agricoles mondiales, soit 30% de toute la surface du globe.

Natalia a écrit:

Rem

Citation :

non mais plus sérieusement un dentiste m'avait dit que comme nous ne sous servions plus de toutes nos dents et que certaines n'ont plus franchement d'utilité nous étions amenés à changer de dentition avec le temps.
ça ne me parait pas si bête que ça

Ce n'est pas impossible mais je n'en sais rien.

Citation :

rotko a écrit:
Là vous tombez dans la caricature, faute d'arguments.


Qui tombe dans la caricature ? Cleo ?

C'était une boutade!
Après, il est vrai que si on devient végétarien face à la souffrance animale, il faudrait arrêter de consommer tous les produits issus des animaux.