Le spectacle regroupe des danseurs acrobates, qui évoluent dans un décor de panneaux aptes à faire ressortir des silhouettes en ombres chinoises.
Des couples de trentenaires interchangeables cèdent sur canapé (Ikea ou habitat) aux bons services de la société de consommation ; et on remonte le fil de leur existence - sur laquelle ils n’ont aucune prise, et qu’ils ont décidé de terminer par un « geste fort ».
J’ai trouvé l’argument nunuche : des ados attardés se plaignent de l’amour qui fait qu’on s’entre-dévore (Cannibales), de la gauche qui n’est plus ce qu’elle devait être, de la « bohème » devenue « précarité ».
Du verbiage dont on se distrait par les performances acrobatiques des acteurs : à la corde, au mât, et par des danses hip hop.
Dans ce domaine les acteurs sont bons, même si les performances deviennent répétitives, de même que les déshabillages et rhabillages mécaniques.
Entre « Hair »- mais sans le côté pacifique et contestataire, et des souvenirs de Pérec (les choses) et de Marianne Faithful, dans un décor urbain made in USA, un spectacle qui se laisse regarder.