Giorgio de Chirico

Moon a écrit:

J'adore Chirico ! Il y avait eu une exposition sur le futurisme il y a quelques années. Pas moyen de me souvenir où.

L'exposition était au Grand Palais en Juillet 2006. "Italia nova, une aventure de l'art italien 1900-1950".
J'aimerais pouvoir faire un tour à celle du centre George Pompidou.

De Chirico au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, du 13 février au 24 mai.





Le rêve transformé, 1913, Giorgio De Chirico.

Citation :

le 12 février, à l'ouverture de la rétrospective "Giorgio De Chirico - La Fabrique des rêves" au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

Elle est attendue avec d'autant plus de curiosité que cet artiste italien d'origine grecque n'a pas été montré en France depuis longtemps et que l'exposition s'annonce complète : paysages et natures mortes étranges, période dite "métaphysique" des intérieurs peuplés de mannequins, retour à l'Antiquité des années 1920, pastiches de Titien ou de Courbet des années 1950.

Postmodernité ironique ou reprises laborieuses ?

On pourra juger sur pièces jusqu'au 24 mai.

rappelle le Monde.

voir aussi le fil sur le futurisme

"Giorgio De Chirico, la fabrique des rêves".

Musée d'art moderne de la Ville de Paris, 11, avenue du Président-Wilson, Paris-16e. Du 13 février au 24 mai.

Citation :

A l'admiration universelle pour le premier De Chirico s'oppose la détestable réputation de l'oeuvre des années 1920 à la mort du peintre, en 1978.
L'artiste s'engage alors dans une suite de métamorphoses et de virevoltes, pastichant, parodie Raphaël, Titien, Rubens, Guardi, Courbet et lui-même, multiplie les hybridations de styles, affirme la supériorité de l'art ancien sur l'art moderne. Fureur de Breton. Aragon, Eluard, Péret couvrent d'insultes le pire renégat de la modernité.
Bien des historiens les ont suivis

dit le Monde, qui précise que 170 tableaux contestés figurent à cette exposition.

C'est une exposition que j'irai voir sans faute.

Un petit article du Monde explique les tableaux inattendus, réputés "honteux" de Chirico après 1930. Il serait revenu à la peinture ancienne, disent les surréalistes.
D'accord dit l'auteur de l'article mais

Citation :

De Chirico ne s'interdit vraiment rien et joue des maîtres et des sujets avec une désinvolture sans remords. Les beaux-arts sont pris de délire.
Telle toile, Véronèse aurait pu la peindre - en état d'ébriété. Cette allégorie serait d'un Tiepolo dément, ce paysage d'un Guardi toxico, ce nu d'un Rubens encore plus obsédé qu'il ne l'était par les dames replètes.
La peinture gicle et bave de façon obscène ; ou se raidit et sèche jusqu'à la maigreur. De Chirico n'a pas un style, mais trois ou quatre, en change, les hybride et n'a peur de rien. Pas même du pire chromo.

Vu aujourd'hui ! Autant j'aime beaucoup les premières années de Chirico (c'est-à-dire les deux/trois premières salles de l'expo) autant sa reprise des tableaux des maîtres, et tous les tableaux de cette période, m'ont laissé de marbre.

L'exposition vaut le coup pour les explications même si elles sont un peu dispersées et pour les quelques grandes peintures qui s'y trouvent.

Les tableaux que je préfère sont ceux qui sont dans la même veine que cette citation du peintre : "Sur la terre, il y a bien plus d'énigmes dans l'ombre d'un homme qui marche au soleil que dans toutes les religions passées, présentes et futures"