Robert Frank

Robert Frank, un regard étranger
Paris / Les Américains
du 20 janvier au 22 mars 2009

Citation :

On doit à Robert Frank (photographe américain né en Suisse en 1924) d’avoir associé et fait dialoguer photographie et poésie, littérature et peinture, initiant un langage qui affirme sa subjectivité tout en intégrant l’héritage de la photographie documentaire.
Il est l’auteur d’un livre mythique, Les Américains (publié en France en 1958), et d’une très importante production photographique et cinématographique. Au tout début des années 1950, alors qu’il était déjà installé à New York, il a réalisé des images de Paris avec un œil aiguisé par son éloignement.

L’exposition propose un dialogue entre la sélection de photographies de Paris, choisies par Robert Frank et Ute Eskildsen (présentées au Museum Folkwang de Essen) et l’intégralité des photographies du livre Les Américains, prêtées pour l’occasion par la Maison Européenne de la Photographie (Paris).

Au sein de l'exposition, seront présentés le premier film de Robert Frank, Pull My Daisy (1959) et son dernier film True Story (2004). La majeure partie de ses films sera également programmée à l'auditorium pendant toute la durée de l'exposition

au jeu de Paume, à Concorde

J'ai beaucoup aimé les photos américaines - je n'ai pas retrouvé la même force dans les photos parisiennes même si certaines sont magnifiques.
Malgré son intérêt l'exposition manquait un peu d'explications. Mais les photos étaient plutôt bien mises en valeur et les citations de Jack Kerouac...

Quelques unes des photos qui m'ont particulièrement touchées. Il en manque mais elles sont difficiles à trouver sur le net.

Le Voyage américain, film de Philippe Siclier,
Dans ce film, philippe Siclier fait parler les photos de Robert Franck, en interrogeant les personnages et les lieux présents dans son oeuvre.

projection, le 14 mars, à 17 heures, au Jeu de paume. 1, place de la Concorde, Paris-8e.

le livre Les Américains (1958) par Robert Frank et Jack Kerouac est publié chez Delpire. 174 pages.

Ce n'est pas Philippe Siclier plutôt ? J'aimerais bien voir ce film au Jeu de Paume, tu penses qu'il sera édité en DVD?

Alors que j'allais à l'Orangerie j'ai vu une queue inimaginable... Mais Télérama dit que c'est plus historique qu'artistique...?

Modiano a écrit:

Alors que j'allais à l'Orangerie j'ai vu une queue inimaginable... Mais Télérama dit que c'est plus historique qu'artistique...?

c'est une question générale que je me suis posée en voyant american dream à la maison européenne de la photographie (Paris 4e). Bien sûr, on voit des cartes postales, support qui prête bien aux "clichés".

Il y a aussi nos attentes : on est plus sensible peut-être à la naissance des chemins de fer ou à l'aventure du pétrole aux USA qu'en France, à cause des films innombrables qui ont crée le mythe américain, et des livres sur les mêmes thèmes (livres d'ailleurs redevables au realisme de Zola).

En même temps, ces photos s'inscrivent aussi contre l'image du rêve americain où chacun pouvait faire fortune. L'interêt est donc dans les deux sens : épopée et misère, avec une quête de la vérité sur le developpement industriel, la situation sociale, la question noire (plus que celle des latinos).

Modiano a écrit:

Alors que j'allais à l'Orangerie j'ai vu une queue inimaginable... Mais Télérama dit que c'est plus historique qu'artistique...?

Idem... 2 tentatives ratées.
Il faudrait acheter les billets sur le net avant, mais ça manque de charme....

Slate rend compte d'une retrospective de Robert Frank à new York

Citation :

Une Amérique triomphante. Le photographe est fasciné à par ce nouveau monde, sa puissance, son immensité. Cette nation optimiste, qui étale ses voitures, ses maisons, ses diners, ses stations services, ses routes, autant de symboles d'une société de consommation ouverte à tous... ou presque.

Malgré une façade pimpante, le photographe perçoit aussi dans cette société les fausses icones, cow-boys ou starlettes, la solitude, la tristesse, un vide inquiétant.