Richesse et pauvreté

Citation :

L'Institut national de la statistique (INSEE) et le ministre du budget viennent de publier pour l'un, les résultats d'une enquête sur la pauvreté et, pour l'autre, les chiffres des contribuables assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune.

Citation :

Les premiers, les plus pauvres, sont près de huit millions.

Citation :

Ils doivent essayer de survivre avec moins de 880 euros par mois !

Une honte dans des pays les plus riches du monde !

Citation :

Les seconds, eux, sont 548 000. Ils payent peu d'impôts par rapport à leurs revenus et leurs fortunes. Et, par rapport à l'année dernière, ils bénéficient d'une ristourne d'impôt de 656 millions d'euros sous prétexte, entre autres, d'avoir réalisé des placements dans des PME.

il fallait y penser !

je connais un couple, disons aisé : deux bons salaires.

En deduisant la chaudière qu'ils viennent d'acheter, + les heures de ménage + les heures de gardienne, (jeune enfant) ils ne sont plus imposables.

rotko a écrit:

je connais un couple, disons aisé : deux bons salaires.

En deduisant la chaudière qu'ils viennent d'acheter, + les heures de ménage + les heures de gardienne, (jeune enfant) ils ne sont plus imposables.

ben tiens !

Et puis, il faut ajouter que le "reliquat" de la classe dite "moyenne" dans ce pays est en cours d'asphyxie financière.

Ils travaillent assez pour être imposables et payer tout plein pot (loyer, transport...).

Ils travaillent donc suffisamment pour ne pas être aidés.

Entre les taxes directes et indirectes, le logement, la famille et le minimum vital, il reste 10 euros sur le compte en fin de mois.

De ceux-là, on ne parle pas beaucoup. Ni pauvres (ils bossent, quel miracle !), ni riches (aucun patrimoine personnel), ils sont discrets et ils encaissent.

Une classe sociale en voie de disparition, muette et sacrifiée.

Wait and see.

Officiellement on déplore la mort de SDF à cause du froid.
Droit au logement (Dal) a ainsi été condamnée à 12.

Citation :

12 000 euros d'amende pour DAL (droit au logement).

Selon le tribunal, l'association a commis une infraction de 4e catégorie à plus de 300 reprises en ayant «embarrassé la voie publique en y laissant des objets».
En cause notamment, le campement rue de la Banque à Paris (IIe), qui a abrité des mal logés du 3 octobre au 15 décembre 2007

rue de la banque, ça ne s'invente pas.

Citation :

Le tribunal de police de Paris a aussi condamné lundi Les Enfants de Don Quichotte à la confiscation de 198 tentes installées illégalement il y a près d'un an près de la Seine. En revanche, le tribunal n'a pas suivi la demande du procureur qui avait requis une amende 1.875 euros.

La repression ça marche toujours, mais que propose-t-on comme solution ?

Il serait temps de TOUT boycoter, de sortir dans la rue mais tous ! nous sommes tous concernés. Demain ce sera un parent ou un ami qui dormira dans la rue. Et que ceux qui essaient de les aider soient condamnés est une honte ! mais pourquoi le dire et le redire !
il y aura toujours quelqu'un qui aura la solution du genre:

ils n'ont qu'à chercher du boulot
les aider c'est conforter leur position de privilègiés assistés ! vous savez, même qu'on leur propose du boulot et qu'ils le refusent
même qu'on leur propose des logements à 100 kms de leur boulot mais qu'ils refusent !

j'écris tout cela afin de ne pas revenir sur ce sujet si par mégarde ces phrases étaient écrites

Actuellement 60% des Français redoutent de finir SDF.

Ca me semble beaucoup, mais j'ai vu les sondages.

Crainte réelle ou fantasme, c'est quand même un chiffre important, et on voit beaucoup de personnes "à la rue".

oui, ça fait peur, surtout que parfois certains travaillent ! c'est encore pire je trouve ! de ne pas pouvoir avec sa sueur se payer au moins un toit !

J'ai eu les mêmes réflexions que vous aujourd'hui. D'abord en voyant les titres du Monde, l'un s'affolant que les stades français aient besoin d'argent pour être rénovés et mis aux normes, et un autre revenant sur la mort d'un SDF Bois de Vincennes...
Puis, j'ai repensé à Sarkozy qui disait que personne ne devrait dormir dans la rue à notre époque, et qu'il s'engageait d'ici deux ans à trouver un toit pour tout le monde.

Il est scandaleux que des organisations qui pallient les déficiences des pouvoirs publics soient l'objet de mesures judiciaires, telles qu'amendes (énormes !) et confiscation de matériel.

Leur dialogue avec les pouvoirs publics non seulement ne donne rien, mais que proposent ceux-ci à l'entrée de la mauvaise saison ?

Et pourtant les besoins vont s'accroître. Ce n'est vraiment pas le moment de fermer les yeux et de taper sur les bonnes volontés.

Les Restos du coeur n'était, dans l'esprit de son créateur, qu'une action temporaire, limitée dans le temps à 2-3 ans ; juste le temps que la crise passe, et que la population et les pouvoirs prennent conscience de la situation.

Au début, seuls les SDF "éprouvaient" le besoin à y aller, le plus souvent à contre-coeur, honteux qu'ils étaient d'accepter une telle aide...

20 ans après, ils n'y a plus assez de denrées correspondant à la demande : les chômeurs se sont joints aux SDF, puis même des travailleurs ayant du mal à finir les fin de mois. L'hiver commence, les gens dans les rues ont peur de mourrir de froid dehors et quand le re-doux se fait sentir à l'aube du printemps, ils ont encore peur, parce que pour eux, cela signifie que les restos du coeur vont fermer jusqu'au prochain hiver...

Il est évident qu'on ne peut pas aider tout le monde, toutes les associations surtout celles qui ont pour but non lucratif d'aider les plus démunis. Il est quand même plus "rentable" d'aider les "associations" bancaires pour leur permettre de mieux gérer quelques centaines de millions d'euros...

les réactions scandalisées sont nombreuses, selon L'AFP

- France terre d'asile a exprimé "sa stupéfaction" :

Citation :

"Il est possible d'avoir, avec le DAL, des différences d'approche et de méthode, mais on ne peut laisser condamner une association qui lutte avec constance, courage et opiniâtreté, pour le droit à l'hébergement et à un logement pour tous".

- Pour Jeudi-Noir

Citation :

"l'incroyable décision du tribunal de police contre le DAL ressemble furieusement à condamner les mal-logés à souffrir ou mourir en silence".

- Le PCF

Citation :

"Ce jugement est une honte. Incapable de répondre à l'une des revendications les plus légitimes qui soit, celle de se loger dans la dignité, le gouvernement choisit la voie de la criminalisation de l'action citoyenne",

Le PS a sans doute d'autres chats à fouetter...

Quand je suis partie de Paris j'avais beaucoup de choses en double genre frigo, cusinière, lits, etc car notre maison nous l'avions aménagée depuis des années. Nous avons fait venir le DAL et je sais parce que je connaissais deux des membres qu'une famille qui venait de trouver un trou à rats en grande banlieue a pu au moins dormir dans des lits propres et des couettes chaudes. Ces gars sont venus u n samedi soir après leur boulot et n'ont pas lésiné! nous étions au 5 ème sans ascenseur, is n'ont pas hésité, à faire une dizaine de fois la montée et la descente !
alors que des gens qui offrent leur bonté, leur temps de repos, leur force à essayer de faire quelque chose soient balayés par une justice de m.. et inadaptée! me scandalise
le ps? c'est quoi?

Il y a une chose qu'on pourrait se demander. Toutes ces associations palient aux insuffisances de l'Etat, comme l'a souligné Rotko. Etat qui est bien content de leur existence. Associations qui maintiennent un statu-quo en aidant les plus démunis. Mais, si ces mêmes associations laissaient la situation aller son train en arrêtant de maintenir un minimum (de nourriture, de soins...) il se passerait bien quelque chose ! Oui ? Non ? Etre aidé, n'est pas quelque part être maintenu dans la passivité ? On manque de tout, mais on a un peu, et on s'accroche à ce peu. En cachant la misère, ne l'empêchent-elles pas d'éclater et de se résoudre ?
Parce que comme d'hab, on a le bal des scandalisés, mais rien ne change.

caroline a écrit:

si ces mêmes associations laissaient la situation aller son train en arrêtant de maintenir un minimum (de nourriture, de soins...) il se passerait bien quelque chose ! Oui ? Non ?

Parce que comme d'hab, on a le bal des scandalisés, mais rien ne change.

certains syndicalistes allemands comme kautsky avec le mouvement quietiste (qui n'est pas celui de fenelon !) pensaient qu'il fallait laisser les choses empirer pour rendre les situations intenables et révolutionnaires.

On voit aussi les insuffisances et malentendus des associations caritatives. il y a là un vrai problème.

quant au bal des scandalisés,

- on peut penser que le gouvernement a peur de l'opinion, il l'observe (sondages, fichiers, repérages multiples), il veut la manipuler par une presse aux ordres et sur laquelle il accentue sa main mise,

ces protestations font pression et dénoncent les hypocrisies.

le troisième mort de froid dans les bois de vincennes est-il attribuable à une "loi des séries" comme le disent de journaux, ou la conséquence d'une politique et d'une dégradation de 'l"état social" ?
l'hiver commence à peine !

le petit dessin de télérama

"En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté", de Jean-Christophe Sarrot, Bruno Tardieu, Marie-France Zimmer et Dominique Baudis

188 p. Coédition Editions de l'Atelier

s'ils sont pauvres, ce serait "de leur faute". "S'ils sont à la rue, c'est qu'ils l'ont choisi." "S'ils font des enfants, c'est pour les allocations familiales." "Ce sont des assistés qui coûtent cher à la société." "D'ailleurs, s'ils voulaient vraiment chercher du travail, ils en trouveraient." "De toute manière, on gagne plus au RSA qu'avec le SMIC." "Ils perçoivent des allocations alors qu'ils élèvent mal leurs enfants." Dans ce Flot de discours, les étrangers sont particulièrement visés : " Ils peuvent profiter facilement des minima sociaux qu'ils ne perçoivent pas dans leur pays." Ce livre répond point par point à plus de 80 de ces idées reçues sur la pauvreté. Alors que l'on accuse les pauvres d'être des assistés et des fraudeurs

Citation :

"L'observation chiffrée de quelques cas de figure montre, que si l'on galère avec le SMIC, on galère encore plus avec le RSA", insiste l'organisation. ATD Quart Monde a ainsi calculé qu'un couple sans enfant, ne touchant pas d'Aide personnalisée au logement (APL), disposait de 724 euros par mois avec le RSA et au droit à la Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC).

Les revenus d'un couple gagnant un SMIC sont près de deux fois plus élevés. Le ménage disposera au total de 1.407 euros (SMIC+RSA activité), mais n'aura pas droit à la CMUC. L'écart se rétrécit pour les couples élevant deux enfants, mais reste très important. Un ménage au RSA touchera ainsi 1.354 euros (avec APL et allocations familiales), contre 1.922 euros pour un couple gagnant un SMIC.

article de présentation.

Tout ceci est à peu près vrai. Mais le problème n'est pas là. La difficulté ou le refus de s'intégrer est, je crois, la première raison du blocage. La religion également. C'est elle qui creuse un fossé entre la "france laïque" et les émigrés musulmans. Trop de disparités. Les italiens, les espagnols, les portugais, les polonais, etc.. se sont bien intégrés malgré les à priori de l'époque : "ils viennent manger le pain des français" ! 
Ce n'est plus le cas, parce que les aides de l'état leur permet de vivre mieux que chez eux et que s'ils ne trouvent pas d'emploi, ils s'en sortent quand même (mal sans doute).

Le racisme vient de l'image des banlieues : les voitures incendiées, les batiments publics dégradés, les vols, les agressions, etc...
Les africains semblent mieux s'intégrer. Je parle de ce que je vois ici. Ils travaillent, ont une bonne image dans la population. Par contre, quand je suis arrivée ici il y a 13 ans, j'ai fait part de mon étonnement de ne pas voir beaucoup de magrhébins, par rapport à la Sarthe d'où je venais. On m'a répondu que les basques n'étaient pas faciles, et que les gens qui se tiennent mal (?) n'étaient pas les bienvenus à Bayonne, que ça se savait (!)
C'est vrai que les basques ont mauvais caractère et qu'ils n'aiment pas qu'on leur marche sur les pieds, mais quand même ....