Andrea Camilleri

La bretagne, le soleil (croisez les doigts) et le dernier Camilleri à la couverture, au titre et au résumé prometteurs. Je vous en donnerai des nouvelles.

Moi je l'ai beaucoup aimé, mais c'est vrai que je suis une inconditionnelle de Camilleri

J'ai adoré Un été ardent alors j'ai lu également Lune de Papier. L'écriture, l'humour, le ton en général, Montalbano, les intrigues... La première enquête de Montalbano m'avait beaucoup plu mais là je suis définitivement conquise.

J'en ai deux autres que je garde pour un peu plus tard : La peur de Montalbano et L'excursion à Tindari. Un conseil ?

Tu pourrais peut-être commencer par... les premiers

Comme Chiens de faïence, Le Voleur de goûter ou La Voix du violon. Sont tous en poche.

Puis il y tous ceux qui ne sont pas des "Montalbano" mais qui se passent aussi à Vigata, soit pendant le fascisme, soit à la fin du 19ème siècle. Je ne répéterai jamais assez combien j'ai ri en lisant La Disparition de Judas... C'est un roman épistolaire complètement déjanté et génial. Mais ils sont tous bien

maïa a écrit:

Tu pourrais peut-être commencer par... les premiers

J'y penserai...

Andrea Camilleri: Le tailleur gris (Métailié).

Citation :

Banquier, routinier et tout juste retraité, l'homme n'a rien d'excitant. Sa seule folie, c'est d'avoir épousé une jeune veuve.

Sous ses allures de bourgeoise rangée, Adèle cache un tempérament de feu et un appétit sexuel digne d'une mante religieuse.

Pour ne pas que son mari contrecarre ses aventures...

il faut s'en débarrasser !

Son dernier vient de sortir, Les Ailes du Sphinx. Je vais le lire sans tarder je pense, Camilleri a vraiment un truc (merci à son traducteur, Serge Quadruppani, gros boulot qu'il effectue).

caroline a écrit:

Son dernier vient de sortir, Les Ailes du Sphinx. Je vais le lire sans tarder je pense, Camilleri a vraiment un truc (merci à son traducteur, Serge Quadruppani, gros boulot qu'il effectue).

Quadruppani effectue, sans conteste, un travail fort louable, mais s'il y a un auteur intraduisible, c'est bien Camilleri (heureusement pour moi, je peux le lire en v.o.). Il est vrai que cela aurait été dommage que seuls les italophones puissent profiter de ses romans.

Tu l'as lu en Français pour comparer ? T'as trouvé ça comment ?
(c'est bête ma question, c'est toujours mieux en VO...)

caroline a écrit:

Tu l'as lu en Français pour comparer ? T'as trouvé ça comment ?
(c'est bête ma question, c'est toujours mieux en VO...)

Je l'ai d'abord lu en italien (ou plutôt sicilien, devrais-je dire). Puis, par curiosité, j'ai voulu découvrir la traduction française. Et là, forcément, j'ai envie de dire, ça ne passe pas (mais c'est évidemment parce que j'ai en premier lieu connu Camilleri en VO).

De nouveau, je ne jette absolument pas la pierre à Quadruppani. Son travail est très honorable. D'ailleurs, si j'avais seulement connu Camilleri par la version française, je n'aurais sûrement pas été déçu par cette dernière.

Un été ardent
Cela commence par un été très chaud : il y a Catarella (le planton) qui déforme tous les noms et les mots, et Livia (l'amie de coeur) qui chipote, grogne et se fâche...Il y a l'humour et les délices de la langue (même en français)...on se laisse bercer, cela va être un honorable Camilleri ; un bon moment en perspective, mais peut-être que Camilleri vieillit un peu...

Et puis l'histoire devient plus noire, il y a un entrepreneur pas très net, des histoires de fraude, un disparu et un cadavre d'adolescente.
Une jeune beauté intelligente et un commissaire Montalbano un peu déboussolé, mais toujours aussi teigneux.

Et la fin bon dieu, quelle fin.

Un trèèèèèès bon Camilleri, qui décidément ne vieillit pas le bougre !